Le Réveil Du Héros

Shopping et vénérables du sommet~

  Les feuilles, de cette fameuse couleur, oscillante entre le roux et le blond reconnaissable pour sa présence lors de la saison automnale et surtout dans cette région de Bordeciel qu'était la Brèche, craquellaient sous les sabots des deux chevaux cavalant à travers la contrée. Ils venaient à peine de sortir du repaire des chasseurs lorsque les longues murailles de pierres et les portes de la cité de Faillaise firent irruption dans leur vision.

  Devant cette châtellerie, une caravane Khajiit était installée avec les tentes et les tapis typiques de la culture d'Elsweyr, contrée bien aimé des hommes chats. En les voyant, au loin, Hagen eu l'envie soudaine de s'arrêter et de leur acheter deux trois bricoles. De fait, il héla Viktoria, qui galopait devant lui:

- Viktoria !

- Quoi ?! T'as déjà mal aux fesses ? Tu veux qu'on s'arrête à la taverne ?

- Non du tout ! Ça vous dit de s'arrêter pour deux minutes, le temp de marchander avec la caravane ?!

  La guerrière fit ralentir l'allure de son cheval et elle tourna son corps vers son compagnon. Son regard céruléen fixé sur lui, elle semblait le sonder.

- Oh que c'est mignon, tu veux rapporter un petit cadeau de ton aventure à ta jolie amoureuse !

- Ah ! Je suis démasqué !

- Prend un caillou et dit lui qu'il viens du mont écarlate en Morrowind, ça va lui mettre des étoiles pleins les yeux.

- Non mais sérieusement, je voudrais lui offrir un bijoux qui montre mon amour pour elle.

- Parce qu'une pierre du mont Écarlate n'est pas digne de ton amour ?

- Nan pas vraiment... Et puis quelle fille censée veut d'une pierre comme cadeau ?

- Et les pierres précieuses, t'en fais quoi ?

- Rah... Mais c'est pas pareil !

- Mais quel enfant ! Attend... Ton amour est-il plus important et urgent que la fin du monde ?

Le jeune homme baissa la tête sous le regard accusateur de la rousse. Celle ci secoua la tête en expirant.

- Bon écoute, je te laisse cinq minutes, pas plus, compris ?

- Oui madame !

  Tout deux reprirent la route vers cette fameuse caravane. Une fois atteinte, le jeune homme commença à marchander avec l'un des khajiits qui se proclamait être le vendeur. Il hésita un temps entre différents bijoux incrustés de diverses pierres précieuses telles qu'améthiste, émeraude, rubis... Puis quand il eu choisi celui qu'il trouvait le plus à même de plaire à sa dulcinée, il tenta de faire descendre le prix que l'homme en face de lui désirait. Il y parvint après quelques essais vains. Enfin, il obtint un bon prix qu'il paya avec les septims, obtenus de la main du Jarl de Blancherive pour avoir accomplis sa course.

  Une fois cela fait, ils reprirent leur voyage en direction de leur destination. Les arbres passèrent, le paysage changea, le soleil apparaissait de plus en plus haut dans les cieux, l'allure faiblit. Ils firent bientôt une pause pour que leur chevaux puissent souffler. Enfin, surtout la jument, Amaranthe, car le cheval de Viktoria, lui, n'avait guère besoin de véritable repos. Ils en profitèrent pour manger un bout. Une heure passa ainsi, dans un silence gênant. Enfin, ce silence n'était pas vraiment un véritable silence. En effet, on pouvait entendre le bruit alentours du vent chatouillant les feuilles ainsi que les cris d'animaux. À cela venait s'ajouter la dispute incessante de deux chasseuses qui tentaient, non loin de là, désespérément de repartir avec au moins un morceau de viande pour la journée.