Blancherive~

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  Leur voyage fut long.

  En effet, Viktoria, avait eu une envie surprenante de faire aller son destrier ci et là et d'explorer les plaines de la contrée. De sorte, que le messager avait pris l'habitude de regarder, par dessus son épaule, si elle le suivait encore. La curiosité de cette dernière l'avait même poussé à attaquer un camp de bandit, dont elle s'était assez vite débarrassée en leur enfonçant sa lame dans leur gorge ou bien dans leur poitrine.
Le jeune homme avait plus l'impression d'être en compagnie d'une enfant qui sort de sa ville pour la première foie plutôt d'être en compagnie d'une légende.

  Le périple qui ne devait duré à peine quelques heures, prit la journée entière. De ce fait, ils arrivèrent aux écuries alors que les deux astres lunaires éclairaient, de leur lueur blanchâtre, le chemin.

  Ils sautèrent de leur monture respectif. Le jeune homme alla parlé à l'homme d'écuries qui accepta d'un ton rageur, car vu l'heure, le pauvre bougre n'avait pas que ça à faire, de s'occuper du cheval. Ainsi, il échangea dix pièces d'or avec ce dernier. Quant à la monture squelettique, celle-ci disparue à l'instant où Viktoria posa son deuxième pieds sur le sol. 

  La porte de la ville était gardée par deux soldats à l'armure d'un bleue reconnaissable pour être la couleur des soldats sombrages. Dès qu'elle les aperçurent, Viktoria ne put s'empêcher de lâcher une pique et de songer que cela non plus  n'avait pas changé. Le garde de gauche les apostropha:

- Il est tard. Personne ne rentre !

- Je suis le messager du jarl ! J'ai un message du haut-roi. Laissez nous entrez !

  Le garde, perplexe, se tourna vers son partenaire qui fit un léger signe de tête.

- Bien. Il se tourna vers la femme à la chevelure flamboyante, qui n'avait jusqu'alors pipé mot. Et elle ? Qui est-ce ?

- Elle m'accompagne. Fit le messager en masquant de sa voix le râle d'énervement qu'avait émis cette dernière.

- Bon vous pouvez entrer. Termina le garde après un long moment d'hésitation.

  Il poussa la lourde porte de la cité et les deux voyageurs y pénétrèrent aussitôt. La jeune femme s'arrêta précipitamment et regarda, d'un œil empli d'une certaine nostalgie, les alentours.

- Blancherive n'as pas changée. Remarqua t-elle.

- Le jarl n'aime pas vraiment le changement. Fort-Dragon se trouve là-bas. Joignant le geste à la Parole, le messager leva son bras en direction du plus haut des bâtiments, celui là même qui surplombait dignement tout les autres bâtiments de briques et de bois.

- Oui je sais. Maintenant, direction la taverne. Sur ces paroles enjouées, elle commença à marcher vers le bâtiment en face d'eux.

- Hein ?! Mais non on doit aller  voir le jarl ! Tout de suite. La voix peu assurée du jeune homme trahissait sa surprise face à la décision de la jeune femme.

- Écoute. Il se fait tard. Je suis fatiguée. Tu es fatigué. Le jarl est fatigué. Tout le monde est fatigué. Donc hop, tous à la taverne. J'y pense. T'habite ici ? Non ? T'as qu'a rentré chez toi.

- Non j'habite dans une ferme en dehors des murs.

- Donc, direction la taverne.

  Le jeune homme abandonna et décida de la suivre.

  La taverne n'était pas très remplis. En effet, la plupart des habitants avaient sans doute tous rejoins leur demeure respective. Il y avait seulement un nordique assis au comptoir en buvant, un elfe noir au cheveux noirs de jais se réchauffait près du feu et une nordique, d'une légère trentaine d'années, aux boucles rousses qui,de l'autre côté du comptoir, semblait discuté avec le nordique. Tous levèrent la tête vers les nouveaux arrivants.

Le Réveil Du HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant