Recueil de one shot { TERMINÉ }

John

John, 

Ah qu'est ce que c'est étrange ce sentiment ! J'ai tellement envie de te prendre avec moi mais tu dois me comprendre je ne peux pas, c'est impossible. Je sais que tu ne comprends pas pourquoi j'ai fait tout ça mais je t'assure que tu n'as pas besoin d'explication, et puis tu es malin, tu as sans doute remarqué que quelque chose n'allait pas. Quand je pense à toi je me dis que j'ai été idiote de t'en vouloir pour toutes ces futilités qui font notre quotidien. J'en m'en veux de ne pas avoir été présente pour toi. 

C'est très étrange pour moi de t'écrire ça, c'est comme si je renonçais à toutes les années de bonheur passé avec toi. Je n'oublierai jamais tout ce que tu as fait pour moi. Tout ces étés dans la maison de vacances à nager dans l'eau froide de la mer. Ces petits moment passés à se disputer pour un rien me font ressentir un sentiment étrange. 

On a toujours été lié nous deux mais maintenant c'est terminé. Il est temps pour moi de partir. John, prends soin de maman. Après le départ de papa elle s'est tellement bien occupé de nous, on lui doit bien ça. Je sais que tout ça est injuste mais ne m'en veux pas, je t'en prix. Ce n'est pas facile pour moi non plus. J'ai tellement subi ces derniers temps. Je ne peux t'en dire plus. Tu sais, savoir la vérité ne fera que te dévorer un peu plus chaque jour. 

J'ai beaucoup aimé toutes ces années à tes côtés, vraiment, je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi durant mon existence. Je sais que ça n'a pas été facile pour toi non plus. Je sais que tu dois être attristé de cet évènements. Je sais que je ne devrai pas te faire subir ça. 

C'est fini le temps des enfants innocents. C'est fini toutes ces après midi à jouer au foot dans le jardin. Tous ces noël a essayé de débusquer le père noël. Les petites histoires avant de dormir. Les gros câlins avant d'aller à l'école. Les fous rires à répétition. Les petites sucreries que nous donnait grand-mère. Tout ça c'est fini et on a pas d'autres choix que d'accepter. J'aimerai tellement revivre tous ces moments avec toi. 

C'est à ce moment là que je me rends compte que tout passe trop vite. Je n'ai pas eu le temps de te dire à quel point je t'aime. Mon avenir incertain à eu raison de moi et je dois à présent partie loin de toi. 

Oh ! Ne m'en veux pas, je t'en prie. Tu as toujours été là pour moi et je sais que ce que je fais n'est pas juste mais peux tu comprendre que je n'ai pas le choix ? Tu me diras que si, bien sûr on a toujours le choix. Mais dans tout les cas je ferai du mal à quelqu'un. En restant ici je me fais du mal à moi même c'est pourquoi je décide aujourd'hui de m'en aller. 

Qu'est ce que je n'aime pas cette phrase. Je décide de m'en aller. Cela témoigne de l'abandon que je fais envers toi et maman. En une phrase je déclare que je ne reviendrais plus et que vous devrez faire votre vie sans moi. Je suis ignoble. 

N'essaies pas de me contredire. Je le sais. Je ne crois pas avoir pris la mauvaise solution. Parce qu'au final je ne crois pas qu'il y ai de bonne solution. Ni de mauvaise. Tu pourras me dire que la décision que j'ai prise n'est pas la bonne, et d'autres personnes diront le contraire. Tout dépends de ce que l'on pense et de notre point de vue. Chacun à son ressenti en la matière parce que chacun à ses pensées. Et je le sais, personne ne peut me comprendre. Je suis la seule à avoir vécu ça.

Que dires de plus ? Ah oui ! Ne t'en fais pas. Je n'ai rien dit sur tes petites manigances à maman. Je te le jure. Elle n'en sait rien et c'est mieux ainsi. Je ne veux pas qu'elle s'entasse sous des soucis. Mais fais attention. Je ne serais plus là pour te couvrir. Ce que tu fais est ni légal ni dangereux alors sois discret. Je voudrais te dire d'arrêter mais je sais que tu ne le feras pas. Tu n'as jamais eu tendance à m'écouter. J'étais la petite sœur. Celle qui fallait protéger mais pas écouter. 

Je t'en supplie, pour une fois, écoute moi. Ne fais pas quelque chose que tu risquerais de regretter après avoir lu cette lettre. Je t'en conjure. Maman a besoin de toi. Et encore plus maintenant que je ne suis plus là. 

Plus j'avance dans mes pensées, moins j'empêche mes larmes de couler. Excuse moi pour ce papier humidifié. Je crois que je n'ai rien à dire de plus. C'est difficile de finir comme ça. Après tout c'est la dernière fois que je t'écris. Et quand je pense que la dernière fois que je t'ai parlé on s'est encore une fois disputé. Cela me fends le cœur. 

Je ne sais pas trop comment terminer cette lettre. C'est compliqué. Je pense que je ne vais pas m'attarder. J'ai mal à la main. Mal au cœur. Alors je te dis au revoir. Et on se revoit dans les étoiles. 

Ta petite sœur bien aimée. 

Voilà cet os est la suite de "Mom".

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