La musique résonne dans le petit appartement Parisien et on entend du bout du couloir, un petit air espagnol. J'avance vers cette ambiance festive et joyeuse aux odeurs de vacances d'été. Encore une année de finie. Une année de BAC ou j'ai vécu ma vie dans mon coin pour bosser comme depuis toujours. Pas de soirées, peu d'amis, pas de conneries, pas de copines ni de copains = la tranquillité absolue pour une seul but, le Baccalauréat.
La porte est devant moi et je pense une seconde à toquer puis me ravise. Personne ne m'entendrais, alors dans un élan de folie, j'enfonce la poignée puis regarde ce qui me fait face, un couple se roulant une pelle monumentale en se «calinant». Les yeux comme des soucoupes, je décide de contourner ces gens et décarpis de l'entrée.
Ils sont au courant qu'il a du monde autour ? Apparemment oui, mais l'alcool a retiré toute pudeur et toute gène de leur corps.
En continuant mon périple vers je-ne-sais-quoi, on me cogne l'épaule, ce qui me fait sortir de ma bulle et je retombe sur terre avec la musique forte et les gens sans gêne.
« - Tiens, te voilà ! Je ne t'attendais plus. T'as foutu quoi ? »
C'était Bastien, mon seul ami. Et malgré qu'il n'était pas du tout dans le même délire que moi, on s'entendait bien.
Il est habitué à ce genre de fêtes parce que c'est toujours lui qui organise les soirées du nouvel an et de la fin de l'année scolaire puisqu'il en a largement les moyens. Tous les ans il m'y invite et tous les ans je décline l'invitation par peur de l'inconnu. Mais cette année j'ai voulus lui faire plaisir, et j'ai accepté. Quand j'ai vu la joie sur son visage à ma réponse, je me suis demandé dans quoi je venais je me mettre. Les trois quarts de ces fêtes se finisaient en n'importe quoi donc j'avais pas vraiment envie de me retrouver dans des trucs bizarres. Mais qu'importe, ce soir j'étais pour faire acte de présence, point final.« - C'est normal qu'il a un couple limite en train de baiser dans l'entrée ? dis-je pour détourner la conversation vers autre chose. Tu trouves ça normal, toi?
- Ouais, tu sais c'est la routine, me répondit-il en riant. Aller, détends toi s'il te plaît. T'es là pour t'amuser. Et puis souris un peu, on dirait un croque-mort avec un balai dans le cul !
- Eh ! Je t'interdis de me traiter de coincé, et le métier de croque-mort est génial, je te signale !
- Mais oui, c'est ça. Aller, bois un peu ça te détendra. Et oublis pas de te faire plais', c'est la première fête de toute ta vie, et la dernière du lycée, après on se casse. Alors profite ! me crie-il par dessus la musique en repartant dans la foule le bras levé. »
Génial. Maintenant je suis tout seul.
J'avance lentement entre les gens pour trouver un canapé où m'asseoir pour la soirée mais ils sont tous occupés par les Bad boys qui dragent et les nanas qui pleurent. Bon, bah tant pis il faut que je trouve autre chose.Je repère vers le fond de la pièce, une fenêtre ouverte. Peut être est-ce l'occasion de respirer pour la première fois depuis mon arrivée, alors j'y vais, assoiffé d'air.
En effet, l'air est présent. Un air plus froid que d'habitude. Le balcon est libre alors je m'y assoie. Devant moi se tien la ligne d'horizon Parisienne. Des immeubles à perte de vue avec des lumières qui s'y allument et qui s'y éteignent. Le ciel est dégagé et les étoiles sont présentes. Une belle soirée d'été comme il se doit.
Après ma minute de contemplation, je sors mon paquet de cigarettes et mon briquet pour m'en cramer une.
Quoi ? J'ai dis que je ne faisais aucunes conneries ? Bah oui, mais fumer est la seule autorisée par des parents fumeurs.Dans la nuit, le feu consume lentement le tabac se trouvant dans le petit rouleau de papier blanc.
Une bouffée, un manque.
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Bordel De Vie
Short Story1 personne = 1 001 pensées, questions et réflexions toujours plus étranges les unes que les autres. Quand mon cerveau pète un câble, des mondes, des espaces-temps se matérialisent et les mots fusent dans ma tête. Bienvenue dans mon univers, où tout...