Inconscience

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Samedi matin, je me réveillais, les sens totalement amorphe, le moral dans les chaussettes et la dernière chose que je voulais, c'était de sortir de mon antre. Fallait-il vraiment que j'aille à cette soirée? Qui sait, je croiserais certainement Nathanaël et c'était de loin la dernière chose dont j'avais besoin. Il était inutile de refaire l'erreur de la dernière fois et de lui balancer tout ce que je pensais à la figure... Chose qui me mettrait encore une fois dans un embarras sans nom.

Me remémorer cette horrible soiré me fit rappeler que Mélina m'avait parlé d'une certaine blonde accrochée au bras de Nath. Je me souvenais à présent qu'elle avait été l'une des premières personnes que j'avais remarqué. Rien qu'en y repensant, un sentiment de dégout s'assimilait à son short trop court et son débardeur rouge moulant, nous laissant voir la presque totalité de son décolleté.

Qu'était devenue cette fille qui était apparemment assez proche du titre de petite amie quand on se souvenait de leur langoureux baisers? Pourquoi n'en avait-il jamais parlé et pourquoi ne l'avions-nous jamais revue?

Je sentais qu'une foule de question était en train d'envahir mon esprit encore une fois et c'est comme ça que je me rendis compte que je ne pouvais pas rester le week-end entier à déprimer sous la couette. Cette soirée me ferait finalement le plus grand bien et si Nathanaël s'y trouvait, je n'aurais qu'à l'éviter le plus possible. De plus, ça aurait été dommage de tout annuler alors que j'avais réussis à convaincre Mélina de m'accompagner et cette fois-ci, juste pour que nous nous amusions. Ma décision était prise, je ne ferais pas de retour en arrière maintenant.

Quelques heures plus tard, je me retrouvais devant le miroir de la salle de bain, les cheveux encore humide de la douche, enfilant une robe noire décontractée et confortable.

Le programme était simple: ma mère passait chez Mélina pour la prendre au passage, elle nous déposait chez Amélie et repassait nous prendre à une heure du matin. (Inutile de préciser que gratter une heure de plus avait été un réel défis mais qui s'était avéré réussi).

La voix de ma mère résonnant depuis la cuisine me sortit de mes pensées:

-Louise il y a quelqu'un pour toi!

Je sortis de la salle de bain, intriguée par cette visite surprise. J'entrais dans le salon et vis Nathanaël, sur le pas de la porte d'entrée.

Mon cœur rata un battement. Je tentas tant bien que mal de le lui cacher et le rejoignis dehors. Je ferma derrière moi, peu désireuse qu'il rentre pour s'attarder plus qu'il ne le fallait.

-Qu'est-ce que tu veux? demandais-je.

Il me scruta de haut en bas et je me rendis compte que je devais avoir l'air maligne, pieds nus, en robe noir et les cheveux mouillés en bataille.

Un sourire en coin se forma sur son visage.

-Tu vas quelque part? me demanda-t-il.

Un coup de vent fit voler ma robe, glaça mes bas et mes jambes.

-Tu es frigorifiée, constata mon interlocuteur à la vue de mes frissons. Tiens prends ma veste.

Il me tendit sa veste en cuire - dont il ne se séparait jamais - à peine trop grande pour moi.

-Elle est parfaitement assortie à ta robe, remarqua-t-il en m'observant.

-Nath j'ai pas toute la journée donc s'il te plait fais vite, répondis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

-En fait j'ai reçu l'invitation pour la fête moi aussi... Et je venais voir si tu avait l'intention d'y aller. Et je crois que j'ai ma réponse...

Dangereuses véritésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant