Impensable

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Bonne lecture !

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PDV Jungkook:

Jin: Tu veux qu'on parle?

J'haussai les épaules, puis baissai les yeux, réfléchissant à sa demande. Je n'ai rien à perdre de toute façon...

Jin: Ça pourrait te faire du bien.

S'il le dit...

J'acceptai sa proposition en me levant, puis le suivis quand il se mit à marcher.

Jin: On va dehors?

J'acquiescai lentement, et nous marchâmes en direction des escaliers avant de les emprunter et de sortir à l'extérieur.

Une fois la tête à l'air, je pris une grande bouffée d'oxygène qui alimenta mon coeur, l'apaisant un minimum.

Jin me fit signe de le suivre et on s'en alla s'installer sur un banc en bois, un peu délavé avec le temps.

Jin: Ça va? Fit-il en se tournant vers moi.

Je secouai la tête, lui répondant négativement. À quoi bon mentir? Ça se voit à dix kilomètres que je pue la tristesse.

Je l'entendis soupirer, alors qu'il se réinstalla correctement sur son assise.

Jin: Tu le sais peut-être, ou peut-être pas, mais j'ai travaillé avec le père de Taehyung. J'ai travaillé en tant que médecin, enfin, j'étais en apprentissage mais je servais quand même, puis j'ai en quelques sortes démissionné mais ça c'est une longue histoire. Garde juste en tête que je suis aussi médecin maintenant, et que je serais plus apte à comprendre ce que a Taehyung, que Shownu ne l'est. Il n'est pas médecin, c'est juste son meilleur ami. Il te répète ce que les médecins lui disent, sans réellement savoir ce que ça veut dire.

Je levai les yeux auparavant scotché à mes baskets, pour les ancrer dans les siens. Son discours me perturbe. Qu'est ce qu'il essaye de me dire?

Jin: Donc je pense qu'il dramatise un peu les choses. Il n'est pas con et sait faire la part des choses, mais il est comme toi, il est peut-être moins affecté que tu ne l'es mais il est aussi triste. Il ne le montre pas, c'est sûr. Mais moi je le vois, je le connais un minimum.

Je fronçai les sourcils devant son récit plus que troublant. Je ne comprends pas ce qu'il essaye de me faire savoir.

Jin: Dis toi juste qu'il dramatise les choses. Je ne peux pas t'en dire plus, car rien n'est sûr.

J'opinai du chef, lentement, assimilant le sens de ses paroles.

Jin: J'ai compris ce qu'avait Taehyung, c'est un cas plutôt rare. Tu ne le verras peut-être pas de cette manière mais, il a eu de la chance. Certains meurent sur le coup. Il a encore des chances de s'en sortir. Garde ça en tête.

Je baissai le regard, tournant en boucle ses dires dans mon esprit. Son monologue me redonne un peu plus espoir. C'est vrai que Shownu n'est pas médecin et que par conséquent, il me dit les choses comme il les comprend. Alors que si j'ai bien compris, Jin, lui, il l'est. Et il sait un peu plus si Taehyung a des chances de s'en sortir ou pas. J'aimerais y croire, vraiment. Mais j'ai peur, peur que ça me retombe une nouvelle fois sur la gueule.

Jin: Ne t'en fais pas Jungkook, nous sommes là aussi, si jamais tu as besoin. Tu sais, Taehyung est un grand pote à nous même s'il ne nous donne que de rares nouvelles. Namjoon l'a pas mal aidé quand il déraillait, à ses quinze-seize ans, il a fait pas mal de connerie et on l'a toujours ou presque, couvert. Il nous a apporté aussi pas mal d'ennuis, mais au final, on l'a toujours accepté. Namjoon estime que s'il a été comme ça, c'est à cause de la vie que lui a fait endurer son père. Oui, son père est gentil, mais entraîner son fils dans ses affaires de gang, n'était pas la meilleure éducation. Alors Taehyung a dû un peu s'éduquer tout seul, il voyait la dureté de la vie en la touchant de ses propres mains. Il s'est ramené chez nous avec des bleus, des cocards et j'en passe, partout sur le corps. Combien de fois on a dû le soigner? Je n'ai même pas eu le courage de compter. Il a été mêlé à des affaires pas nettes, on a dû le sermonner plusieurs fois pour qu'il remette sa vie en place. Seulement, il est têtu et il ne nous a jamais réellement écouté, jusqu'au jour où il était dans la merde jusqu'au cou et qu'il nous a presque supplié à genoux pour qu'on l'aide. Je m'en souviens, c'était un mardi soir et manque de peau, il pleuvait ce jour là. C'est cliché je sais, mais l'histoire l'est encore plus.

Him or themOù les histoires vivent. Découvrez maintenant