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Je ne vous raconte pas la réaction du chauffeur de taxi en voyant Nyx inconscient et couvert de sang, mais grâce à mes dons de charme et mon portefeuille haha, j'ai réussi à le convaincre de la boucler et de nous emmener en silence chez moi, respectant ainsi la volonté de Nyx qui refusait catégoriquement d'aller à l'hôpital pour je ne sais quelle raison.

Je regarde les arbres défiler, Nyx, cet inconnu qui a surgit de nul part, blessé au bras et qui fait jaillir du feu de la paume de sa main prend appuie sur moi à l'aide de son épaule saine, la tête callée au creux de mon épaule. Sa peau est chaude et son parfum m'envahit les narines – un mélange entre l'arôme métallique du sang séché et un parfum boisé masculin – je l'observe, il est toujours inconscient. Il a les cheveux foncés, noirs ou brun chocolat, des cheveux rebelles et une barbe, sa mâchoire et son cou sont forts, tout comme le reste de son corps. Nyx est battit comme un forgeron, comme un soldat. On se croirait en présence de Thor ( ok j'abuse là haha )

Mon regard se pose sur son bras blessé, la plaie est refermée, bordée de sang séché. Nyx porte d'étranges vêtements. En fait, il a un look très médiéval ; que ce soit coupe de cheveux, vêtements ou l'étrange dague qu'il porte sur lui. Il est peut-être le genre à se balader en cosplay d'Assassin's Creed avec en plus une blessure au bras et un gadget de feu pour faire plus crédible ?

Mais qu'est-ce qui a bien pu causer cette blessure ?

Le taxi s'arrête, me tirant de mes pensées.

- Vous voulez que je vous aide à le porter jusque chez vous ?

Nyx bouge, se redresse doucement. Je ne savais pas qu'il avait reprit connaissance.

- Ça... ça va, on se débrouillera. Marmonne-t-il en essayant de se relever.

Nous sortons du taxi, Nyx me suit de près, je sors les clés de chez moi et ouvre la porte, j'entre en premier et dépose mon sac sur le meuble à l'entrée.

- Bienvenu dans mon humble demeure ! Souriais-je.

Il observe les lieux avec curiosité.

- Tu habites seule ? Demande-t-il.

- Techniquement, non, mais ma mère passe tellement de temps chez mon beau père que j'ai tendance à croire que je vis seule.

Il hoche la tête doucement. En rentrant, je n'ai allumé que la lumière d'une lampe qui se trouve à droite de la porte d'entrée, donc la luminosité est faible et je n'arrive pas à discerner les expressions de son visage. Je fais quelques pas en direction de l'interrupteur et allume les lumières du hall.

Je découvre avec surprise un séduisant homme aux vêtements médiévaux tachés de sang, il me regarde, lui aussi, pour ne pas dire « il me jauge » comme pour découvrir l'identité de la personne qui vient de lui sauver la vie.

- Vous pouvez faire comme chez vous, la salle de bain est par là, allez y, je reviens tout de suite avec une trousse de soins. On doit désinfecter cette plaie.

Il me regarde avec une étrange expression, un mélange impassible et pensif.

- Je reviens dans une seconde.

Il hoche la tête en fronçant les sourcils, le regard baissé.

Je monte à l'étage chercher la trousse et redescend, me demandant si j'avais eu raison d'héberger un inconnu chez moi.

- Me voilà ! M'exclamais-je en entrant dans la salle de bain dont la porte était ouverte, j'ai apporté un des pyjamas de mon beau père, je crois que...

Les mots se meurent dans ma bouche en le voyant, torse nu, assis sur le bord de baignoire. Le rouge me monte lentement aux joues, je bafouille des excuses et pose la trousse sur le lavabo.

Devilish attractionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant