Quoi ?! Encore une taverne ?!~

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  Ils arrivèrent devant les écuries de Faillaise en fin d'après-midi. Viktoria aurait voulu y arrivée plus tôt, cependant face aux événements intervenus plus tôt, son planning avait été tout chamboulé. En effet, si elle n'avait pas rencontré Hagen et par la même occasion ce bon vieux Alduin, elle aurait mis moins de temps. De plus, Hagen, qui l'accompagnait, avait perdu son destrier et de ce fait, ils avaient parcourus le reste du chemin à pieds, car Viktoria se refusait de le laisser seul à pied, c'était là une question de principe.

- On y est! Déclara son compagnon qui s'avança vers les gigantesques portes en bois qui scellaient la ville derrière une muraille de pierre.

- Ah... Je ne te l'ai pas dit ? Ma destination n'est pas Faillaise.

- Hein !? De... Comment ça !? Vous avez dit que vous alliez à Faillaise pourtant.

- Oui, mais non. Je vais dans un endroit, comme qui dirait... Secret. Donc je ne pouvais pas le criéer sur tout les toits. Maintenant va te reposer dans la taverne. Elle essayait toujours, et tant bien que mal, de se débarrasser de lui.

- Non ! Je vous accompagne, point !

- Espèce de horqueur. Murmura t-elle pour elle même, puis éleva la voix: Bon très bien suit moi, dans ce cas.

  Elle soupira et reprit sa marche. Ils sortirent du sentier et contournèrent la ville tout en suivant les remparts de cette dernière. Le paysage n'avait guère changé durant tout le trajet. L'herbe qui poussait sur le sol sec était d'une couleur sombre tirant, même, sur du marron. Les arbres se tenaient ci et là et cachaient le couché du soleil derrière leurs maigres feuilles.

  Un léger craquement de branche se fit entendre. Par pur réflexe, elle sortit son épée de son fourreau et s'élança en direction du bruit. Lorsqu'Hagen la rejoignit, il découvrit, dans les fourrées, le corps d'une givrépeire lacérée en deux. La guerrière bouda un peu et rangea sa lame. Depuis le début de leur périple, cette dernière n'avait pas réellement eu l'occasion de fracassé son arme sur un adversaire résistant, enfin si on oubliait Alduin. Et de ce fait, ce voyage l'ennuyait énormément.

  Ils rejoignirent un autre sentier qu'ils suivirent en direction de l'est. Ce dernier les conduisirent près des montagnes de Velothi, la chaine de montagnes qui délimitait la frontière entre Bordeciel et Morrowind, la contrée des elfes noirs. Soudain, après avoir longé, quelque temps, les montagnes, Viktoria s'arrêta devant l'entrée d'une grotte.

- C'est ici. Informa t-elle le jeune homme.

  Elle resta quelques minutes immobilisée en regardant fermement ce dernier.

- Non mais tant que vous n'irez pas voir le jarl, je vous suivrais. Alors, entrez. Qu'attendez vous ?

- Non mais, quel boulet... Murmura t-elle en passant dans l'antre.

  Derrière l'entrée, ce fut un autre paysage qui les attendait. En effet, ce n'était en aucun cas une grotte dans lequel ils avaient pénétré, mais bien une sorte de repaire. Malgré l'obscurité survenue avec la nuit tombée, on pouvait distinguer, grâce aux lueurs des lunes qui trônaient dans le ciel étoilé, un paysage partiellement dégagé caché par les montagnes. En face d'eux, un lac, dans lequel se jetaient plusieurs cascades, à l'eau presque gelée. À la surface de ce lac, des flaques de glace flottaient majestueusement en forçant les saumons à dévier de leur trajectoire. Ils passèrent devant le camps d'un pêcheur, apparemment abandonné car il n'y avait aucune trace de ce dernier à part les filets de pêche. Ils arrivèrent devant des barricades ainsi que des remparts, fait de rondins en bois, qu'ils franchirent, sans embûches malgré les regards provocateurs du garde posté à l'entrée. Cependant, il échangea avec eux une vague salutation. Derrière ces remparts, une tour, toute de pierres construite, épousait à merveille le paysage ainsi que les montagnes. Elle était reliée au reste d'un château, dissimulé par les montagnes, par un pont de pierre. Le chemin, tracé dans la terre, par le passage incessant des gardes et d'autres personnes, slalonait entre cette tour et le reste du paysage. Ce chemin les menèrent au coeur d'un petit village de quatre bâtisses, construites dans un style des plus nordique qui soit. Il y avait à gauche du sentier trois de ces édifices et du coté droit, une dernière construction occupait la place. Si on continuait de traverser l'endroit on arrivait à une autre rangée de remparts qui gardaient, derrière elles, un immense château bien plus grand et imposant que le Palais Bleu de Solitude ou bien le Palais des Rois à Vendeaume. Cependant, la jeune femme, aux yeux céruléens, cessa sa marche au milieu du passage et scruta le bâtiment isolé. Une pancarte, suspendue au dessus de la porte d'entrée, indiquait que la bâtisse portait le nom de L'Auberge du Garde Assoiffé. Hé oui, le plus grand édifice, de ce petit village perdu, était bel et bien une auberge.

Le Réveil Du HérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant