FIGHT FOR US 3

31. LUCIE

Je sens que vous allez me détester...(Bouh...)

Lorsque je me réveille, je ne suis pas dans le salon ni dans le canapé, je suis à l'intérieur de mon lit. Je me relève aussitôt. Assise dans mon lit, je tourne les yeux sur la place vide près de moi. Il est parti. Bon, il a laissé un petit papier en mon nom, sur l'oreiller. Je l'attrape, mais avant de le lire, je plonge sur l'oreiller pour aspirer son odeur de mâle. Mes yeux sont fermés et les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire. Je me souviens avoir réussi à lui dire les mots qu'il attendait, et avoir aperçu dans ses yeux, une joie débordante. Oh, et puis, il me semble que nous avons fait l'amour deux fois de suite après la première fois sur le canapé. La deuxième fois, était avide, brutale, parsemée de transpiration et de cris débordants. La troisième et donc la dernière, était douce et lente. Une danse exquise élancée par la musique mélodieuse de nos corps l'un contre l'autre. Je crois qu'il s'agissait d'un message, un puissant message. Il me remerciait pour être avec lui, pour lui avoir dit je t'aime. Il m'exprimait sa gratitude.

En relevant la tête, j'ouvre le petit mot. Son écriture est plutôt jolie.

"Je n'ai pas osé te réveiller, tu dormais tellement bien. J'ai croisé ton père quand je suis parti. Il avait l'air heureux comme moi d'ailleurs. Merci encore pour cette soirée torride...

Tiens-toi prête vers seize heure, je viendrais te chercher.

Je t'embrasse, Dove.

Sam."

Je relis encore son petit mot, avant de sauter de joie sur mon lit. Je réalise que j'ai crié tout haut, seulement lorsque mon père frappe à ma porte pour savoir si je vais bien.

— Excuse-moi papa. Je pars pour seize heure. Samuel passe me prendre pour m'emmener quelque part, je souris comme une idiote.

— Samuel ?

Mon père fronce des sourcils.

— C'est son prénom. Il s'appelle Samuel Smith.

— Ah ! il s'exclame. Ce gars est plein de surprise.

— Je ne te le fais pas dire ! je ris.

Sans perdre de temps, puisqu'il est déjà onze heure, je descends pour prendre mon petit déjeuner. Vite fait, je croque dans une pomme qui traine dans la corbeille à fruit, puis, je me fais mon petit café. Mon père me rejoint, un sourire flottant sur son visage. J'aime le voir de si bonne humeur.

— Comment allait Maman, ce matin ?

— Plutôt bien. Elle m'a laissé l'embrasser hier soir, lorsque tu étais dans ta chambre. Enfin, elle m'a suggéré l'idée, parce que je ne voulais pas la brusquer. Mais j'avoue que ses lèvres m'ont manqué.

Je souris à mon tour, avant de déposer un baiser sur sa joue. Je suis si heureuse que les choses se soient rattrapées. Je dois dire que le repas avait si mal fini, que j'avais peur que la fin de journée tourne au vinaigre. Mais il faut croire que, Maman a su tout rattraper avec son envie de danser aux bras de mon père. Voilà longtemps que je les avais pas vu danser tous les deux.

— Papa ?

Je fronce les sourcils, en voyant qu'il porte déjà ce même haut depuis trois jours.

— Oui, ma puce ?

— Je crois qu'il serait bon de faire une lessive, je déclare d'une voix douce.

Il grimace, visiblement gêné par sa négligence. Je le prends dans mes bras pour le rassurer. Il a le droit d'avoir la tête ailleurs que dans le linge, ces temps-ci. Je comprends tout à fait, et il n'a pas à être jugé sur ce point là. Moi aussi, je me suis longtemps laissée dépérir après certaines périodes sombres de ma vie.