Devilish attraction

16.

Passez la chanson en média quand je vous fait signe pour une lecture plus intense, bonne lecture !

J'ai passé un repas de midi infernal où j'ai eu l'aimable compagnie d'une chaise vide, parce-que ce cher Braydon n'a pas daigné me faire l'honneur de sa présence. Sur le coup, je me suis dit que Braydon devait avoir une affaire urgente de roi à régler, mais malgré moi, je ne pus réprimer la boule qui s'était formée dans ma gorge. J'ai détesté le fait qu'il m'ait invité à manger à ses côtés, et qu'il m'ait posé un lapin bien difficile à accepter, comme si je ne comptais pas... Mais après tout, je ne compte peut-être pas, qui sait ? Ce qui me rend dingue, c'est que j'ai fait des efforts pour me faire jolie, je me suis surprise à vérifier encore et encore mon rouge à lèvres et mes cheveux, je voulais la perfection pour un rendez-vous parfait. Mais j'imagine que Braydon avait mieux à faire, je ne lui en veux pas... je vous jure... Mais ça reste difficile.

J'ai l'autorisation de trainer dans le château à ma guise, je sors de ma chambre en soupirant, je ne sais pas quand je suis sensée aller voir Foster et Lorella mais j'ai hâte, j'avance en trainant le pas dans le corridor. Je me demande où se trouve les appartements du roi... Tiens... Et si je lui rendais visite ? Je retourne dans ma chambre et tire le cordon qui sert à appeler une femme de chambre, celle-ci ne tarde pas à se pointer avec une révérence polie, j'aime bien cette fille au nom de Maïri, elle est si délicate contrairement aux autres femmes de chambres qui m'arrachent les cheveux avec leurs peignes. Nous avons un peu bavardés Maïri et moi, et c'est devenue presque comme une amie.

- Maïri, tu ne saurais pas où se trouvent les appartements du roi ?

Elle déglutit et baisse les yeux.

- Dans l'aile droite du château mademoiselle, mais... Si je puis, il serait préférable d'envoyer un mot ou un employé informer le roi de votre visite.

Je fronce les sourcils.

- Et pourquoi cela ? Demandais-je gentiment.

- Parce-que...

Elle hésite, les yeux baissés, l'air gêné.

- Parce-que le roi n'aime pas être dérangé mademoiselle.

Tout ça est un peu louche.

- Tu ne me cacherais pas quelque chose par hasard ? Demandais-je.

- N-non... Non Mademoiselle.

- Mairi, si tu sais quelque chose, je te supplie de me le dire...

Elle semble se débattre contre elle même, avant de m'attraper les deux mains, le visage très sérieux.

- Je ne peux pas vous mentir, vous avez été si généreuse envers ce royaume autrefois, je ne peux que vous rendre la pareille... Le roi, après votre décès, s'est livré a des activités dans des domaines douteux, il s'est mis à consommer des substances hallucinogènes, et à fréquenter...

Mon coeur se serre dans ma poitrine.

- Fréquenter qui Mairi ?

- Des... Des prostituées.

Je déglutis, est-il tombé si bas que ça...

- Il devait se sentir bien seul... Remarquais-je.

- Mademoiselle...

- Oui ?

- Le problème n'est pas là, le problème... C'est que j'ai croisé l'une d'entre ses habituées sortir de la chambre roi tout à l'heure... Dans un état qui en disait long sur ce qu'elle faisait...

- Quoi...

Le temps se fige, j'ai du mal à comprendre ce qu'elle vient de dire.

Il a convoqué une de ses "habituées" dans sa chambre... ça veut dire qu'il... qu'il a couché avec elle.