Encore une nuit où je sanglote doucement dans les ténèbres de la nuit.
Encore une nuit où je vais m'endormir en ayant froid, en ayant faim, en pleurant...
Encore une nuit où j'ai envie de reprendre contact avec une très bonne amie.
Cette amie est toujours là quand ça ne va pas mais justement, cette amie ne fait rien pour que ça s'arrange.
Cette amie te permet juste d'oublier, l'espace d'un instant toute la souffrance que tu portes sur tes épaules.
Énormément de gens la rencontre, énormément de gens continue de la voir.
Cette amie, c'est Cat, la mutilation.
Je ne peux pas dire qu'elle soit si super que ça cette amie, mais elle parvient à nous offrir un petit havre de paix.
Cette amie, ce soir, j'ai très envie de la revoir.
J'ai très envie de la revoir car je n'en peux plus de souffrir.
Je suis à bout, je ne comprend pas pourquoi les gens font du mal à d'autres personnes.Ce n'est pas parce que je me mutile que je veux mourir, c'est juste qu'à partir d'un moment, j'ai besoin de repos, de ne plus souffrir. C'est le seul moyen pour moi de m'évader de cette souffrance infernale l'espace d'un instant. Souffrir en permanence, c'est difficile, mais faire comme si tout allait bien alors que sa vie ressemble à un carnage, c'est encore plus difficile.
Je souffre, je sais pertinemment où est ma lame, je sais aussi qu'elle me permettrait de ne plus souffrir pendant un moment. Cependant, je sais aussi qu'il faudra que je mette des longues manches demain. Je regarde mes poignets, et au-delà des tatouages, je vois les traces de rages d'antan qu'à laissé ma lame sur ma peau.
Et puis je craque, je trace un premier trait et c'est le début d'une longue série. Je demande juste de vivre un instant, d'être heureuse, mais si je dois absolument rejoindre Cat pour m'évader, je resterai avec elle jusqu'à ce que ça aille mieux. Même si je sais qu'un jour, j'en aurai marre, j'irai trop loin et ce sera trop tard. Trop tard pour les regrets, pour les excuses, pour la vie.
J'aimerais juste qu'on dise à ma mère que je n'étais pas comme elle le pensais, je n'étais pas si forte que ça, j'étais faible. Je suis faible. Je m'efforce de faire l'indifférente chaque jour mais c'est épuisant, tout ce qu'on peut me dire, tout ce que j'entends, ça me fait tellement de mal. Mais cette fois-ci c'est différent.
Je suis triste, triste de ce qui a été dit. Tu étais ma meilleure amie, tu connaissais tous mes points sensibles et tu t'en es servie contre moi.
Je n'ai pas répondu à tes moqueries pourtant Dieu seul sait que j'en avais envie.
Je laisse couler car ça ne servirait à rien. Cependant, ce que tu as dit m'a profondément blessée.
Alors que la vie allait mieux, tu me fais faire une rechute. Au moins, le jour où je franchirais le pas, tu seras contente d'avoir remporté la guerre mais tu auras ma mort sur ta conscience.Je sens la douleur de ma peau ouverte, je vois mon sang couler au travers de la plaie et ça m'apaise, je me sens mieux. J'ai mal mais je préfère souffrir physiquement que mentalement. Je sais que demain sera un nouveau jour, je sais aussi que les plaies cicatriseront, ce que j'ignore c'est combien de temps je vais continuer à me mutiler, combien de temps je vais supporter de souffrir autant. Pour le moment, ça me permet d'oublier un instant la douleur que je ressens mais je ne sais pas combien de temps j'accepterai ça, parce qu'un jour, je voudrais oublier éternellement.
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Une fille trop mal pour en parler
Non-FictionSi vous vous sentez triste et insignifiant, lisez ceci, histoire de vous dire qu'il y a pire.