J'ai raté un battement ( REÉCRITURE)

Chapitre 20 (REECRIT)

YOHANN

Poste de Police de Seattle

18h30

— Très bien , s'exprime l'officier. J'ai hâte d'entendre ce qui s'est réellement passé , mademoiselle ...

— Benz , finis-je. Yohann Benz.

Il me fixe d'un regard las et desespéré. Ça fait des heures que je suis ici sans pour autant avoir eu droit à une tasse de café ! Je penche ma tête vers la droite pour ainsi lire le nom de l'officier , inscrit sur son badge.

— Je vous écoute , dit-il , presque impatient.

Je redresse la tête et soude mon regard vers son visage. Comment un homme aussi gras peut-il être agent de police ? Sérieusement ? La charité se fout vraiment de l'hopital.

Je garde un air impassible.

— Il n'y a pas grand chose à dire , officier Thoé Wells. Je n'ai rien fait d'illégal ... cette fois.

Il croque dans son énorme sandwich plein de sauce tomate très dégeulasse et ensuite il s'essuit les mains sur son uniforme. Je n'ai jamais vu une chose aussi répugnante de toute ma vie !

— Vous êtes accusé pour coups et blessures graves ! Alors , si vous voulez obtenir une infime faveur de ma part , dans ce cas je voudrais entendre votre version des faits.

Je soupire.

— Si vous me promettez de m'éviter la taule , je dis tout ce que je sais. Marché conclu ?

Il met du temps à réfléchir avant d'accepter.

— Bon ! Commençons par le commencement ...

Flashback.

Le coeur prêt à exploser , je ne cessais de regarder le paysage qui défilait devant mes yeux. J'avais la rage dans le ventre et mon esprit n'etait pas tranquille tant que je n'aurais pas fait payer le prix fort à Alaric et toute sa bande.

Iris ne disait rien. Au fait , je l'avais strictement interdit de le faire ! Je savais qu'il pouvait me faire changer d'avis , je savais qu'il me convaincrait de toutes les manières possibles mais comme je le dis souvent ; je suis une femme d'action et pas de parole.

Quand j'aperçus le bâtiment de loin , j'avais l'impression de bouillir à cent degré celcius. Je perdais complètement le nord !

On arriva et Pete gara la voiture dans le parking. Un million d'élèves courait , marchait , jouait , certains parlaient entr'eux de je ne savais quoi. Ça me rappelait un peu l'époque de mon ancien lycée , où j'étais souvent exclue à cause de mon comportement dépravé. Je n'avais pas d'amis , Manu était ma seule et unique amie. Je me demandais toujours comment une fille aussi populaire comme elle , avait pu s'interesser à une fille comme moi.

Je secouais faiblement la tête et quand je voulus ouvrir la porte Iris me prit la main. Je la retirais lentement.

— Ces bâtards vont payer , avais-je dis avant de complétement m'extirper de la voiture.

Iris sortit à son tour et vint à mes côtés. Il avait l'air stressé et très tendu. Je lui tapotais légèrement l'épaule , pour lui faire signe que tout irais très bien. J'étais vêtue d'un jeans noir ,une cagoule noire et une casquette noire.

Des sons de voix s'intensifiaient au moment où nous traversions la cour. J'entendais toute sorte de critique mais ce n'était pas cela le plus important. J'avançais les poings serrés et le coeur embrasé !