Chapitre 7

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Une semaine s'est déroulé depuis cette nuit-là. Je sors officiellement avec Sting. J'ai fait mon choix, je ne me préoccuperai plus de Natsu. Nous avons fait plusieurs sorties ensemble en tant que couple. C'est assez plaisant mais j'avoue que je ne suis toujours pas attiré par Sting. J'essaye d'y travailler. Nous ne nous sommes pas encore embrassés.

Nous sommes en classe et le prof nous demande, à Natsu et moi, de rester en classe pendant que les autres sortent de celle-ci. Lorsqu'il ne reste que nous trois, il prend la parole.

Dans deux jours est organisé une formation de délégués afin de vous apprendre à travailler en équipe. Elle est obligatoire. Elle durera trois jours et se fera en campagne, Vous serez avec tous les autres délégués de l'école. Je veux que vous suiviez correctement cette formation. Allez, vous pouvez y aller.

Je jette un coup d'oeil à Natsu qui râle. Il n'a pas envie d'y aller tout comme moi. Je soupire et sors de la classe en saluant notre professeur. J'espère que ça passera vite.

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Ce matin, je me prépare pour aller à la formation. Je m'habille, prépare un sac que je remplis d'habits et je le ferme. Je tourne la tête vers la chambre de Natsu, il prépare lui aussi son sac. Je descends et mange mon petit déjeuner. Ma mère me fait un bisou et je la salue.

Je sors de ma maison et trouve Natsu en train d'attendre devant nos deux maisons. Je me presse d'arriver à sa hauteur et j'avance, en évitant de croiser son regard. Nous n'échangeons que des bribes de paroles durant le chemin et prenons le train jusqu'à la ville indiqué.

Lorsqu'on arrive, une vaste étendue de plaine nous fait face. Le paysage est sublime. Un car nous attend pour nous emmener à la residence où nous sommes censé séjourner pendant trois jours.

Nous entrons dans celui-ci et sommes forcés de nous asseoir l'un à côté de l'autre, puisque tous les autres groupes restent en binôme. Mon bras frôle celui de Natsu, j'essaye de ne pas y penser. Nous arrivons à destination.

Nous arrivons enfin et faisons un petit tour des lieux, la chambre des filles et des garçons se font face. Je pose mes affaires et nous assistons d'abord à une conférence sur le travail d'équipe.

Après une heure, Natsu, assis près de moi, commence à s'endormir. Je lève les yeux au ciel puis sens un poids sur mon épaule. Sa tête s'est posé sur la mienne, il dort profondément. Je suis tentée de bouger mon épaule pour le réveiller mais je ne le fais pas. Nous restons ainsi une heure de plus, jusqu'à la fin de la conférence.

La journée se termine avec quelques petites activités, mais aucun de nous deux ne participent vraiment. L'ambiance reste tendu toute la soirée.

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Le lendemain, nous nous réveillons tous à l'aube. Je n'ai pas très bien dormi. Nous recevons une série d'instructions pour l'activité principale de la journée, une course d'orientation.

Le top départ est donné après que l'ensemble des binômes soit prêt. Natsu a l'air très motivé à gagner. Il ne me dit rien et s'empresse de s'enfoncer dans la forêt pour chercher les premiers indices sans m'adresser la parole. Je ne fais que le suivre en le laissant faire.

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Nous tournons en rond depuis des heures, il fait sombre et nous ne voyons plus aucun autre groupe. Natsu a voulu prendre un "raccourci" et nous voila au milieu de nulle part. Ma respiration commence à devenir irrégulière et je regarde autour de nous. Nous sommes perdues. La nuit est tombée.

Les bruits des animaux sauvages me font froids dans le dos. Natsu avance rapidement devant moi, je peine à le suivre. Je retiens mes sanglots. J'ai l'impression que l'on s'enfonce de plus en plus dans cette forêt effrayante.

Après un énième pas, je me laisse complètement aller sur le sol humide et fond en pleur. Natsu se retourne instantanément et s'abaisse à ma hauteur.

Lucy ?, dit-il.

Je n'en peux plus. Cet endroit me fout les jetons, il avance beaucoup trop vite et en plus, il fait comme si je n'existait pas. Tout ce que je veux c'est rentrer chez moi. Perdue dans mes pensées, je le vois attendre une réponse de ma part.

Eh oh ? Lucy ?, répète-t-il.

Je sèche mes larmes du mieux que je peux et je plante mon regard dans le sien.

Continue sans moi.. Je ne peux plus faire un pas de plus..., marmonnais-je.

Il soupire et passe une main dans ses cheveux. Il me regard puis pousse un petit rire.

En vérité, je sais pas vraiment où je vais.. On est perdu., m'avoue-t-il.

Cette fois ci, j'éclate de rire.

Ah bon, tu crois ?, lui dis-je, ironiquement.

Ne te moque pas ! Tu m'as pas vraiment aidé non plus.., m'accuse-t-il.

Tu m'as pas vraiment laissé non plus.. Tu fais comme si j'existais pas, ça fait une semaine qu'on se parle plus.., lui dis-je.

Il marque un silence. Il s'assoit à côté de moi mais regarde face à lui cette fois ci.

Ecoute.. Je voulais pas que ça se passe comme ça mais quand j'ai appris pour Sting et toi.. j'étais un peu surpris.., dit-il sans me regarder.

Je tourne la tête vers lui. Au même moment, sa tête se tourne vers la mienne. Nous ne sommes qu'à quelques centimètre l'un de l'autre et je ne quitte pas son regard.

Pourquoi tu étais surpris ?, dis-je en chuchotant.

Mon coeur se met à battre de plus en plus fort. La proximité de nos visages me fait de l'effet. Je rougis malgré moi.

Et bien.., commence-t-il d'une voix rauque, je ne sais pas vraiment.. Je voulais juste.. Je voulais pas que tu sois avec lui.

Ses yeux verts sont comme perdus dans mes prunelles. Chacun se demande qui osera faire le premier pas. Toute la tension s'est estompé pour laisser place à une ambiance douce. Je continue.

Pourquoi tu ne voulais pas que je sois avec lui ?, lui demandais-je.

Il se rapproche de moi de quelques centimètre, nous entendons les grillons chanter autour de nous. Il pose sa main sur la mienne d'un geste doux et lent et je ne l'enlève pas. Ce contact rend ma respiration irrégulière.

Parce que je ne veux pas que tu sois proche de quelqu'un d'autre que-

Que toi ?, l'interrompis-je, en le défiant du regard.

Sa main remonte le long de mon bras, pour se placer sur ma joue. Mon visage est brulant et sa main froide vient rétablir ma température. Je ferme les yeux pour profiter de cette sensation.

Doucement, il rapproche nos deux visages et nos lèvres se frôlent. Sans attendre, je prends possession de ses lèvres. Le baiser est doux puis devient passionné. Tout mon corps réagit à ce baiser et les papillons dans le ventre dont tous le monde parle tant commence à se ressentir.

Nous nous reculons après quelques secondes pour reprendre notre souffle.

C'est quand même mieux que les baisers de Sting, hein ?, me dit-il, légèrement essoufflé et en riant.

Idiot.. , dis-je en tapant sur son torse et en faisant la moue, Je n'ai jamais embrassé Sting.. Ni personne.. C'était mon premier baiser.., lui dis-je, rougissante.

Il semble étrangement heureux. Nous nous couchons finalement sur le sol et nous endormons rapidement.

Ceux qui ne devaient pas s'aimer. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant