Chapitre 40 (REECRIT)

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YOHANN

Manu est partie quelques minutes après que l'on ait soufflé le gâteau. Je l'ai proposé de rester pour cette nuit mais elle a tout de suite décliner mon invitation sous prétexte qu'elle ne se sentait pas très bien et ça m'inquiète beaucoup ! Elle craint la réaction de son paternel. Son père est l'un des hommes le plus strict et agressif qui soit. Je me souviens qu'elle avait souvent des bleus sur les bras et des dents en moins quand on était encore au lycée. Je voulais absolument l'aider , la sortir de là , la protéger de ce monstre. Une fois , il était allé beaucoup trop loin en lui brisant le tibia ! J'ai supplié Manu de porter plainte mais elle n'a jamais voulu le faire et je lui en veux trop pour ça. Alors , un beau jour , j'ai décidé de réagir et je me suis rendue au commisariat. En constatant les dégâts sur le corps de Manu , l'officier de police a arrêté son père pour agression sur mineur. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier ! Manu m'a detesté pour ce que je lui ai fait. Elle disait que son père n'y était pour rien et qu'il était juste un peu perdu et triste depuis la mort de sa mère. J'avoue que c'était quand même un argument assez solide mais ce n'était pas une excuse pour lever la main sur elle ! Il a été coffré pendant dix mois puis a été relâché avec avertissement. Je ne comprenais pas pourquoi Manu s'obstinait à rester avec lui et prendre soin de lui ! Certes , c'est son père mais il reste dangereux après tout. Ça ne me rassure en rien ! je vais devoir mener une enquête pour découvrir ce qu'elle me cache encore ...

Je soupire longuement.

— Tu t'es bien amusé ? me demande Iris.

J'oche simplement la tête. Je suis si fatiguée et j'ai juste envie de m'allonger sur mon lit et de m'endormir. Je n'ai pas posé ma tête sur un oreiller depuis que je suis revenue du voyage avec Eram. En parlant de lui , où est-il passé ? Je le cherche du regard mais je ne le trouve nulle part.

— Si tu cherches mon père , il doit être dans sa chambre. Je l'ai vu tout à l'heure monter les escaliers avec un sourire sur les lèvres. Il s'est passé à Los Angeles que tu ne veux pas me dire ?

Je me raidis rien qu'en pensant à ce qui s'est passé là bas.

— Rien. Enfin ... rien qui sort du quotidien.

Iris fronce des sourcils. Il ne me croit pas une seule seconde ! Et je sais qu'il ne va pas me laisser tranquille tant que je ne lui ai rien raconté. Je garde mon calme , en buvant une gorgée de mon coca.

— Vraiment ? insiste-t-il.

— Ouais , c'était saoulant à force d'accumuler des réunions et de bien se tenir comme une bonne petite fée.

Il rit fortement.

— Je ne t'imagine pas en bonne petite fée. Tu dois être toute mignonne !

Il me pince légérement la joue de ses doigts froids. Je lui donne une tape sur le bras pour qu'il arrête. Il aime bien jouer avec mon visage quand ça lui chante !

— Eh, tes mains sont glacées !

Il s'amuse à tirer les deux cette fois. Mes lèvres s'étirent sur les extrêmités de ma mâchoire. Iris ne cesse pas de rire devant ma grimace.

Un vrai gamin !

Je repousse ses mains , fatiguée après avoir été torturé. Mes joues doivent virer carrément au rouge vif.

— Je ne suis plus une petite fille , Iris !

— Mais j'adore ton visage ... dit-il en faisant la moue. Je te rappelle que ça fait pratiquement une semaine que je ne t'ai pas vu et tu m'as manqué.

Je baisse la tête.

— Pourtant , j'avais bien compris la dernière fois que tu n'avais pas besoin de moi ...

J'ai raté un battement ( REÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant