CHAPITRE 6 : M'arrache un long soupir, je voudrais, mais en vain,

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Pdv Livaï

Un rayon de soleil parvient à traverser la fenêtre. Il se ballade dans la pièce, se reflétant sur les bords métalliques du miroir. Puis, il vient percuter la chair de mon visage. Mes paupières papillotes un instant. J'ouvre un œil difficilement, puis le deuxième. Je reste un instant à contempler la fenêtre par laquelle le rayon de lumière c'est insinué.

J'ai pas envi de bouger. Pour une fois que je me sens serein. J'aimerais que cela dure pour toujours. Que tous mes soucis se soient envolés. Que je ne me sente plus aussi coupable. Mais c'est impossible.

Les quelques secondes après le réveille. C'est ce que je préfère de toute la journée. C'est le seul moment où mon esprit est vide. Où je ne sens plus ma culpabilité. Mais tous les souvenirs finissent immanquablement par revenir me hanter.

Je constate qu'il y a une traînée rouge sur le drap. Mon sang de la veille. Merde, il va falloir que je lave les draps.

La dure réalité me revient en pleine face quand j'essaie de ramener mes jambes contre mon torse. Mon visage se tord de douleur et des larmes me montent aux yeux. Je reste un instant sans bouger, attendant désespérément que la douleur finisse par s'atténuer. Mais elle reste présente, décidé à ne pas me lâcher.

Je déteste ça. C'est le signe comme quoi je vais souffrir toute la journée. Je décide de me lever pour aller chercher les poches de glace qui se trouvent à leurs place. Même si le froid ne fait pas entièrement disparaître la douleur, cela permet au moins de l'atténuer un peu.

Je me redresse, prend ma béquille et me lève en gémissant. Ça fait des lustres que je n'ai pas eu aussi mal.

Lentement je me dirige vers la cuisine. Je ressemble à un vieux. Je me fait pitié. Je prend mes poches de glace dans le congélateur, vais m'asseoir à table et les poses sur mes jambes.

Au début ça fait mal. Je me suis retenu de pleurer. Puis le froid commence à engourdir mes jambes, et donc à neutraliser la douleur. Quand je me sens mieux, je les retire. C'est à ce moment là que je remarque un mot que ma laissé Erwin. Je le prend et le lit.


"Hello,

Juste pour te dire que je serais absent quelques jours - 3 ou 4. Désolé je n'ai pas put te prévenir plus tôt, je ne l'ai su qu'hier soir quand tu dormais. Il faut que je me rende dans différents clubs de surf au Nord de la France pour tenter de trouver de nouvelles recrues avec du potentiel.

Comme je te l'ai dit hier, j'ai appelé Eren pour qu'il passe à la maison. Il devrait être la vers 14 heures. J'ai laissait les clefs du clubs sur le meuble de l'entrée pour que vous puissiez vous y rendre quand vous le voulez.

Ah et, dernière chose, je préfère qu'il y ai constamment quelqu'un avec toi. Alors Eren viendra habiter avec toi le temps que je ne sois pas là. C'est non négociable et oui, je ne te fait toujours pas confiance pour te laisser seul.

A plus Erwin."

Attend une minute, j'ai bien lut ce qu'il y a d'écrit ? Le gosse va venir habiter ici ? C'est une mauvaise blague j'espère ? Il en est hors de question. J'ai pas besoin d'un gamin comme lui pour veiller sur moi. Dès qu'il arrive, je lui dit ma façon de penser.

Et je le fou dehors.

Le gamin doit arriver vers deux heures de l'après midi. Je regarde l'heure et.... OH PUTAINS DE MERDE !!! Il est déjà midi et demi. J'ai dormis tant que ça ? Bon, il faut que je me prépare pour accueillir le gamin.

L'amour de l'océan / Ereri-rirenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant