chapitre 10

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PDV Eren:
Je rejoins Livaï qui s'est arrêté sur Mars.

-Tu ne me lâcheras donc jamais?
-Non! Je veux te coincer!
-Bon... Jouons!

Cela fait trois semaines qu'on joue ensemble. Il a eu autant de gages que moi. J'espère gagner!
Malheureusement, c'est Livaï qui choisit le défi aujourd'hui.

-On va devoir aller sur Terre. Celui qui reste le plus longtemps la tête dans l'eau a gagné!
-C'est nul!
-Tch! C'est moi qui choisis!

Nous volons jusqu'à la planète bleue et nous posons près du lac de la dernière fois. Nous nous mettons côte à côte et rentrons en même temps ma tête sous l'eau. Nous nous fixons.
Quelques bulles passent parfois entre nous.
Comme nous ne bougeons plus, les poissons approchent. Certains viennent nous nettoyer les écailles.
Le manque d'air dans mes poumons commencent à me brûler. Je reste malgré tout. Je veux me dépasser!
Je vois que Livaï ne veut pas lâcher non plus. Mais nous atteignons tous les deux nos limites...
Je suis, malheureusement, le premier à remonter lorsque j'avale de l'eau. Livaï ne tarde pas à sortir la tête lui aussi.
Nous toussons et prenons de grandes goulets d'air. Lorsque nous reprenons enfin notre souffle, le Puissant fait son fameux sourire espiègle. Il le fait à chaque fois qu'il gagne. Mais cette fois-ci, il y a en plus une lueur étrange dans son regard.

-Est-ce normal que j'ai peur?

Il ne répond pas. A la place, il s'approche de moi et me murmure à l'oreille:

-Je veux que tu te transformes?

Je mets quelques secondes avant de comprendre.

-Je...
-Avant que tu parles, laisse-moi finir. Je vais partir. Tu va te mettre dans la forêt et te transformer. Je veux que toi connaisses la sensation d'être humain.
-Tu l'as déjà fait?
-Tch!

Il s'envole.

PDV Livaï:
Quand je suis sûr qu'il ne me voit plus, je redescends rapidement sur Terre et me transforme parmi les arbres. Il ne saura pas que c'est moi.
J'ai tellement envie de jouer avec lui...

PDV Eren:
Je soupire. Je n'ai pas envie de faire ça. Mon humanité me répugne. Je pourrai peut-être lui faire croire que je me suis transformé...
Mais s'il me demande des détails, qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui répondre?
Je soupire. Bon... Au pire, personne ne me verra. Je l'ai vu partir. Si je ne peux pas le voir, il ne peut pas me voir. Il est parti si haut...
Je me cache sous l'ombre des arbres et ferme les yeux. Je trouve un flux étrange au fond de moi et l'attire en dehors de mon être. Il s'enroule autour de moi, m'étouffe quelques instants puis a l'air de partir. Lorsque j'ouvre les yeux, j'ai l'impression d'être plus petit. Je baisse les yeux et regarde mes mains.
Je suis un humain.
Je touche mon visage. Les sensations sont si étranges. Je n'ai même plus d'ailes... Être obligé de ramper sur le sol, c'est de la torture!
Je sursaute en entendant une branche craquer. J'essaie d'humer l'ait mais aucune odeur. Foutu odorat de merde terrien!
Un homme aux cheveux noirs apparaît! (NDA: sortez tous vos pokeballs!)

-Qui es-tu?

Il continue d'avancer vers moi. Il me fait peur...
Je recule mais un arbre me stoppe. L'homme pose ses mains sur mes épaules.

-Tu... Tu es... Es-tu la tentation?!

A mon grand étonnement, il explose de rire. Mais c'est pas un rire chaleureux. Non! C'est un rire terrifiant....

-Oh non!
-Alors qui es-tu? Un déchu?
-Non plus.
-Un... Royal?
-Peut-être...
-Mais on n'a pas le droit de se voir!

Des sueurs froides glissent le long de mon dos.

-Tu ne connais pas ma forme draconienne et moi, je n'ai jamais vu la tienne.
-Je... J'ai un ami... Enfin, ce n'est pas un ami...! Mais quelqu'un m'attend. Je dois partir.
-Ça te dit qu'on se revoit?
-Je ne peux pas...
-Pourquoi cela?

Je ferme les yeux.

-Je hais le corps humain.
-Oh, tu fais parti de ce Royaux coincés qui croient aux paroles du Suprême?
-Je ne suis pas coincé! Sans le Suprême, nous serions tous détruits à cause de l'amour.
-C'est bien ce que je dis, tu es coincé.

Je le pousse pour partir. Mais il m'attrape le bras et me colle contre lui. Son souffle heurte mon oreille puis vient caresser mon cou.

-A demain, mauviette.

...
Ah, ça commence!!!!
Information: dans mes médias, les gens sont habillés. Mais en vrai, ils ne le sont pas. Les habits n'existent pas!

Dignité ou abominationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant