✔️ Sang pour Sang

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- Miss Maths ? Vous voulez bien me suivre ?

- Heu... Oui, Madame...

La jeune fille de Serdaigle regarda ses amis puis quitta la Bibliothèque sur les talons de McGonagall. Elle la suivit, silencieuse puis, une fois suffisamment éloignées de la Bibliothèque, McGonagall se tourna vers elle.

- Vous savez la raison de ma visite ? lui demanda-t-elle en la regardant d'en haut.

- Oui... C'est l'heure de manger ?

- En effet. Vous pouvez encore reculer, vous savez ? Mais je ne vous le proposerais qu'une seule fois...

Laureen Maths pinça les lèvres puis secoua la tête.

- J'ai signé, dit-elle. J'irais jusqu'au bout, même s'il doit me tuer sans faire exprès.

- Cela n'arrivera pas, assura la vieille sorcière sur un ton décidé. Allons-y.

La jeune fille de septième année hocha la tête puis McGonagall l'entraîna dans les étages du château jusqu'à celui où la majorité des professeurs avait leur appartement. Au bout d'un couloir, elles virent le professeur Vector qui semblait patienter devant une porte close.

- Le professeur Vector sera votre surveillante, fit la Directrice. Elle a ordre de neutraliser Potter au moindre problème. Septima, je vous fais confiance. Monsieur Potter a pleinement conscience de ce qu'il fait. Tout s'est bien passé avec Monsieur Malefoy, et j'aimerais que cela soit pareil ce soir. Rappelez-moi ce que je vous ai expliqué pour voir ?

Vector fronça légèrement les sourcils.

- Afin de ne pas terrifier Miss Maths, je la sépare de Potter au bout de deux minutes puis je remets la pierre neutralisante à la demoiselle après m'être assuré qu'elle va bien. Après quoi je m'éclipse en m'assurant que Monsieur Potter est bien et ne présente aucun signe avant-coureur d'attaque ou de colère surprise pouvant coûter la vie à Miss Maths ou à moi-même. Si la séance ne suffit pas, je propose à Potter un second repas, plus tard dans la semaine.

McGonagall hocha la tête.

- Parfait. Vous avez compris, miss ? demanda-t-elle. Cela ira ?

- Oui... Je vais passer la nuit ici ?

- En effet, mais n'ayez crainte, une fois repu, Potter ne vous touchera plus et s'endormira probablement, lesté. C'est simplement pour vous remettre que vous restez ici. Monsieur Malefoy a également passé une nuit ici et tout s'est parfaitement bien passé. Vous êtes prête ?

Laureen déglutit bruyamment puis hocha la tête.

- Oui, je crois. J'ai le trac...

- C'est normal. Allez, dit-elle à Vector.

Toutes deux retirèrent les sortilèges et McGonagall entra dans la chambre.

- Bonsoir Potter. Il est l'heure.

- Bonsoir professeur, mademoiselle... fit le brun, affalé sur son lit, en train de lire.

La jeune fille le regarda de travers une seconde. C'était sans doute la première fois qu'on lui donnait du « mademoiselle » de la part d'un élève plus jeune qu'elle...

- Voici Miss Maths, Laureen. Elle est de Serdaigle, fit McGonagall en posant une main se voulant rassurante sur l'épaule de la jeune fille.

- Bien... Et qui nous surveille ? fit le brun.

- Moi, répondit Vector.

- Bien.

Harry se leva alors et McGonagall s'éloigna. Vector la suivit mais Laureen ne bougea pas.

- Tu as un sang très sucré, fit Harry avec un sourire en humant l'air. Tu dois aimer les sucreries, non ?

Laureen déglutit et hocha la tête.

- C'est vrai, je suis une grande habituée de Honeydukes, répondit-elle en s'efforçant de sourire.

Harry lui renvoya un sourire et l'atmosphère se détendit brusquement. Le brun regarda alors vers les deux professeurs et McGonagall hocha la tête. Elle leur souhaita une bonne soirée puis s'éclipsa. La porte se verrouilla dans le dos de Vector qui prit la parole en sortant sa baguette magique.

- Que dois-je faire maintenant ?

- Restez simplement près de la porte, professeur, répondit Harry. Préparez votre montre et votre baguette. N'approchez surtout pas, je dois me concentrer sur Laureen. Vous avez un sang très appétissant, Madame, son odeur risquerait de me troubler.

Ce fut Vector qui fut brusquement troublée et elle hocha la tête en reculant d'un pas.

- Ah... Heu bon je ne bouge pas alors... Je reste ici, oui ici c'est très bien...

Harry lui fit un signe du menton puis fit face à Laureen qui déglutit.

- Tu n'as rien à craindre, lui fit le Gryffondor en posant ses mains sur ses épaules. Je ne suis pas un monstre, j'ai simplement faim. Tu peux me toucher, tu sais...

La jeune femme s'humecta les lèvres puis leva les mains et effleura le torse d'Harry, simplement recouvert d'un-t-shirt beige.

- Tu as la peau froide... dit-elle. C'est normal ? Je veux dire...

- Dès que j'aurais mangé elle sera aussi chaude que la tienne, répondit le brun avec un rictus. Mais ça ne dure pas bien longtemps...

Il leva alors la main et passa son index le long du cou fin à la peau claire en disant :

- Je vais te mordre ici, et mes dents vont percer ta carotide, là et là. Si tu bouges d'un seul pouce, un simple tressaillement, je risquerais de la déchirer et tu pourrais en mourir. C'est pourquoi je vais t'envoûter. C'est léger, mais tu ne pourras ni bouger, ni parler. Quand je te lâcherais, à la fin des deux minutes, tu pourras te sentir mal. Si vraiment ça ne va pas, le professeur Vector te ramènera à Serdaigle et un autre élu viendra me sustenter. Tu as aussi le droit de t'évanouir, hein, ne lutte pas si tu te sens partir, je te lâcherais aussitôt, je m'en rendrais compte.

Maths hocha la tête. Elle souffla et demanda :

- Ce sera Malefoy qui viendra si je... ?

Harry hocha la tête.

- Probablement car il est déjà initié, mais revenons à toi. Si tu sens la nausée te prendre la gorge, fais-moi signe. L'envoûtement te permet de gémir si besoin. N'hésite pas.

Laureen hocha la tête et serra ses doigts sur le t-shirt du brun qui fronça les sourcils.

- Tes ongles sont comme des poignards sur cette maudite peau, grogna-t-il. On peut y aller ?

Laureen inspira profondément puis elle leva le bras droit et le passa derrière sa tête. Elle attrapa ses cheveux du côté gauche et les tira sur la droite en penchant la tête du même côté, dégageant ainsi son cou. Harry tira légèrement sur le col de son chemisier qu'il se permit de déboutonner d'un bouton supplémentaire pour avoir plus de place.

La jeune fille rougit légèrement mais ne dit rien. Ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait aussi proche d'un garçon, non, mais bizarrement elle se sentait en totale sécurité avec lui, mais cela la gênait assez qu'il la touche alors qu'ils ne s'étaient encore jamais adressée la parole... en dehors d'ici, cela va sans dire.

- Allons-y, fit alors le brun.

Il la regarda droit dans les yeux pendant deux ou trois secondes et Maths sembla se détendre aussitôt. La main qui tenait ses cheveux se relâcha légèrement et Harry jeta un regard à Vector en ouvrant la bouche.

De son poste, Vector observa attentivement le manège. Elle réalisa alors que le Gryffondor semblait beaucoup tenir à ce que ses proies soient le plus à l'aise possible. Quand le brun ouvrit la bouche, elle vit clairement les dents de devant sur la mâchoire supérieure se modifier de façon très animale. Les canines s'allongèrent puis disparurent dans les chairs de la jeune fille qui eut un bref frisson. Le professeur appuya alors sur sa montre de gousset et garda son regard rivé sur la trotteuse.