CHAPITRE 5 : Moi, lorsque le regret de mes jeunes années,

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Pdv Livaï

Je regarde par la vitre de la voiture. J’ai envie de le tuer. J’ai envie de me faire mal. J’ai envie de pleurer.
A quoi est-ce qu’il pouvait bien s’attendre en m’emmenant ici ?

Ça fait deux ans que j’essaie d’oublier, que j’essaie de m’éloigner de ce monde, et lui il m’y replonge juste pour que j’entraîne un gamin. Erwin… t’as toujours pas comprit que je ne veux plus jamais avoir à faire avec ce monde. T’as toujours pas comprit que je ne veux plus en entendre parler. Alors pourquoi est ce que tu t’obstines ?

Pauvre Eren. J’espère qu’il n’a pas trop mal prit ce que je lui ai dit. Ce n’est pas contre lui, c’est juste, que je ne veux pas souffrir encore plus qu’aujourd’hui. Au fond je ne suis qu’un sale égoïste.

Il est tellement doué dans son sport. Je n’ai jamais vu un jeune aussi performant que lui. Et on voit qu’il adore ça. On le lit dans son regard. Eren… je suis désolé d’avoir dit ça. Mais c’est pour ton bien. Tu ne mérités pas d’avoir un entraîneur dans mon genre.

Le bruit d’une portière que l’on ouvre me tire de mes pensées. Mais je ne tourne pas la tête. Erwin s’installe côté conducteur et met le contact.

-Livaï, il va falloir qu’on parle, me dit-il.

Je ne le regarde toujours pas. Je sais déjà ce qu’il va me dire. Sans ajouter un autre mot, Erwin démarre la voiture et prend la direction de sa maison.

Un silence gêné c’est installer tous le long du trajet. Je regardais le paysage défiler sous mes yeux. D’abord la ville, puis quelques immenses plaines verdoyante. Puis de nouveau une ville.

Dès que nous arrivons, je m’empresse de descendre de la voiture. Mais j’oublie quelque chose : mes jambes. Elles sont trop faible pour me porter, et je m’écroule au sol. Erwin se précipite vers moi et me prend dans ses bras. Il ouvre la porte comme il peut avec moi dans ses bras et va directement me poser sur le canapé. 

Il me retire ensuite mes chaussures et mes chaussettes, bientôt suivi par mon jean. Puis, il quitte la pièce. Des larmes montent à mes yeux. J’ai tellement mal. La douleur est si forte qu’elle me coupe la respiration. De la sueur coule sur mon visage et dans mon dos. Erwin revient avec des poches de glace qu’il me pose sur les jambes.

Au bout de quelques minutes, la douleur commence enfin à s’estomper un peu. Ce genre de crises sont rare, mais quand elles sont là,  elle sont terriblement violentes. J’aurais jamais dût suivre Erwin dans sa connerie.

Après une heure, resté ensemble sans rien dire, il finit par rompre le silence.

-Je vais te préparer quelque chose à manger. Ensuite nous discuterons.

Puis il se rend à la cuisine. Je regarde l’heure. Il est déjà 19 heures. Je n’avais pas remarqué à quel point il était déjà tard. En même temps, l’allée plus le temps du concourt et le retour tous mis bout à bout, ça prend du temps. Quatre heures dehors. Pas étonnant que j’ai fait une crise. Surtout que je n’avais pas prit ma béquille. Pourquoi déjà ? Pour ne pas avoir à affronter le regard de pitié des autres ?

Maintenant je le regrette. Putains de fierté.

Erwin fini par revenir avec un plateau repas qu’il pose sur la table devant moi. Je commence à manger. Et lui il me regarde sans rien dire. Je fini rapidement de manger et me cale confortablement dans les coussins de mon canapé. Je regarde dans le vide pendant un moment qui me paraît interminable.

-Pourquoi as-tu dit ça à Eren ? Tu as bien vu qu’il est doué et tu ne t’es pas retenu pour le dévalorisé. Pourquoi ? Fini par dire Erwin.

Je ne dit rien et continu de regarder dans le vide. Puis après un moment, je décide enfin de lui répondre

-Pourquoi tu m’as emmené là bas ? Tu savais très bien comment je réagirais et pourtant, tu m’as emmené là bas. Pourquoi ?

-Parce que cela te ferait du bien. Ça fait deux ans que tu n’ai pas sorti, que tu n’as plus fréquenté personnes à par Hanji et moi. Il serait temps que cela change tu ne crois pas ?

Sa voix s’était légèrement surélevé à la fin de ses propos. Je ne le regardais toujours pas et ne répondit rien. Qu’est ce que cela changerais de toute façon ?

-Je ne fais ça que pour ton bien. Reprit il. Je me suis dit que si tu te réintégrais dans un domaine que tu connais, cela serait plus facile pour toi. C’est pour cela que je te propose d’entraîner Eren. Il est jeune, patient, gentil, un peu crétin parfois, mais il est aussi volontaire et très déterminé. Je te demande juste de faire un essai. Si vraiment tu ne le sens pas, je le reprendrais. Ça te vas ?

Juste un essai ? Pourquoi pas après tous. Et puis avec mon caractère de merde, le gosse va sûrement vite en avoir ras le bol, et je serais rapidement débarrassé de lui.

Une par une, je retire les poches de glace toujours présentes sur mes jambes. Erwin me regarde faire sans rien dire. J’attrape ma béquille et me lève difficilement puis me dirige vers la salle de bain. Il faut vraiment que je prenne une douché fraîche.

Je m’arrête avant d’entrer dans la pièce et, sans me retourner, je dit.

-Dit à ton gosse que j’ai changé d’avis. Mais c’est juste un essai.

Je devine le grand sourire d’Erwin dans mon dos. Mais je m’en fou. Je rentre dans la salle de bain, me déshabille difficilement. Mes jambes me font toujours souffrir. Puis je prend une douche froide. Avant de rejoindre ma chambre, Erwin me dit qu’il a appelé le gosse et qu’il dit passer demain en début d’après midi vers deux heures.

Je ne répond pas et viens m’asseoir sur mon  lit. J’ouvre le tiroir de la table de nuit et en sort ma lame. Elle m’a manqué. Toute la journée j’ai pensé à elle. Peut être que j’aurais du l’emmener avec moi ?

Sans me questionner davantage, je relève ma manche. Des cicatrices recouvrent mes avants bras. Elles sont plus ou moins récentes, plus ou moins profonde. Délicatement, je pose le métal froid sur mon poigné et trace une entaille dans ma chaire. Aussitôt un liquide rouge en sort et coule le long de mon bras.

Tout à coup, je me sens bien. J’ai l’impression de flotter, de me trouver dans un autre monde. Mais ce n’est pas encore assez. Alors je trace un autre sillon sanglant, plus profond que le précédent. Je suis tellement bien. Tous mes problèmes semblent s’être envolés d’un coup.

Une fois que je me sent plus serein, je range ma lame à sa place et je me glisse dans mon lit, regardant coulé mon sang sur mon bras. Et c’est en observant ce spectacle sanglant que je fini par m’endormir.

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Chapter five is done 😄😄

C'est pas très joyeux ce chapitre je vous l'accorde. Mais il y a toujours des hauts et des bas alors il faut bien mettre quelques scènes de déprime par ci par là.

Cette histoire commence à se mettre en place. Enfin.... Après 5 Chapitre il était temps.

Notre petit Eren va enfin pouvoir discuter plus sérieusement avec son nouvel entraîneur que j'ai nommé Livaï. 

J'espère que l'histoire vous plaît toujours autant. Surtout n'hésitez pas à laisser des coms et à dire ce que vous en pensez. Ça fait toujours super plaisir

Gros bisous baveux mes p'tits loups et à la prochaine 😘😘

L'amour de l'océan / Ereri-rirenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant