CHAPITRE 13 : Plus de fraîches amours, plus de larmes de joie ;

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Pdv Livaï

Désolé.... désolé.... Je suis tellement désolé.... pardonne moi Eren..... désolé....

Mais j'ai mal. J'ai trop mal. Et je ne veux pas que tu me vois dans cet état. Je ne veux pas que tu me vois aussi faible. Je ne veux pas être un fardeau pour toi. Alors pardonne moi de te cacher mes crises.

Je m'enferme dans la salle de bain. Je n'ai le temps que de retirer mon pantalon avant de m'asseoir dans la baignoire. Mes jambes me lâchent. J'ai les larmes aux yeux.

Pardon Eren... pardon de te cacher ça... Je sais que tu veux m'aider. Mais je refuse que ta vie soit mêler à la mienne. Je refuse que tu vois ce que je suis en train de vivre. Je ne veux pas que cela devienne ton quotidien. Alors pardonne moi de te cacher une chose pareille.

J'ouvre l'eau. Elle est glacée. Je passe le jet lentement et partout sur mes jambes pour faire baisser la douleur comme avec les poches de glace. La douleur persiste mais je reste calme et continu de passer le jet pour me soulager. Mais l'eau froide fini par commencer à me brûler tellement elle est glacé. Je coupe donc le jet après une bonne dizaine de minutes.

Je me mord la lèvre inférieure pour m'empêcher de gémir ou de crier. Cette fois, la fraîcheur seule ne suffira pas.

Je me redresse difficilement, ouvre le tiroir de la salle de bain et en sort une seringue dans un emballage. C'est un calmant. J'en ai une dizaine en prévention d'une crise comme celle-ci.

Normalement, c'est Erwin qui m'inject le produit. Mais aujourd'hui il n'est pas là. Je dois donc me débrouiller seul.

Des larmes commencent à s'échapper de mes yeux sans que je ne le veuille. J'en peux plus de tout ça. Cette solitude. Cette douleur. Mais pourtant, je sais que je ne dois mêler personne à mes problèmes.

Je sors la seringue de son emballage, relève mon pull et mon T-shirt et me pique dans le dos, juste à droite de ma colonel vertébral et au dessus de mon bassin. Je retiens ma respiration. Pour le moment, ce que je viens de faire ne sert strictement à rien.

Au bout d'un moment, la douleur diminue un peu. Mais elle est toujours très violente. Je veux me faire mal. J'ai besoin de me faire mal. Alors je prend ma lame et je la pose sur mon poignet. Mais malgré cette envie de voir mon sang couler, quelque chose m'empêche d'agir. Eren.

Je ne sais pas pourquoi mais je ne veux pas me faire mal quand je pense à lui. Je ne veux pas lui faire honte. Je ne veux pas être un lâche. Alors, je repose la lame là où je l'ai prise.

Je laisse la salle de bain dans l'état où je l'ai mise et je part dans ma chambre. Sans prendre le temps de finir de me déshabiller, je me laisse tomber sur mon lit. Et je pleure. Je pleure toutes les larmes de mon corps sans m'arrêter. J'ai l'impression de me vider totalement.

Je suis fatigué. Trop fatigué. C'est le résultat de la douleur et des larmes. Et bien qu'il soit encore tôt, j'ai juste envie de dormir. Mais malgré cette fatigue, je ne parviens pas à trouver le sommeil. Alors je reste dans mon lit et j'attends que mes paupières se ferment et que mon corps s'engourdisse.

À un moment, Eren est venu me voir pour me dire que le repas était prêt. Je l'ai renvoyé promener et il n'a pas insisté. Je me suis tout de suite senti mal à son égard.

Il ne veut que mon bien et moi je l'envoi ballader à coup d'insultes.

Pardonne moi Eren. Je suis désolé. Je suis désolé. Tellement désolé. Tu es quelqu'un de bien. Je ne te mérite pas. Désolé, désolé, désolé... Et c'est sur ces remords que je fini par m'endormir sur mon coussin mouillé de larmes...

Pdv Eren

Je ne comprend pas. J'ai beau chercher mais je ne comprend pas. Qu'est ce que j'ai fait pour être traité comme ça ? Je cherche. Mais je ne vois pas. Je ne comprend pas...

Je suis allé le voir pour lui dire que le repas était prêt et il m'a renvoyé comme ci j'étais un chien. Finalement je ne suis peut être que ça pour lui. Un chien. Ou même plus. Un objet qu'il peut jeter quand il en a marre.

Mais moi je l'aimais. D'accord ça ne fait pas longtemps. Mais je suis tomber amoureux de lui. Je suis tombé amoureux de ses yeux gris orages. Je suis tombé amoureux de son expression blasé. Je suis tombé amoureux de Livaï. Et l'entendre me parler ainsi me brise le cœur.

Cela ne sert à rien de forcer. Mes sentiments ne sont pas réciproques. Et ils ne le seront jamais. Je n'ai plus rien à faire avec lui. Aussi bien comme ami que comme entraîneur.

Je jette à la poubelle ce que j'ai préparé pour Livaï. Je n'ai plus faim. Et je pars dans ma chambre pour dormir. Demain je quitterais les lieux dès le matin, avant même que Livaï ne se lève. Je n'ai aucune envie de le croiser de nouveau.

J'ai énormément de mal à trouver le sommeil. À chaque fois que je ferme les yeux je vois Livaï devant mes paupières. Ce qui m'oblige à les rouvrir. Cela dura jusqu'à trois heures du matin. Et malgré le fait que je sois complètement épuisé, je ne parvenais toujours pas à m'endormir.

Je décide donc de me lever pour aller me rafraîchir. Je me dirige vers la salle de bain. Et je me fige en voyant le désordre. Une serviette et le pantalon de Livaï traînent sur le sol, le pommeau de douché est posé négligemment dans le fond de la baignoire, le sol est mouillé et un emballage traîne sur le rebord du lavabo. Qu'est ce à bien put se passer ici ?

Surtout que j'ai appris à mes dépends que la maison doit être impeccablement propre et rangé au risque de mourir noyé dans de la lessive. Alors pourquoi Livaï aurait laissé la pièce en désordre ?

Je saisit l'emballage et regarde de quoi il peut bien s'agir. De la morphine ??? D'accord, en petite dose. Mais de la morphine quand même. Là c'est sûr, Livaï va pas bien du tout. J'ouvre différent terroir et je tombe sur d'autres emballages de seringue contenant de la morphine.

Je crois que je vais repousser mon départ de demain. Il est hors de question que je parte en laissant Livaï ainsi.

Je décide de ranger ce qui traîne dans la salle de bain. Je me passe ensuite un coup d'eau fraîche sur le visage et boit un peu du liquide froid. C'était ce pourquoi j'étais venu initialement.

Alors que je m'apprêtais à rejoindre ma chambre pour tenter de m'endormir - essayer du moins – j'entendis un bruit qui me glaça le sang. C'était un hurlement de douleur. Et il provenait de la chambre de Livaï. Mon cœur s'accélèra aussitôt. Que pouvait il bien lui arriver ?

Je couru vers sa chambre et ouvrit sa porte vivement en criant.

-LIVAÏ ?? QU'EST-CE QU'IL Y A ??

Je me figais. Face à moi, sur son lit, Livaï était recroquevillé sur lui-même, le visage et le dos en sueur, hurlant de douleur...

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Je pense qu'avec ce chapitre j'en ai rassuré certains.... Avant de les re-effrayer.

Livaï ne c'est pas mutilé. Mais ce n'est pas pour autant que tout est rose pour lui.

Comme d'habitude j'espère que ce chapitre vous à plus et que vous attendez toujours impatiemment la suite.

Sur ce gros bisous mes nekos. Vous êtes génial de suivre la fic. Je vous aime. Et à bientôt 😙😙😙

L'amour de l'océan / Ereri-rirenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant