Jouer avec le feu

42 2 16
                                    

Mélina

...Il serait ténébreux, exécrable et ne se gênerais pas pour malmener les deux jeunes héroïnes. Son vocabulaire serait très riche en vulgarité et il ne ferait rien dans la dentelle. Mais au fond, il ne voudrait évidement que leur bien...

Un manuel d'histoire s'écrasa sur ma table me faisant bondir de surprise et me sortant de ma rêverie.   

-Mademoiselle Mélina Bellain! Vous n'êtes pas ici pour compter les mouches mais pour écouter mon cours! Si je vous reprends encore une fois à rêvasser à travers cette fenêtre je vous fais sortir de la salle et nous aurons une petite discussion chez le proviseur à la fin de l'heure.

Ses yeux glissèrent sur mon cahier dont il s'empara pour vérifier si j'avais bien toute les notes de son interminable monologue. Inutile de préciser que je n'avais rien écouté et qu'a la place de mon cours, j'avais marqué les attributs d'un nouveau personnages d'une histoire que j'avais l'intention d'écrire.

Sans rien dire, mon professeur reposa mon cahier, en arracha la page qu'il venait de parcourir des yeux et se dirigea vers la poubelle pour y jeter ce qu'il restait de mes notes. Comme si rien ne s'était passé, il repris ses allées et venues entre les tables tout en nous expliquant les drames de la seconde guerre mondiale de manière affreusement ennuyante.

Et dire qu'on nous parle de ça depuis la troisième...

Cela faisait un peu plus d'une semaine que les vacances étaient terminées et j'en étais soulagée car mes amis m'avaient énormément manqués. Mais dans un autre sens, il y a certaines personne que j'aurais préféré ne pas revoir. Nous avions enfin passé nos oraux blanc ce qui s'était avéré être... un véritable fiasco. Je m'étais tellement emmêler les pinceaux que je n'avais même pas compris ce que j'essayais moi même d'expliquer au professeur qui me servait de jury. Mon plan était à côté de la question et mes explications à côté de mon plan... Pour faire court, cinquante minutes de descente aux enfers.

Je me rendis compte que pendant que je me faisais reprendre parce-que j'avais regarder au dehors un peu trop longtemps, Louise elle était toujours en train de dessiner des croquis sur sa feuille de cours et ne s'était aucunement arrêtée à l'arrivée de notre professeur.

-C'est dégueulasse... marmonnais-je.

-De quoi? me demanda ma meilleure amie sans plus de détachement.

-Je suis une élève exemplaire, - mis à part le fait que je ne copie pas tout le cours - je fais toujours mes devoirs, mes questions ou réponses sont toujours pertinentes tout en permettant au cour d'avancer et j'ai d'assez bonne notes. Pourtant il suffit que je baisse ma garde quelque secondes seulement pour qu'on me remette à ma place. Alors que toi, je ne t'ai jamais vue faire tes devoirs d'histoire, quand tu participe c'est surtout pour raconter des trucs idiots et inutiles et en plus de ça, tu passes toute l'heure à griffonner sur ton cours et personne ne te dis jamais rien.

-Peut-être mais moi aussi j'ai des bonne notes... Parfois même meilleures que les tiennes d'ailleurs. De plus, si tu montre toujours toute tes capacités aux professeurs, quand tu relâche la pression ils savent que tu peux faire mieux. Alors que si tu fais comme moi, tu leur montre seulement le dixième de tes compétences comme ça ils pensent que tu es déjà à ton maximum alors que pas du tout et ils te laissent tranquille.

-Ouais... Moi je penses que c'est plutôt de la discrimination parce-que les professeurs te trouvent bien plus amusante que...

Avant que je n'ai eue le temps de finir ma phrase, le téléphone de Louise se mit à vibrer. Alors que je faisais mine de tousser pour étouffer le bruit de l'appareil, elle s'en empara pour voir qui lui envoyait un message.

Dangereuses véritésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant