J'ai raté un battement ( REÉCRITURE)

Chapitre 6 (REECRIT)

ERAM

— Tu vas tous nous manquer , Sonia ! déclare mon fils , le visage triste.

Sonia le prend dans ses bras , les larmes aux yeux. Moi , je suis adossé sur le mur du salon , juste en face d'eux et de mes frères , Will et Kenzo. Au fait , je ne vous ai pas parlé de mon second frère Kenzo et de mon fils , Iris. Kenzo , c'est un grand brun , yeux bleus , grande taille mais fine , tatoué tout le long de son bras gauche ; des écritures dont il ne nous a jamais parler de ce que ça signifier ... bref , il a vingt sept ans. Enfin , Iris , c'est mon fils de dix sept ans , je peux dire simplement que c'est mon double mais en plus jeune. Si , il avait un mètre de plus que moi et une carrure imposante , ce serait mon clone.

— Mais si tu t'en vas ... tu ne pourras plus revenir ? demande Will , insistant sur ces mots.

Sonia hoche simplement la tête , l'air désolé.

— Sonia n'a plus beaucoup de temps à vivre , lance-je.

— Quoi ? s'enquit Kenzo , qui jusque là , était resté silencieux comme à son habitude.

Sonia se tourne vers lui.

— Il ne me reste que six mois , mon petit ange.

Oui , le petit ange ! Et moi , toujours le petit démon de la famille.

— Six mois ? s'écrit Iris. Oh putain , Sonia ... tu ne p-peux pas ! N-non , ce n'est pas possible !

Je ferme fortement les yeux retenant les larmes de toute mes forces. Je n'aime pas me montrer faible devant mes frères et mon fils ! Je me dois de me contenir et pleurer mentalement. J'ai l'impression de naviguer en plein cauchemare.

— Ne te mets pas dans cet état , Iris , le console-t-elle. Tout le monde finit par partir un jour où l'autre , n'est ce pas ? Je ne serai toujours pas là pour changer tes couches ou à ranger ta chambre !

Elle lâche un rire. Un rire temporaire , qui ne résonnera , dans pas très longtemps , dans mes pensées. Encore une douleur en plus ! La vie est vraiment injuste et j'en suis personnellement la preuve sur ce bas monde.

— Je ne veux personne d'autre que toi , dit Iris.

— Je sais , mon garçon. D'ailleurs , j'ai tout prévu !

Je sais déja à quoi elle fait allusion. Mes frères et mon fils , froncent les sourcils , ne comprenant ce que Sonia veut dire par là et je décide de prendre la parole. Je me décolle du mur et je vais me planter près de Sonia , l'embrassant tendrement sur le front.

— On a une chose à vous dire , débute-je. Sa n ...

Soudain , des haussements de voix nous parviennent derrière la porte principale. Je peux distinguer parfaitement , celle de mon garde mais l'autre , j'arrive à peine à la déchiffrer. C'est une voix rauque mais féminine. Je fixe Sonia , ahuri. Elle , au lieu d'être surprise , sourit de toutes ces dents. Je ne comprend pas ce qui lui arrive. Nous nous lançons des longs regards puis je roule des yeux et me dirige vers la porte.

— Mais putain ! C'est à cet adresse qu'on m'a envoyé ! Tu me prends pour une conne ? s'écrit la fille.

— Mademoiselle , veuillez patienter. Je vais d'abord prévenir les patrons , dit le garde.

J'ouvre grandement la porte et mes yeux se plissent quand j'aperçois au loin , une petite silhouette entrain d'effectuer plusieurs mouvements. Je m'approche un peu plus de là mais brusquement , elle fait demi-tour et repart vers l'autre sens. J'arrive au niveau du garde et lui demande qui était cet inconnu ;