Chapitre 40

82 8 1
                                    

Quand nous arrivâmes dans la chambre d'Erick, il se tenait sur son balcon. Il se retourna lorsqu'il nous entendit rentrer.

- On a un gros problème, me dit-il.

- En effet... On parlera de ton attaque héroïque plus tard. Tout d'abord, pourquoi t'as mis autant de temps pour revenir ? T'as trouvé quelque chose ?

- Je n'ai pas réussi à retrouver le type de la dernière fois. Personne ne savait où il était parti. J'ai donc tenté de retrouver sa piste, ce qui m'a pris pas mal de temps. Je ne suis pas tombé directement sur lui mais plutôt sur des avant-postes soulbreaker vides. Au début je pensais qu'ils avaient juste été abandonnés.

- Et pourquoi donc ?

- Les élémentaristes ne font pas dans la finesse en général.

- Qui te dit que tous les élémentaristes font comme nous ? Et d'ailleurs, qu'est-ce qui te faisait penser que c'était une attaque ? Les soulbreakers n'auraient pas pu juste partir ?

- Il y avait tout de même quelques traces de combat, mais très rares.

- Ce que tu me dis correspond à ce que leur chef me disait. C'est étrange qu'il n'y ait eu que peu de combats. En tout cas je ne comprends pas l'intérêt de faire ça. Je pensais que le but de ces attaques était d'entraîner les nouveaux élémentaristes. Pourquoi les faire disparaître alors ?

- Peut-être qu'ils souhaitent les enfermer quelque part pour pouvoir permettre aux nouveaux de s'entraîner justement, suggéra Geoffroy.

- Donc ils doivent au moins avoir un repaire ou un truc dans le genre, dit Erick.

- Pas forcément, le contredis-je. Il leur suffit de squatter un endroit pendant un moment puis de tuer les soulbreakers capturés.

- S'ils font ça, on n'a presque aucune chance de les trouver ! s'exclama Geoffroy.

- En effet... conclus-je sombrement.

Il était maintenant temps de revenir à l'autre question :

- Et pour ton attaque sur le chef des soulbreakers ?

- Tu me poses sérieusement cette question ?

Il pouvait vraiment être exaspérant quand il le voulait...

- Réponds à ma question, lui ordonnai-je froidement.

- On parle du chef de nos ennemis ! Le tuer signifierait mettre un terme à cette foutue guerre qui dure déjà depuis déjà bien trop longtemps !

Geoffroy s'apprêtait à lui répondre mais je lui fis signe que je m'en occupais.

- Si tu avais réussi à le tuer, tu n'aurais fait qu'engendrer un bordel monstre. Tous ces soulbreakers sans chef, ils auraient fait quoi à ton avis ? Ils se seraient contentés de rester dans leur coin sans rien faire ? Bien évidemment que non ! Au moins deux choses auraient pu arriver : soit ils élisaient un nouveau chef, ce qui a bien peu de chances d'arriver, soit tous les soulbreakers du monde cessaient ce qu'ils faisaient – car ils ne font bien évidemment pas que venir mourir en se battant contre nous – pour nous attaquer en même temps. Même après toutes les pertes qu'ils ont subies, il doit en rester des dizaines de milliers ! Peut-être même des centaines de milliers !

- Ton but n'est donc plus de les exterminer ?

- Si, mais il nous faut d'abord les affaiblir suffisamment un peu partout dans le monde avant de pouvoir en finir une bonne fois pour toute ! Avec l'apparition de soulbreakers pouvant se servir de leur puissance mentale comme nous, les choses sont devenues beaucoup plus instables !

Histoire d'un élémentariste 2 - AvènementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant