Le vent souffle fort et les feuilles tombent, le plus délicatement possible, sur le sol. Les herbes se balancent de droite à gauche en simultané avec mes cheveux. seuls le bruit du vent se fait entendre de même que mon souffle chaud s'évaporant dans l'air. le lieu où je suis est désert, le simple fait de se confronter au vent suffit aux habitants de notre petite ville à s'enfermer chez soi, bien au chaud autour d'une table à jouer au Monopoly. Ou seul, emmitouflé dans une légère couverture à regarder une série sur Netflix. Sachant que la ville serait déserte aujourd'hui, j'en ai profité pour sortir. J'étais sûr que personne ne pourrait me poser des questions. j'ai pu échapper à un énième "Tout va bien ?". Je ne sais pas pourquoi les gens continuent de me poser cette question alors qu'ils savent parfaitement comment je vais. Il n'y a qu'une émotion qui peut décrire ce que je vis.

Devant moi, la tombe où tu résides à présent. je pourrais t'en vouloir mais je n'y arrive pas. Ton souvenir me hante jour et nuit. Tes rires et tes pleures résonnent dans ma tête formant une symphonie joyeuse et mélancolique à la fois. Sans toi, je suis complétement perdue. Je ne suis plus moi même. Une partie de moi s'est enfuie et je crains ne plus la retrouver. Tu étais mon phare dans la tempête, et je me noie à présent dans mon chagrin. La seule chose que je sais, c'est que tu ne ressentiras plus la chaleur qui émanait de la cheminée durant l'hiver. Tu ne ressentiras plus l'odeur du bitume trempé par la pluie. Tu ne ressentiras plus le frissons des attractions à sensation. Plus rien. Tu ne sauras pas ce que c'est que d'avoir un taf, une maison. Tu ne pourras plus admirer le feu d'artifice qui a lieu chaque année. Le temps est passé si vite que tu n'as pas pu t'y habituer.

La promesse que l'on s'était fait n'a pas résisté à la douleur qui te prenait les tripes. La cuite mémorable que l'on s'était promis ne se fera jamais. On ne pourra jamais faire le feu de camp qu'on voulait et se remémorer nos années lycées. Nous étions si prêts du but et, quand j'y pense, pourtant si loin. Tu ne pourras jamais trinquer avec moi après avoir ouvert la bière qu'on attendait tant. Le feu de camp n'a jamais été allumé. Nos années lycées me laissent un goût amer et des pensées moroses. La cuite mémorable n'est rien de plus qu'une promesse brisée. La bière n'a jamais était ouverte et nous n'avons jamais trinquer ensemble, voilà la réalité.

Sur sa tombe, il n'y avait qu'une seule chose, pas des fleurs d'une couleur aussi pur qu'elle en ferait pâlir la mort. Pas une photo renfermant à jamais un souvenir des plus marquants. Non, rien de tout ça. Ce n'est qu'une chose qui n'a peut être rien de significatifs. Sur sa tombe il y a un nombre. Il n'a pas de signification particulière. Juste un nombre. 18. Ce nombre qu'il n'a pas eu assez de temps pour atteindre. C'est tout.

Chaque jour je me lève en pensant que demain n'est que la continuité d'aujourd'hui. Ce n'est qu'un long tunnel. Pour en sortir, il suffit de sourire et de dire que tout va bien. J'ai aucunement l'envie de dire que tout va bien. A quoi bon mentir alors que tout le monde connaît la vérité.


Voilà ! Je m'excuse pour cet os qui est plus court que les précédents mais je n'avais pas trop d'inspi. J'espère tout de même qu'il vous a plus. La chanson n'a pas vraiment de rapport avec le texte mais je l'aime beaucoup et c'était celle que j'écoutais quand j'écrivais. N'hésitez pas à mettre un avis ou un conseil je suis preneuse. Je vous laisse. a plus jeunes padawan.

Recueil de one shot { TERMINÉ } Où les histoires vivent. Découvrez maintenant