Quiproquo

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Voilà un vrai chapitre XD

Bonne lecture !
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PDV Taehyung:

Je déambulai dans ma rue, l'adresse en main, affrontant ce froid qui me glaçait le sang à travers mes fines couches de vêtement. Je regardai attentivement cette adresse, essayant de connecter les infos à ma mémoire. Je connais la rue, mais pas la maison en tant que telle. Elle est à deux rues de chez moi.

Je commençai à accélérer le pas, en voyant la nuit être à son comble puis me retrouvai rapidement dans sa rue. Je passai devant tous les pâtés de maison, cherchant sa nouvelle maison à lui, l'adresse correspondant à celle du papier.

Je finis par la trouver et comme dans d'autres maisons, j'y vis de la lumière à travers diverses fenêtres. Il est là. Enfin, je l'espère.

Comment faire pour le voir? Comment faire pour que je puisse attirer son attention sans que je me fasse remarquer? Je sais qu'il vit à présent avec son meilleur ami et je ne peux pas me présenter devant cette porte comme ça. Je sais qu'il ne m'a jamais vu, mais c'est largement trop risqué. C'est comme se jeter dans la gueule du loup, plonger les deux pieds dans le plat, ou bien même se livrer au diable.

Je froissai le papier entre mes doigts, n'ayant aucune idée sous la main. Ou presque. Je portai peu d'attention sur ce morceau d'arbre, jusqu'à ce qu'une idée me vienne à l'esprit. Un sourire s'étira légèrement sur mes lèvres, marquant mon début de victoire. Il me faut un stylo. Mais, je n'ai pas de stylo sur moi. Prit au dépourvu, je frappai le petit muret devant moi de mon poing. Putain ! J'avais une idée de génie pourtant..

Je balayai alors la rue de mes yeux, histoire de voir ce qui pourrait faire office de stylo ou même de crayon, mais rien. Je ne peux pas rentrer chez moi, je sais que si mon père me voit revenir de dehors je vais carrément me faire niquer et je ne pourrais plus sortir. En ce moment il est vraiment réticent à ma liberté, je ne rentre pas assez.

Un petit parc à deux maisons attira mon regard et, sans réfléchir, je me mis à marcher en sa direction. Arrivé devant, j'entrai par le petit portail et m'assis sur un des bancs. Je soupirai alors, ne trouvant aucune solution.

Un bâton tiqua mon attention et une idée me vint en tête.

Et si je fabriquais mon propre stylo?

Je le ramaissai et m'assis en tailleur sur la terre rafraîchie par la nuit. Je déchirai un bout de papier assez petit pour pouvoir faire des tests et mettre en place mon idée.

Je creusai un peu la terre d'une main avec mon bâton, alors que je crachais dans l'autre. Je pris un peu de matière naturelle entre deux doigts, lâchant mon futur stylo de fortune puis plaçai un peu de terre dans ma paume de main où reposait ma salive. Je mélangeai le tout avec mon bâtonnet mais constatai avec déception que ce n'était pas suffisant pour pouvoir écrire sur du papier. Ma salive est trop gluante, il me faut du vrai liquide. Je m'essuyai alors sur mon pantalon, le tâchant au passage. Mon attention se reporta une nouvelle fois sur le papier, du côté de l'écriture.

J'inspectai cette dernière dans les moindres détails, remarquant la rapidité avec laquelle je l'ai écrite. J'écrivais vraiment mal.

Quelques minutes plus tard, n'ayant toujours pas décroché de ce papier, une nouvelle idée, très puérile dois-je avouer, me vint en tête en voyant la couleur de cette écriture.

Rouge. J'avais écris en rouge.

Je fis alors des allers et retours entre ma peau et le bâtonnet, faisant vite le rapprochement. Je sortis donc à toute vitesse une de mes lames de rasoir, qui, malgré tout, ne m'a jamais quitté même si je n'en avais strictement plus besoin.

Him or themOù les histoires vivent. Découvrez maintenant