Dangereuses vérités

Départ pour Lyon

Mélina

Vendredi, six heure du matin.

Je me réveilla sur le petit matelas que Louise m'avait installée hier soir près de son lit. Il me fallut un peu de temps pour me souvenir que je dormais chez elle pour sécher les cours. Enfin... Un départ pour Lyon était prévu ce matin pour assister au concert de Lindsey Stirling dans la soirée.

Je regarda une seconde fois mon portable dont la lumière agressa ma rétine, m'enlevant au moins cinquante pourcents de ma vision.

Six heure cinq... Le temps ne passait pas et l'autre ronflait toujours... Soudain, un cris stridents retentit dans la pièce troublant cette fois-ci mon audition. J'oubliais toujours que Louise avait ces fichus piafs. Je m'assis sur mon lit et regarda les deux calopsittes de mon amie,  des mini perroquets blanc qui me lançaient depuis toujours des airs de défis, comme pour me dire qu'ils étaient en tout point supérieurs à moi, simple humaine. J'aurais donné n'importe quoi pour les faire passer à la casserole.

Comprenant que ma meilleure amie n'ouvrirait pas l'œil avant un moment, je pris mon livre et utilisa mon portable comme lumière. Une heure passa et du mouvement se fit dans le lit d'à côté.

-Salut... Bien dormi ? me demanda-t-elle, les yeux encore à demi-fermés.

-Ça va, répondis-je plongée dans ma lecture.

Elle ne dit rien, prit son portable et regarda l'heure.

-Il est sept heures il faut qu'on se lève, dit elle avant de se retourner et de refermer les yeux.

Comprenant qu'elle avait l'intention de se rendormir, je lui sauta dessus prenant bien soin d'y mettre tout mon poids. Un son étouffé sortit de sa bouche.

-DEBOUT ON VA À LYON !!! lui criais-je dans l'oreille sans même lui laisser le temps de se réveiller tranquillement.

- OK OK c'est bon j'arrive, me répondit-elle en grognant.

Elle se leva et commença à s'habiller pendant que je faisais de même.

Une fois prête, elle sortit de la pièce. Je l'entendit parler à ses parents qui étaient déjà levés et certainement prêts. Tout à coup, sa voix résonna dans la maison:

- Ah mais c'est dégueu ! Maman! Malibu est en train de bouffer dans la caisse du chat!

Au même moment, le chiot de quatre mois en question rentra dans la chambre et partit se coucher sous le lit.Un sourire se forma sur mon visage.

-Mélina tu es prête? Il faut qu'on y aille ! cria la voix de Marie, la mère de Louise, depuis la cuisine.

-J'arrive!

Je pris mon sac de vêtement sur mon épaule et mon sac à main rouge.

Ils étaient tous déjà dans la voiture et n'attendaient plus que moi. Même le chien était confortablement installé à l'arrière.
Je me posa sur mon siège et sortit mon mp3 de ma poche. Au même moment, le père de Louise fit démarrer la voiture.

-Louise dis à Malibu de s'assoir, dit Marie.

Mon amie se retourna mais au même moment, le chien rejeta tout ce qu'il avait avaler le matin même.

- Non Malibu par pitié ne vomit pas! supplia Louise. Maman on fait quoi là?

-Vous garderez les fenêtre ouvertes pendant le trajet, répondit-elle sans se soucier de l'odeur nauséabonde qui se dirigeait déjà vers nous.

-On à cinq heures de route c'est ça? demandais-je doucement.

-Cinq heures de calvaire tu veux dire, répliqua Louise qui se bouchait le nez tout en sortant sa tête par la fenêtre.

Ses cheveux se faisaient torturer par le vent tendis qu'un moucheron se retrouva projeté dans son œil à demi fermé.