A Melody of Gunshots | FR

Chapitre 3: Tissu d'albâtre

De la lumière passait à travers vos paupières.
Est-ce que je suis au paradis?
Votre corps vous faisais encore souffrir.
Ah non.
Vous étiez allongée sur quelque chose de mou et confortable.
Un lit?
Des bruits de tissus résonnèrent jusqu'à vos tympans.
Vous ouvriez les yeux difficilement.
Quelqu'un vous regardait.
Il vous ouvrit les yeux en grand et y passa une lumière.
- Réaction des pupilles normales.
Vous pouviez sentir quelque chose de planté dans votre bras gauche.
Une aiguille? Une perfusion?!
Le peu de force que vous aviez vous suffit à tourner la tête vers la personne qui vous observait.
Peau extrêmement blanche, cheveux noirs, lèvres rosées, nez fin, paire de lunettes vintage noir d'ivoire avec monture supérieure épaisse et inférieure presque invisible, yeux sombres, petits et triangulaires, pull anthracite, stéthoscope, blouse blanche.
Un médecin.
- Où suis-je? Vous demandiez d'une voix tellement faible que vous même n'étiez pas sure qu'il avait entendu.
- Au QG. Répondit-il de la voix la plus neutre qui puisse exister.
Au QG? Mais de qui? La police?
Vous fronciez les sourcils intriguée quant une douleur surgit. Vous poussiez un grognement rauque.
- Doucement, votre corps ne s'est pas encore remis du poison.
L'homme vous toucha le front gentiment.
Ses mains sont douces.
Vous vous rendormiez quelques instants après.

Malgré les récents événements votre sommeil fut paisible, vous ne saviez pas combien de temps vous aviez dormi mais à votre réveil la douleur s'était presque entièrement dissipée.
Vous rouvriez les yeux, le médecin était toujours là, il s'était déplacé et semblait consulter des fichiers sur un pc portable.
Vous commenciez à vous relever jusqu'à ce que vous remarquiez que des menottes en plastique retenaient votre main droite au lit.
L'homme se retourna en vous entendant bouger puis fit rouler sa chaise pour vous rejoindre.
- Comment allez vous? Vous semblez pouvoir bouger correctement... hum... Il posa de nouveau une main sur votre front. Température normale. Il la déplaça à votre cou. Pouls aussi. Vous sentez des douleurs quelques parts?
- Euh... entre les deux yeux, sur les épaules et dans le cou...
Vous ne saviez pas vraiment comment réagir à ce changement de situation drastique. Aux dernières nouvelles on essayait de vous extorquer des informations par la force.
- Ah ça c'est normal vous avez des bleus à ces endroits. Il va falloir attendre que ça guérisse tout seul je ne peux rien y faire.
Un silence s'installa entre vous deux.
Une question vous brûlait la langue.
- Comment suis-je encore en vie? Vous dites d'un ton ferme.
L'homme hésita, vous vous rapprochiez de lui pour le pousser à répondre.
- C'est une balle à blanc qu'on vous a tiré entre les deux yeux, le choc et la douleur violente associé au poison que l'on vous avait injecté vous ont mis dans un coma temporaire. Il remonta ses lunettes de deux doigts.
Ah.
- Donc combien de temps ai-je dormi?
- Ça va faire 5jours. Il vous sourit. Reposez-vous encore un peu quelqu'un va venir vous voir.
Et il repartit à son ordinateur.
Vos yeux se mirent à arpenter la pièce claire, les rayons du jour passaient à travers des stores manuels à semi-fermés et baignaient la pièce d'une lumière chaude, la pièce était entièrement blanche, divers appareils médicaux étaient disposés dans l'espace, des néons et plusieurs lampes d'examens était accrochées au plafond, de grandes armoires à pharmacies étaient collés aux murs ainsi qu'une grande table couverte de papiers et dossier, au milieu trônait le pc sur lequel travaillait l'homme, un rideau blanc albâtre vous bloquais la vue à gauche. Rien ici ne vous indiquait où vous vous trouviez exactement.
Vous vous rallongiez, pensive.
Inutile de précipiter les choses. La réponse viendra à moi assez tôt. Que je sois toujours chez mes kidnappeurs ou chez la police ils me retiendront dans tous les cas.

Vous commenciez à fermer les yeux quand des bruits de pas vinrent troubler le silence qui régnait. Les pas cessèrent puis le son d'une poignée de porte se fit entendre.
L'ombre d'une personne apparu derrière le rideau blanc, le médecin se tourna vers lui. Il vous regarda du coin de l'oeil puis fit un signe de la tête à l'inconnu qui venait de rentrer.
- Elle est réveillée hyung.
Il se leva en vous regardant et partit en fermant la porte derrière lui.
De nouveau le silence, l'homme derrière le rideau ne bougeait pas. Vous vous mettiez sur vos gardes.
- Montrez-vous, je ne suis pas au QG de la police locale pas vrai?
Le rideau s'ouvrit d'une traite dévoilant l'homme qui était rentré.
Un homme que vous connaissiez par sa réputation.

Le leader de Bangtan Sonyeondan, un des groupes criminels les plus influents d'Asie de l'est et basé en Corée du Sud, se trouvait devant vous.
Son nom était Kim Namjoon.