1- L'oreille qui traine

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Lundi 12 décembre, 8h30. Il pleut, les âmes et les corps sont froids et endormis. Les gens se croisent dans les couloirs du lycée, la mine basse, du lundi matin à 8h30.

La sonnerie retentit, pendant dix secondes. Ce cri strident que j'entendis me fit soupirer de lassitude, en sachant que j'allais en cours de philo, avec le professeur de plus barbant du lycée, pendant deux longues heures interminables.
J'entras dans la salle, où l'instit' fixait notre installation sur nos tables glaciales, d'un œil froid.
De mon côté, j'ai le radiateur et la fenêtre à ma gauche. Et entre nous, heureusement que j'ai cette dernière car regarder les disputes, les tristesses et les joies des collégiens, les regarder s'aimer, se détester... Et aussi, regarder les gouttes d'eau tomber quand il pleut, admirer le ciel bleu uni quand il fait beau, et fixer les arbres danseurs quand il vente, sont énormément distrayant pendant un long cours de philosophie à écouter le professeur, le regarder écrire,puis écrire à son tour.
Leçon d'aujourd'hui, le silence. Qui ironiquement parle de beaucoup de choses, dans les vibrations et les ondes.
Je crois que je vais vous épargner mes cours... C'est déjà assez pénible comme ceci.
Dans la salle de cours, je suis seul, au fond, sur une table, à écouter mes camarades parler de tout et de rien.
Un jour, l'une est heureuse d'être en couple et à le sourire jusqu'aux oreilles, puis la semaine d'après, pleure d'être trompée, larguée tristement, en laissant couler quelques larmes salées sur ses joues maquillées de rose.


Les choses changes pour un "oui" ou pour un "non". Des séparations de groupes d'ami(e)s, tout ça, à causes d'engueulades puériles.
Pourquoi je sais tous sa ?
C'est simple. Je me tais, et j'écoute, tout ce qui ce dit. Parfois c'est drôle, parfois c'est triste, ça dépend des jours.
C'est mon activité préféré en classe ; écouter les potins, les rumeurs dans la classe ou à plus grande échelle, du lycée.
J'écoute, mais je note, aussi. Tout est sur une feuille, précieusement gardée à la fin de mon classeur ce qui me donne d'ailleurs le doux nom de "psychopathe" au près de mes camarades.
Parfois, c'est si absurde, que des fois, j'éclate de rire tout seul au fond de la classe, avec les autres élèves qui me regardent, sans comprendre.
Ce jour là, un trio d'amies qui s'est disputé. Le groupe s'est divisé en deux d'un côté et l'une de l'autre. Donc les autres cherchent à les rabibocher en débattant, mais rien n'y fait. Enfin bon, je vais pas raconter tout ce que je sait et entendu, car la liste serait longue !

Il est maintenant 10h30. J'entendis cette sonnerie stridente qui était maintenant plus joyeuse, puisqu'elle annonce la fin de ce cours. Je fourra ma trousse et mon classeur chétif dans mon sac, dit "au-revoir" au prof', puis sorti, libre.

Voilà voilà! La première histoire est terminée ! J'espère que ça a plus 😊
À+
Coccigrue

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