Règlement de compte.

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Nathanaël


Lorsque j'atterris sur le rebord de la fenêtre de Louise, un horrible spectacle s'offrit à moi. Killian me tournait le dos, accroupis et penché sur mon amie qui était assise dans une flaque de sang, pieds et poings liés ainsi que bâillonnée.

Je compris que le sang venait d'elle lorsque j'aperçus les entailles qui parsemaient ses bras et ses jambes et que le couteau que tenait Killian traversait lentement sa peau, laissant de fine gouttelettes ruisseler le long de sa jambe pour venir s'écraser au sol.

La fureur s'empara de moi. Le second de mon patron ne m'avait pas encore vu et je profita de l'effet de surprise pour lui asséner une grand coup de poing dans la mâchoire ce qui le déstabilisa. Il atterrit sur les fesses, complètement sonné et en lâcha son couteau. Je m'empara de mon arme et la pointa sur sa tempe.  

-Tu fais un mouvement que je ne t'ai pas ordonné de faire et je te grille la cervelle. Me suis-je bien fait comprendre?

Un sourire pervers lui coupa le visage en deux.

-Tu devrais éviter de faire trop de bruits si tu ne veux pas que ses parents ne rappliquent.

Je ne pris même pas la peine de répondre et regarda autour de moi pour voir de quelle manière je pouvais le faire taire.

Mes yeux se posèrent alors sur un gros rouleau de scotch gris. Je le pris sans pour autant retirer mon révolver de la tempe de mon ennemi. Je lui tendis le rouleau et dit:

-Attaches-toi les chevilles et bâillonne toi.

Après avoir collé le ruban adhésif sur la bouche et en avoir fait trois tour à ses chevilles, je le lui arracha des mains et remis mon revolver dans la ceinture de mon  jogging. Je déroula le scotch et me pencha vers ses poignets qu'il me tendait mais avant que je n'ai pu les lui attacher, il m'asséna d'un grand coup dans le ventre ce qui me coupa le souffle le temps de quelques secondes et me fit faire un pas en arrière.

Mon pieds partit tout seul. Comme si ce n'était pas moi qui le contrôlait, il se dirigea vers l'arrière pour plus d'élan et vint finalement s'écraser dans les flancs de Killian.

Celui-ci retint un gémissement de douleur et tomba su le côté, tentant de retrouver sa respiration. J'en profita pour lui lier les poignets dans le dos et rejeta le rouleau de scotch dans le lit.

Mes yeux de posèrent finalement sur Louise dont j'avais presque oublié la présence.

La panique s'empara alors de moi. Son état m'avait l'air plus grave que ce que j'avais aperçu en entrant. Elle était blanche comme un linge, son sang coulait toujours des plaies les plus fraîches et elle s'était évanouie, la respiration haletante. Je lui retira tout ses lien en m'affolant de plus en plus.

-Non non non! Louise réveille toi je t'en supplie! Reste avec moi...

Je posa une de mes mains sur sa joue d'où coulait un peu de sang, pour l'essuyer doucement avec mon pouce... La seule blessure de son visage.

Il faut que je trouve des bandages...

Je sortis précipitamment de la chambre et me mit en quête de la salle de bain.

Tout le monde range la trousse de secours dans les toilettes... me dis-je pour me rassurer plus qu'autre chose.

Il me fallut en effet à peine cinq minutes pour trouver des bandages dans un placard remplis de médicaments de toute sorte... Dans la salle de bain.

En passant par la cuisine, je m'empara d'une bassine qui attendait gentiment près de l'évier et la remplis d'eau tout en attrapant un vieux torchon en chemin.

Dangereuses véritésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant