27- ÉliOliver

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Les notes de piano résonnaient dans ma tête. J'observais les alentours italiens, les arbres verts, grand-père qui ramenait un poisson qu'il venait de pêcher. Bop bop bop, fis-je avec lui. Pendant qu'il partait avec son trophée, Lui arrivait de la maison.

Lui qui logeait depuis quelques temps dans notre villa de vacances, dans ma et sa chambre. Cet homme si instruit qui n'aimait pas que je modifie Bach. Le presque docteur avec qui j'aimais nager et qui me faisait penser à des choses auxquelles je n'avais jamais pensé en voyant un homme, cet homme, en maillot de bain. Il venait vers moi le torse nu, et m'a demandé en commençant par Élio, si je voulais aller faire un tour dans la ville au soleil brûlant.

Je lui ai répondu "oui" avant de dire que j'allais ranger mon walkman et les partitions sur lesquelles je travaillais. Je me suis demandé si il faisait réellement si chaud que cela parce que je bouillais. Une fois redescendu et m'être refroidit à coups de «calme toi Élio !», nous nous sommes rejoins pour faire notre petit tour de vélo dans les rues puis entre les arbres, jusqu'à une petite rivière au fond des bois. L'endroit était si paisible qu'il donnait envie de dormir, mais Oliver dû vite comprendre cela et m'a proposé de nager à la place. En maillots de bain, mon t-shirt par terre et sa chemise bleue plus loin, le défi fut d'être le premier dans l'eau, ce que j'ai réussi avec brillo, dans un éclat de rire.

- Ah ha ! Je t'ai eu !
- J'avoue, tu m'as eu, p'tit gars. M'a-t-il dit en me donnant une pichenette sur le torse.

Un hoquet de surprise me prit ce qui eu pour effet de me faire attraper son poignet, avant de laisser les gouttes d'eau retomber dans un silence. Don poignet était chaud, bouillant, même. Je commençais à lâcher ma prise, la considérant mal placée mais il agrippa ma main pour me tirer vers lui.

Je le regardais, soudain haletant, il me regardait le rouge aux joues. Nos souffles se mélangeaient créant une tornade d'incompréhension. Dans son regard se reflétait mon désappointement face à cette situation et face à ce que je ressentais. Mais je voyais dans ses yeux de l'incertitude, les incertitudes de ce qu'il avait fait et de ce qu'il ferait.

Mais d'une peur incontrôlable, j'ai fermé les yeux, espérant qu'il fasse ce que j'aurais aimé. Je sentis d'abord deux mains humides de part et d'autre de ma mâchoire, puis j'ai ouverts les yeux avant de l'embrasser, d'abord doucement la bouche entrouverte à chatouiller ses lèvres avec ma langue. Puis comme si ma vie en dépendait, le souffle court. Mes mains dans ses cheveux châtains et ses mains dans mon cou, les pouces sur les joues.

Deux profonds souffles, deux âmes en communication. Ses yeux me fixaient et je vis tout l'amour qu'il me portait depuis le début. Le massage au match de volley ball, me disait-il avec ses yeux, tu m'as repoussé comme si je t'avais agressé. Quelle perte de temps, j'ai répondu avec un des sourires bien à moi.

Un rapide baiser, puis, ivre de joie, je me suis mis à danser sur une musique imaginaire, entraînant au bout d'un moment, Oliver avec moi. Ensuite nous sommes rentrés à la villa avec le sourire aux lèvres.

Mais en arrivant, il fallait faire comme si de rien était... Jusqu'à ce soir minuit.

________9-10 décembre 2019_______

Yooooo, bonjour !
Aujourd'hui, nouveau chapitre inspiré d'un film, saurez-vous trouver lequel ? 🤔😊

Aller, j'retourne à ma philosophie.
Bonne journée :))

Anna

Bordel De VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant