17. SMITH

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Lorsque j'ouvre les yeux, je lis un peu plus de dix heure du soir, sur mon réveil. Je suis étonné qu'on ait dormi tout ce temps. Mais il faut dire, qu'après un massage aussi bon de la part de Lucie, et d'une violente crise de larme de ma part, le sommeil est exigé.

Visiblement, mon corps refuse de partir, jusqu'à ce que mon ventre se manifeste en gargouillant assez fort pour réveiller Lucie. Elle réprime un petit rire, avant de lever sa tête vers moi. Je me souviens qu'avant que je m'endorme pour de bon, Lucie était dos à moi, et non accrochée à moi. Maintenant, c'est le cas. Ses mains m'entourent la taille et sa tête repose sur mon torse, deux minutes avant que j'ose la sortir de son sommeil.

— Tu as faim, je vois, elle chantonne.

— Ouais, je pourrai manger n'importe quoi, je ris.

Soudainement, son regard ensommeillé change du tout au tout. Ses pupilles se mettent à briller créant une légère lueur qui danse au fond. Le désir l'assaille tout comme moi, mais je ne préfère pas tenter quoique soit. Maintenant que j'ai avoué ouvertement que j'étais amoureux d'elle, parce que c'est la vérité, je veux qu'elle accepte qu'on puisse éventuellement avoir un avenir tout les deux. Après tout, c'est notre combat. En équipe. En duo.

Je me lève immédiatement, une érection douloureuse se formant à l'intérieur de mon caleçon. En respirant un bon coup, je lui souris timidement avant de me diriger vers la cuisine. Lucie me rejoint dans les minutes qui suivent, toujours vêtue de sa robe. Elle s'approche de moi, et je sens bien qu'elle ne se sent pas forcément à l'aise dans celle-ci. C'est donc pour cela, que je lui propose une de mes chemises et un de mes caleçons. Lucie me remercie, et disparaît pour passer sous la douche.

J'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir mais pas se fermer. Normal, puisque je vois Lucie réapparaître dans les secondes qui suivent. Je l'interroge en haussant les sourcils, amusé de la voir sautiller nerveusement sur ses deux pieds. Aussitôt, je réalise qu'on n'a presque pas échangé un mot depuis notre levé, à onze heure du soir, maintenant.

— Qu'est-ce qu'il y a Lucie ? je demande, suspicieux.

— Tu vas cuisiner ? elle me questionne, en se raclant la gorge.

Cette question m'étonne mais je choisis d'y répondre par un simple hochement de tête, interprété comme une réponse positive. Je m'apprêtais à faire un plat que j'aurai trouvé sur internet ou quelque chose comme cela, pour innover un peu. Parce que les pizzas et les pâtes, j'en ai un peu marre. Oh, et les sandwichs aussi. J'ai perdu un peu de muscles depuis quelques jours, et je crois que je vais devoir me dépenser un peu plus.

Je vais aller faire un tour dans la salle de gym de Jim et annoncé aux jeunes que je suis partant pour une nouvelle aventure avec eux. Après tout, ma mère m'a dit de ne rien me refuser et de vivre mes rêves quoiqu'il arrive. Ma vie c'est la boxe, depuis toujours, depuis que j'ai rencontré Jim. Je suis doué là dedans, et quelque chose me pousse à aider ces jeunes à persévérer dans ce sport. Je ne sais pas encore quoi, mais je vais le découvrir très bientôt en montant cette salle de sport avec eux. J'en suis persuadé.

— Je voudrai cuisiner avec toi, si cela ne te dérange pas. Depuis que je suis revenue de l'hôpital, c'est mon père qui cuisine pour moi, et j'aimerai me servir à nouveau de mes mains pour faire de bon petits plats. En plus, la nourriture absorbe toutes nos émotions négatives apparemment, elle me déclare.

Je ris pour la deuxième fois que je me suis levé, et Lucie me sourit pour la deuxième fois aussi. J'aime ses sourires bien plus que les mots qui sortent de ma bouche pour lui annoncer mes sentiments naissants.

FIGHT FOR US 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant