Retour à la normale

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Le retour fut plutôt calme. Louise dormait paisiblement dans la voiture tandis que moi, toujours dans l'énergie électrique du concert, je me remémorais chaque instants de cette merveilleuse soirée.

Nous arrivâmes finalement chez Alice, épuisés.

Nous nous écroulâmes sur les matelas et tombâmes sans aucune difficulté dans les bras de Morphée.

***

Le Samedi fut paisible. Nous passâmes la journée étalées dans le canapé tel des larves tout en jouant à la console. Nous jouâmes pendant plusieurs heures à Mario Kart qui était le jeu que je maitrisais le mieux - mis à part Tomb Raider - étant donné que je n'étais pas une grande joueuse de jeux vidéos et que de toute façon je n'avais pas de console chez moi. Malgré cela, Louise me battit à chaque courses.

-Tu sais j'adore jouer avec toi. me lança-elle toujours concentrée sur le grand écran.

-Pourquoi ça?

-Primo, tu ne te lasse jamais de jouer, secundo, je gagne tout le temps, et tertio, ta manière de jouer est vraiment comique.

-Je ne vois pas ce que tu trouve de "comique" dans ma manière de jouer...

Au même instant, tandis que je dirigeais la voiture de Yoshi - mon personnage préféré -, celle-ci tomba dans la lave.

Un petit nuage blanc me ramena sur le bord, un ou deux mètres avant ma dernière chute. Je démarra la voiture une seconde fois mais me repris le caillou que j'avais heurter la seconde d'avant, réalisant la même chute que la précédente. La troisième fois, je choisis de prendre le chemin sous un autre angle. Mais il était fourbe et je ne vis pas l'autre bac de lave qui se tenait juste en face de moi. Et pour la énième fois, le côté de mon écran devint noir.

Louise explosa de rire.

-Tu me demande vraiment en quoi ta manière de conduire peut être drôle! Rappelle moi de ne jamais te laisser prendre le volant quand je serais à bord de ta futur voiture... Si on te laisse avoir le permis un jour!

Son rire redoubla, après cette dernière remarque. Le soir arriva et je ressentais déjà en moi le bonheur de retrouver ma maison le lendemain et de pouvoir décrire à ma mère tout ce qui s'était passé durant de fabuleux weekend. Nous mangeâmes trois part de pizza chacune et partîmes nous coucher afin d'être en forme pour la longue route du lendemain.


***

-Allez les fille dépêchez-vous on ne doit pas être trop en retard!

Le père de Louise attendait impatiemment, déjà au volant de la voiture. Lui et sa femme avaient déjà dit au revoir à leur fille aînée et à leur gendre tandis que nous, continuâmes à les embrasser et à les remercier chaleureusement pour les places de concert qu'il nous avaient offerts.

Une fois dans la voiture, je dirigea mon regard vers la fenêtre et comme à l'allée, j'allumai mon mp3.  Déjà mes pensées se perdaient et je commençais à imaginer mon retour au lycée. C'était un endroit que j'aimais énormément malgré les cours. En effet c'était là-bas une deuxième maison pour moi. Tout les matins je me levais pour retrouver mes amis qui étaient d'une grande importance dans ma vie. Je me voyais déjà rire aux blagues légèrement... déplacées de Léo,  écouter les questions idiotes de Maëlys, me disputer - encore une fois - avec Alexandra, dire à Amélie de se la boucler une bonne fois pour toute, me demander si Jonathan n'est pas encore défoncé ou bourré et bien sur embrasser Dylan et me réfugier dans ses bras sans ne plus jamais les quitter.

Je me rendis compte quelques minutes après qu'un sourire niais s'était formé sur mon visage. Je souris encore plus en le remarquant, riant de moi intérieurement.

Les cinq heures de routes furent longues et épuisantes. Évidement, le chien rejeta encore une fois son déjeuner et encore une fois, Louise se mit à râler. Je ne supportais jamais les long trajets de voitures qui ne me rendaient pas malade mais qui m'épuisaient.

Quand l'auto s'arrêta enfin devant la grande porte en bois de ma maison un soulagement se fit sentir dans tout mon corps. Je me leva et fut heureuse de ne plus sentir cette douleur atroce présente dans chaque parties de mon corps. Je pris mes affaires qui se trouvaient dans le coffre et me retourna vers les parents de ma meilleure amie.

-Merci beaucoup de m'avoir emmener, vous ne vous rendez pas compte à quel point cela m'a rendue heureuse.

-Le plaisir était pour nous. C'est toujours une joie de t'avoir avec nous tu sais. me répondit Marie avec un grand sourire lumineux.

Je me tournais cette fois vers Louise

-A demain!

-Yep à demain.

Elle me lança un clin d'œil derrière la vitre tandis que la voiture faisait demi tour.

Louise

J'envoyai un clin d'œil à Mélina qui me lança un grand sourire. Cette fille m'impressionnera toujours. Elle souris tout le temps et même les trois quarts du temps sans s'en rendre compte. Sa faculté à se perdre dans ses pensées sans en être consciente est aussi un de ses côté que je trouve assez drôle.

Nous n'étions plus qu'à vingt minutes de la maison et j'étais bien pressée de retrouver mes oiseaux Titi et Lulu.

Nous n'avions toujours pas nettoyé le vomit du chien et pendant tout le trajet j'ai crue que j'allais moi aussi rendre tout ce que j'avais put avaler avant.

Enfin arrivés à la maison, je me dirigea vers ma chambre, câlina mes animaux et m'écroula sur le lit. Je fermis les yeux et repassa en détail les évènements du weekend. Je souris intérieurement lorsque je me rappela la chute de Mélina dans l'étang mais un pincement au cœur se forma peu de temps après quand je me souvins du message de Dylan pour elle. Ils étaient tellement mignons ensemble, comment une fille seule comme moi ne pouvait pas ressentir un minimum de jalousie devant tant d'amour? Et le pire c'est que c'était un amour qui durait. Moi je n'avais réussis à sortir seulement quatre mois avec cet idiot de Jonathan au début de l'année dernière!

J'avais ensuite eue des vues sur un autre garçon mais j'ai vite décroché, sachant très bien que je n'avais aucune chance avec lui. Le chanteur de vendredi dernier aurait très bien fait l'affaire si il avait été dans ce lycée... Ou même un garçon qui lui ressemble... Mais à quoi bon rêver... Je  ne m'appelle pas Mélina! C'est elle la rêveuse! me dis-je pour me persuader moi même de cette réalité.

Je souffla de découragement et me releva. Je me dirigea vers mon ordinateur et ouvrit ma page Facebook. J'avais quatre messages non lu. Je ne pris pas la peine de les ouvrir n'étant pas d'humeur à parler. Je passa ma soirée à errer sur YouTube, à visionner des vidéo de mes youtubeurs préférés et de chats.

J'éteignis à une heure du matin et m'endormis, exténuée.

Mon réveille sonna à six heures. Je me prépara sans plus d'enthousiasme et arriva même à être en retard. Je monta dans la voiture de mon père, enfin prête. Il m'emmena vers mon arrêt de bus et me déposa. Quand je monta dans le transport scolaire, mes yeux balayèrent l'espace, et je me souvint que mon bus était toujours remplis de collégiens et que j'étais la seul lycéenne à le prendre. Le découragement resurgissait en moi pour la seconde fois.

Je pris une place en soufflant et mis ma musique dans mes oreilles.

Le bus s'arrêta enfin devant mon lycée et je descendit les marche un peu plus impatiente que tout à l'heure de retrouver mes amis.

J'entrais finalement dans l'enceinte du lycée et vis au loin Mélina, la tête en vrac en train de faire la bise à Maëlys et Alexandra. Un sourire se forma sur mon visage tandis que je m'approchais du groupe et leur dit bonjour à mon tour.

-Alors ce concert? me demanda Alexandra

-Quel concert? questionna Maëlys

-T'es sérieuse! Ça fait une semaines que ces deux cruches n'arrêtent pas de nous parler de "Lindsey Stirling" et toi t'as toujours pas capter!? s'exclama Alexandra.

Je m'apprêtais à lui répondre quand tout à coup, mon regard se tourna dans le plus grand des hasards vers la porte d'entrée. Mon cœur rata un battement...


Dangereuses véritésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant