L'équipement d'un héros~

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  Ils arrivèrent dans une salle, vraisemblablement à part, du château. Pour y accéder, ils avaient longé un étroit couloir, parcouru de vielles pierres craquelées, qui se trouvait sous l'immense bâtisse. Malgré le fait qu'elle soit quasiment sous terre, cette salle était étrangement lumineuse, en raison des diverses torches, constituées d'un sort aux éclats bleutées très pratique et très utilisé chez les mages, ci et là dispersées. Cette pièce, grande et profonde, semblait récente. En effet, le sol et les murs couverts de pierres blanches étaient impeccables. Ni fissures, ni poussières. Rien ne venait entacher la splendeur de ces murs, mis à part les divers épées, haches, boucliers et autres armes et décorations qui les ornaient. Et son éclat, de ce fait, ensorcela les nouveaux venues qui n'étaient guère habitués à ce genre d'aura.

  Des mannequins trônaient dans cette pièce. Ceux-ci, vétus de la tête aux pieds d'armures plus magnifiques, somptueuses et imposantes les unes que les autres, étaient rangés en sorte de lignes du coté droit et gauche de la pièce. Une ligne de quatre mannequins, exposés à intervalle régulier. Ensuite dans la deuxième ligne de mannequins, ceux ci étaient positionnés de façon à ce que les espaces précédents soient comblés sur cette ligne là. Les deux troupes de mannequins formaient un couloirs vers le mur qui fesait face à l'entrée. Sur ce mur trônait un pilier en marbre sur lequel était disposé, à même la roche, une couronne ou bien un casque constitué de véritables os. Et, bien plus haut, qui reposait sur un porte arme, un magnifique arc blanc qui dégageait une certaine aura.

- Alors ? Que pensez vous de cette pièce ? C'est ma favorite du château et c'est aussi ma fierté ! Commença Serana, un air fier et conquis de son propre travail, sur son visage. Dommage qu'elle soit si loin de la pièce principale, tout ça c'est la faute d'Ancher ! Isran, lui aurait accepté !

  Ce dernier, habitué à ce genre de piques, resta silencieux et ne releva pas. C'est Viktoria qui réagis la première:

- Wah ! Je suis estomacée ! Dit elle tout en scrutant les moindres recoins de la pièce ainsi qu'en se dirigeant vers les différentes armures.

- N'est-ce pas ! Il m'a fallu du temps pour rassembler toutes vos affaires. J'ai parcouru Bordeciel plusieurs fois. Ce fut éprouvant et fastidieux car vos affaires étaient éparpillées dans vos différentes demeures et même dans les guildes et repaires où vous aviez logé quelques temps.

  Viktoria et Hagen partirent chacun de leur côté afin de scruter de plus près les nombreuses armes et armures.
Hagen observa les différents mannequins. Il y avait, là, un nombre incroyable d'armures les plus belles qu'il n'ai jamais vu. Toutes semblaient avoir été forgées par la main d'un expert en la matière. Leur style étaient variées, du plus simple au plus travaillé. Certaines semblaient légères, d'autres, lourdes. Certaines contenaient de fines broderies, d'autres parsemées de gravures légèrement profondes, d'autres encore, avaient un simple plastron uni. Certaines étaient même parcourues d'inscriptions runiques.

- Sont-elles toutes à vous ? Demanda t-il en continuant à passer en revue les armures.

- Oui, elles sont toutes à moi... Du moins, elles étaient toutes à moi. Lui répondit, d'une voix rêveuse et nostalgique, Viktoria qui effleurait délicatement de ses doigts les épaulettes d'une armure noire à capuche et à cape.

- Elles le sont encore, dit Sérana, en faisant un pas dans la salle, en rassurant son amie. Il y'a ici toutes les armures qui vous ont jadis appartenus et qui vous attendaient depuis ces six dernières années. Excepté, bien sûr, les artéfacts daedriques.

- Ils ont trouvé d'autres champions, c'est normal.

  Il y eu un moment de flottement​ assez gênant et Hagen repartit à l'exploration des armures. Au moins cinq minutes passèrent ainsi. Les deux compères scrutaient avec détails les anciennes armures de l'héroïne. Hagen par émerveillement, Viktoria par nostalgie. Au bout d'un moment, cette dernière s'arrêta devant un mannequin en particulier, passa sa main sur le plastron, renifla et se tourna vers les autres.

Le Réveil Du HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant