7. LUCIE

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/!\ Attention chapitre avec acte sexuel et vocabulaire décalé ! Bonne lecture ! /!\


Sur le moment, je ne réfléchis pas. J'ai tellement envie de sentir à quel point, il est là avec moi, et à quel point, il veut me sauver de toute zone d'ombre. J'ai peur qu'il refuse, qu'il me rejette, mais lorsqu'il passe ses grandes sous ma chemise et qu'il caresse du bout des doigts, mon ventre, je souffle enfin. Il va me faire l'amour. Et pour cela, je l'aime encore plus.

Timidement, je passe mes mains sur son dos, sur ses omoplates, sur sa colonne vertébrale, et lorsque j'arrive à la ceinture de son caleçon noir, je l'entends gémir dans mon cou. Il embrasse encore la veine qui palpite ici, puis il la lèche et la mord. Tout ces gestes et ses soupirs sont exécutés avec tendresse. Mes jambes commencent à le relâcher pour venir se mélanger aux siennes.

Smith bouge frénétiquement son bassin contre le mien, tandis qu'il scelle nos lèvres dans un baiser lent et langoureux. Il prend son temps, et je comprends qu'il a peur de me briser. Alban a toujours été brutal, je ne sais pas vraiment ce que la douceur signifie lorsqu'un homme fait l'amour à une femme. Je ne m'attarde pas, je le laisse prendre soin de moi comme je lui ai demandé. Je devrais me trouver pathétique et encore plus laide qu'il y a quelques minutes, mais non, je ne ressens rien de tout cela. Smith fait barrière avec mes émotions dévastatrices, il ne laisse rentrer que celles qui sont bonnes pour moi. Je n'avais jamais connu ce genre de sensation avec un homme, avant lui. Encore quelque chose de nouveau pour moi, avec lui. Et il dit qu'il ne connaît rien à l'amour ? J'ai du mal à le croire parfois, notamment maintenant. Il est si doux et si concis dans ses gestes que je ne peux croire qu'il n'a jamais été amoureux, qu'on ne lui a jamais volé son coeur.

Nos langues sont folles l'une de l'autre, elles ne laissent aucun répit possible. Si bien, qu'on dirait qu'elles ont commencé à se faire l'amour bien avant nous. Smith grogne plusieurs fois, quand je fais glisser mes doigts sur sa peau caramel. Il se fige soudain, quand je dépose mes mains à plat sur son dos, où vivent ses cicatrices les plus douloureuses. Il stoppe notre baiser malgré ma protestation, puis il fixe ses yeux dans les miens.

Je me fige aussitôt, moi aussi. La peur remplit ses pupilles, la même que moi, j'ai l'impression. C'est à ce moment que je comprends pourquoi il ne me reprochait pas de le faire souffrir. La vérité comme il me l'a confié, c'est qu'il souffre depuis longtemps comme moi. J'avais déjà eu un aperçu lorsque je m'étais malencontreusement retrouvée à faire équipe avec lui, pour ma sécurité. Mais, elle s'agrandit toujours un peu plus, et je touche du bout des doigts le feu qui le consume et qui alimente sa peur, sa frustration et sa colère.

Doucement, je laisse mes mains s'approprier ses cheveux, tandis qu'il commence à déboutonner ma chemise. Nous ne parlons pas, mais nos mouvements parlent pour nous, comme d'habitude. Je ne suis pas nerveuse quand Smith m'enlève avec beaucoup délicatesse, ma chemise blanche. Non, j'ai l'impression de me libérer d'un poids qui n'a cessé de me bloquer la poitrine ce soir. Je me sens en sécurité, parce qu'il connaît presque chacune de mes cicatrices, ou parce qu'il va apprendre à les connaître. Il ne me jugera pas, il me l'a fait comprendre au lac.

Nos cicatrices sont synonyme de notre vie, de notre existence sur cette Terre. Oui, je me trouve laide, mais d'une certaine façon son regard brillant qui m'observe, m'enlève cette absurdité de la tête.

— Lucie, il souffle.

Son regard est vissé au mien, et il cherche à me faire passer un message aussi puissant que des mots. Il me demande constamment si je suis prête à envisager les conséquences de ce que nous faisons, et je dis oui à chaque fois. Même lorsqu'il me demande s'il peut retirer mes sous-vêtements. Je vois bien qu'il a envie de moi avec son désir qui grossit de plus en plus et se balade contre le mien, mais je doute un petit peu. Je ne veux surtout pas qu'il fasse cela par obligation et parce qu'il me trouve triste. Je sais ce que notre coeur ressent quand une personne nous oblige à prendre part à cet acte, alors qu'on aimerait tout simplement fuir.

FIGHT FOR US 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant