Quand j'arrivai à l'Atlantide, il y régnait une pagaille pas possible. Il y avait beaucoup de nouveaux visages. Qu'est-ce qui se passait ?
- Matteo ! s'exclama Geoffroy.
Il semblait énervé.
- Pourquoi t'as pas répondu au téléphone quand je t'ai appelé ?! Je veux bien que t'ailles prendre des petites vacances avec une femme si ça te chante mais là c'est grave ! T'as carrément merdé !
- Singapour s'est fait attaquer. Je t'avoue que je n'ai pas pensé à vérifier mon téléphone depuis. Je suis venu dès que j'ai pu.
- Oh ! Je vois... Elle va bien au moins ?
- Je l'ai emmenée dans une planque au Japon. Ça devrait aller pour elle.
- Tant mieux.
- Qui sont tous ces gens ?
- Ils sont avec Lucie. Les soulbreakers l'ont attaqué. Ils se sont fait massacrer et ceux que tu vois ici sont les survivants.
- Et Lucie et son grand-père ?
- Elle est ici en train de tenter de mettre un peu d'organisation et je crois qu'il est resté en arrière. Il devrait être arrivé normalement.
- On peut donc le considérer comme mort.
- Malheureusement, je pense que t'as raison... T'es au courant des attaques des élémentaristes ?
- Oui... Les enfoirés ! Maintenant on est vraiment mal barrés !
- Je ne pense pas qu'on pourra empêcher quoi que ce soit en disant que c'était un autre élémentariste qui avait pris ton apparence. Ils doivent être bien trop énervés pour ça.
- Ceux qui ont fait ça l'ont sans doute fait dans ce but.
Je ressentis soudain l'arrivée de beaucoup de forces mentales pas très loin de nous.
- Ils sont là ! lui lançai-je.
Il se précipita à ma suite vers l'endroit d'où ils arrivaient. Des milliers de soulbreakers étaient déjà arrivés. Une masse d'élémentaristes s'était déjà groupée là. J'entendais des commentaires apeurés et d'autres particulièrement énervés. L'ambiance était électrique. Tout le monde savait que l'issue de cette bataille serait notre mort ou la leur. Il n'y avait pas d'autre échappatoire.
Finalement leur chef arriva. Il s'avança à mi-chemin entre ses troupes et nous puis me fit signe de le rejoindre. Geoffroy me tapota le dos. Il me fit un sourire encourageant quand je me tournai vers lui. Je souris en retour puis allai rejoindre celui qui risquait fort de devenir notre bourreau.
- Je crois bien que cette fois c'est la fin, me dit-il quand je fus face à lui.
- En effet. J'aurais juste préféré que ça arrive plus tard.
- Comme nous tous. Quel dommage que quelqu'un te ressemblant ait attaqué des villes...
- Tu sais donc que ce n'était pas moi ?
- Bien évidemment. Je t'ai fait surveiller. Tu ne croyais quand même pas que j'allais faire confiance à ta parole ?
- Pas vraiment. Pourquoi attaquer si tu sais que je ne suis pas le responsable ?
- T'as déjà essayé de ramener à la raison une armée de centaine de milliers de soldats enragés ? De toute façon cette bataille devait arriver un jour ou l'autre.
Il sourit à cette remarque. Il était facile de deviner qu'il attendait ce moment depuis longtemps déjà.
- Bonne chance ! me lança-t-il.
