J'ai raté un battement ( REÉCRITURE)

Chapitre 21 (REECRIT)

ERAM

Devant la cheminée , je tiens un verre de whisky d'une main et une cigarette de l'autre. Je ne cesse de penser à cette fille qui , dès son arrivée , à troubler ma vie ! Le fait de pouvoir la sentir près de mon corps fait naître en moi un sentiment étrange. Aujourd'hui quand elle m'a foncé dessus , mon corps a eu une réaction. J'étais comme paralysé par son regard de biche.

— Mais que m'arrive-t-il ? me demandé-je , en buvant une gorgée de ma boisson.

Cette fille a des effets toxiques sur moi. Elle possède un tel charme et une telle beauté ! Il faut à tout prix que je ne me laisse pas tomber dans son piège. Je dois imposer une certaine distance entre elle et moi , pour que cela s'arrête immédiatement.

Je jette un coup d'oeil à ma montre et il se fait tard. Mes frères , mon fils et Benz ne sont pas encore rentrés. Je me demande bien ce qu'ils mijotent encore ...

Ils se sont beaucoup trop attachés à elle et de manière rapide , même Kenzo , le plus reservé de nous quatre a facilement pu se lier d'amitié avec elle. Je dois avouer que je suis un peu impressionné !

Je sursaute légèrement quand j'entend la porte principale claquée. Ils doivent être de retour. Je ne me retourne pas , je n'ai pas envie de croiser son regard.

— T'en es sûr ? Tu ne veux pas que je devienne ton garde du corps ? prononce Benz , de sa voix roque.

Mon corps se raidit d'un coup. Rien qu'à l'entente de sa voix , mon corps produit des effets.

— Non , répond Iris. Tu as déja assez eu d'ennuis à cause de moi. Je ne veux plus que ça se reproduise.

— D'accord ! s'exclame-t-elle. Mais je ne te promet rien , hein ?

Iris lâche un rire. Ça fait si longtemps que je ne l'ai pas entendu rire de la sorte. Et tout ça , c'est à cause de moi.

— Aller , va donc te reposer ! dis Benz. Je vais me faire une tasse de thé avant d'aller me coucher.

— Bonne nuit petite brute , dit-il avant de monter les escaliers.

Benz se dirige vers la cuisine. C'est le moment idéal de mettre carte sur table. Je m'assure qu'Iris soit bien dans sa chambre puis je suis Benz dans la cuisine. Elle prépare tranquillement son thé et quand elle se retourne je suis juste derrière elle. Elle lâche sa tasse et le thé brûlant se renverse sur son t-shirt. Elle lâche une hoquet de surprise.

— Merde ! jure-t-elle. C'est chaud ...

Elle souffle sur son t-shirt.

— Alors ça brûle ? lui demandé-je en la fixant droit dans les yeux.

Elle lève la tête vers moi et fronce gravement des sourcils. Nos regards se croisent et se foudroient.

— Vous ? s'étonne-t-elle. Que faites-vous , ici ?

— Je suis chez moi ici. C'est plutôt à moi de te le demander , Benz.

— Je ...

— Chut ! Je n'ai pas besoin de la moindre explication de ta part. Mais je tiens à savoir une chose qui m'interesse beaucoup ...

Je m'approche un peu plus d'elle.

— Eloignez-vous de moi sinon ...

— Sinon quoi , Benz ? Vas-tu me frapper ? Me tuer ? Tu n'en as pas la force , jeune fille.

Elle se pince fortement la lèvre inférieure. Elle est suffisament en colère.

— Que me voulez-vous dans ce cas ? Je n'ai rien à vous donner. Je n'existe même pas , vous en souvenez-vous ?