CHAPITRE 39 : Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge,

1.4K 144 76
                                    

Pdv Livaï

Me voilà revenu au point de départ. Je regarde par la fenêtre, repensant à ce qui c'est passé ce jour là. Culpabilisant de nouveau pour être responsable de la mort de Farlan et Isabelle. Je suis dans un fauteuil roulant, incapable de faire le moindre geste. Je ne sens plus mes jambes.

Quand les médecins m'ont enfin autorisé à rentrer à la maison, ils m'ont aussi annoncé une mauvaise nouvelle. Les chances pour moi de remarcher sont très faibles. Voir inexistante.

Mais je ne regrette pas ce que j'ai fait. Si ça a permis de sauver Eren, c'est tout ce qui compte. Et si c'était à refaire, je ne changerais rien à ce qu'il s'est passé.

Il y a quand même une chose qui me blesse plus que tout. C'est Eren... Pas une seule fois il est venu me voir depuis que je suis sortit de l'hôpital. Et ça je lui en veux. Je le sauve d'une mort certaine et il n'est pas capable de venir me voir pour prendre des nouvelles.

Et Erwin qui n'arrête pas de me tourner autour en plus de ça... Depuis que je suis de retour à la maison, il n'arrête pas de faire son chien de garde, m'interdit totalement de bouger et se m'étant aux aguets à chaque fois que quelqu'un sonne à la porte. J'ai l'impression d'étouffer avec lui dans la même pièce que moi...

Hanji est passé quelque fois pour me voire. Je lui ai demandé où été Eren. À chaque fois elle a regardé en direction d'Erwin et elle a répondu qu'elle ne savait pas. Je commence à me demander si mon ami n'est pas responsable de quelque chose.

Je suis tiré de mes pensées par une ombre qui vient se placer devant moi.

-Ça ne peu plus durer comme ça...

-Qu'est-ce ce que tu racontes Erwin ?

-J'en peux plus d'attendre. Tu as passé des mois dans ma maison à squatter. J'ai attendu que tu te remette. Mais rien à faire. Tu reste au même point. Tu n'as pas assez de courage pour te remettre des épreuves que tu as traversé. Mais maintenant ça suffit. J'ai assez attendu. Je vais accélérer les choses et ensuite tu m'appartiendra.

Je regarde Erwin sans comprendre de quoi il veut bien parler. Je le fixe avec incompréhension. Il n'est plus lui même. L'éclat de ses yeux à changé. Il est devenu plus possessif... Plus sauvage...

-Erwin ? Ça va ? Je demande d'une petite voix.

Il ne répond rien. Et ce contente de me regarder comme on regarde un plat savoureux. L'angoisse commence à me tordre les entrailles.

Erwin se penche vers moi et s'appuie sur mes jambes. La douleur traverse ma colonel vertébral. Des larmes montent à mes yeux. Il me fait peur.

-Qu'est-ce que tu fais ? Je gémis.

Il me regarde avec une lueure de haine. Pourquoi agit il ainsi ?

-J'aurais du faire ça il y a bien longtemps déjà...

De quoi parle t-il ? Les larmes coulent davantage sur mes joues. Pas des larmes de tristesse d'avoir été trahit par mon ami de longue date. Non des larmes de peur et de douleur...

Erwin m'attrape fermement par les épaules et je commence à comprendre ou il veut en venir. "Je vais accélérer les choses" qu'il a dit...

Cette fois ce n'ai même plus de la peur mais de l'effroi qui me compresse la poitrine. Il va essayer... il va vouloir... me forcer a retrouvé l'usage de mes jambes... Par le force...

J'essaie de le repousser. Mais je n'y arrive pas. Il a toujours été plus fort que moi. Et c'est sans parler de mon affaiblissement dû a mon hospitalisation.

L'amour de l'océan / Ereri-rirenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant