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Précédemment dans : 
« Je ne fais plus de rêve la nuit || MMZ• Moha || »

Ilyana  

Je rabats le drap sur moi et sers fortement dans mes bras ma peluche.   

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Ilyana

Le Samedi 08 avril, 23:43
Chambre d'hôtel, Valence -Espagne-

Je referme ma valise et la ramène contre la porte d'entrée. Le voyage scolaire s'est plutôt bien déroulé, nous avons visité de magnifiques lieux tous plus beaux les uns que les autres. Il y a tout de même quelques éléments qui m'ont troublé : depuis mardi soir, ni Sarah, ni Oussem ni Moundir -les deux amis de Mohamed- ne m'ont adressé la parole.

Je jette un dernier coup d'œil derrière moi, pour vérifier que je n'ai rien oublié et je descends aussi tôt rejoindre le reste de ma classe qui doit surement déjà être dans le hall voire même dans le bus. Depuis mardi soir, je n'ai pas rallumé mon téléphone portable n'ayant aucune envie de communiquer avec quiconque

« Yanis : C'est pas trop tôt, y a tout le monde qui t'attend  »

Je regarde mon ami de travers, avant de me diriger vers le bus et de charger la soute de ma valise. Je monte chaque marche une à une lentement et traverse l'allée du bus avant de m'arrêter devant une place libre. Je me cale contre la vitre et branche mes écouteurs à mon téléphone avant de les enfoncer dans mes oreilles. Je lance « 9 milli de Kekra »  et ferme doucement mes lourdes paupières. 

Le Dimanche 09 avril, 13:36
Lycée, Corbeil Essonnes

Je descends la dernière marche et pose enfin mes pieds sur le goudron. Cela fait du bien d'enfin pouvoir marcher car nous avons eu à peu près douze heures de route même si nous avons fait deux petites pauses cela n'est pas très agréable ni pour les jambes ni pour le dos. 

Je rabats ma capuche sur ma tête et avance jusqu'à la soute. Je saisis ma valise qui était la dernière parmi une cinquantaine, et je me dirige sur le rebord du trottoir sur lequel je m'assoie. 

La pluie s'abat sur ma capuche peu imperméable. Je soupir fortement avant de fermer mon gilet et de regarder à l'horizon. Les yeux mi-clos j'aperçois faiblement une grande voiture blanche étrangement semblable à celle de mon géniteur.

Cette même voiture s'arrête devant moi, et le conducteur en descend aussi tôt. J'embrasse la joue de mon père avant de lui donner ma valise qu'il s'empresse de ranger du coffre. Je referme la portière et ôte ma capuche trempée par la pluie. Mon père monte à son tour, et baisse le son de la radio avant de prendre la parole.

« Papa : Tu as passé un bon trajet ?

- Moi : Oui ça va  Mentis-je »  

En réalité ce trajet était des plus horribles, entre mes amis qui ne m'ont pas adressé la parole ne serait-ce qu'une fois et mon atroce douleur au dos, j'aurais largement préféré ne pas rentrer en France.

Au bout d'une dizaine de minutes nous arrivons à la cité qui est étonnement déserte. Mon père me conseille de rentrer le plus rapidement à l'intérieur tandis que lui décharge la voiture, après quelque temps d'hésitation, je décide de l'écouter étant donné qu'il commence à perdre patience.

Je marche, tête baissée en direction du bâtiment 9 dans lequel nous habitons. Je pousse tout aussi tôt  la porte du hall avant de m'engouffrer dedans. 

Je relève lentement les yeux et c'est avec stupeur que je tombe nez à nez avec Mohamed, Oussem et Moundir. 
Ces derniers me regardent de travers tandis que je continue mon chemin gênée. 

J'appuie lentement sur la poignée avant de rentrer silencieusement dans l'appartement. Je dépose mes quelques affaires à l'entrée et je me dirige directement dans ma chambre. Je m'avachis sur mon lit pensive, et ferme doucement mes deux yeux verts. 

[...]

  Une légère masse s'abat sur moi, j'ouvre brusquement les yeux et fais face à la petite chevelure noire de Kenza. Je la sers très fort dans mes bras tout en me relevant contre le dossier de mon lit.
Elle pose ses deux petites mains sur mes joues avant de palper la totalité de mon visage. Elle s'arrête brusquement en dessous de mes yeux et affiche une mine inquiète.  

« Kenza : Pourquoi c'est mouillé ? 

- Moi : De quoi ?

- Kenza : En dessous de tes petits neneoeil 

- Moi : Ah... euh, parce qu'il pleut Kenza

- Kenza : Mais Ilyana, il pleut pas à l'intérieur 

- Moi : Dans mon intérieur si... Aller Kenza on va voir Farès et Rayan »

  Je me lève doucement et me dirige dans le salon dans lequel quelques bruits infernaux se font entendre.
Je passe doucement ma tête à droite du mur et regarde ce qui se passe dans le salon.  

« Farès : Azy Moha, balance ton son 

- Moha : Prépare toi, parce que tu vas tomber love 

- Rayan : Vole pas mon H 

- Amine : Tu déranges Rayan Dit-il en rigolant »

Les rires de Amine sont rapidement mêlés à ceux de Moundir, de d'Oussem.
Mohamed, prend son téléphone sur la table basse et lance une musique dont la mélodie me dit vaguement quelque chose. Amine et Mohamed marmonnent quelques paroles et font des gestes bizarres surement, de la dance de clochard.  
Je sens une petite main me pincer la jambe, je baisse la tête et regarde Kenza qui se dirige vers les garçons, qui détournent tout aussi tôt le regard vers nous. 

© Ephemeraal_

To be continued [...]
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  Selem aleikoum le gang, bon ça faisait longtemps que je n'avais pas publié et cela doit faire trois-quatre jours que je suis sur ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira tout de même.

MMZ | « Sayōnara » [Réecriture en cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant