CHAPITRE 23 : Mai lui rend la chaleur, puis la terre est humide,

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PDV Eren

Nous arrivons, Livaï et moi, devant le club de surf. C'est la deuxième fois depuis qu'il est devenu officiellement mon nouvel entraîneur. Normalement, nous aurions dut venir hier aussi, mais avec ce que j'ai découvert sur Livaï, nous avons préféré repousser mon entraînement d'un jour.

Et on a eu raison de le faire. Aujourd'hui, Livaï est beaucoup plus souriant, si on peut dire qu'il ai déjà sourit un jour. Ça me fait plaisir de le voire ainsi. Il m'a montré sa faiblesse, et je voyais bien qu'il en avait été affecté. Alors le revoir aussi aimable qu'avant me conforta dans l'idée qu'il se sentait déjà mieux. Du moins, en apparence.

Nous n'avons pas reparlé de mon baisé. D'ailleurs, c'est bien mieux ainsi... Je me sens tellement stupide d'avoir fait cela. D'ailleur, je ne veux même pas savoir ce qu'en pense Livaï.

Très rapidement, nous nous sommes retrouvé sur la plage comme la première fois. Je me suis échauffé puis je suis allé à l'eau. Aujourd'hui je devais me contenter de me laisser porter par la vague pour travailler uniquement mon équilibre.

Cela peut sembler facile, mais il s'agit en réalité d'un exercice assez frustrant. En effet, dès le debut de l'entrainement, on nous apprend à resister un peu contre la vague. C'est grace à cela que l'on peut par la suite, effectuer des figures de plus en plus complexes. Plus on résiste et plus on monte en niveau. Alors pour moi, a qui on a apprit dès le plus jeune âge à forcer au maximum, ce fut un exercice plus que difficile.

Sur la plage, je peux bien voire Livaï qui me scrute sans cligner des yeux. Il semble très concentré sur ma façon de faire. À tel point que l'on dirait un pro du surf qui aurait fait des centaines de fois ce même exercice. Et pourtant, Livaï m'a déjà certifié qu'il n'est jamais monté sur une planche.

Malgré son affirmation, je commence à douter de plus en plus de ses dires. Il s'y connaissait trop. Bien plus qu'Erwin. Bien plus qu'un simple entraineur tout court d'ailleurs. Je commence de plus en plus à croire qu'il me ment. NON !! Je ne peux pas penser une telle chose de Livaï. Si je commence à ne plus lui faire confiance, alors je ne pourrais pas avancer.

Je reste près de trois heures sur ma planche à tenter, encore et encore le même exercice, et à chaque fois je chute. Je commence à en avoir plus que marre. Si bien qu'à la fin, je ne suis même pas retourné à l'eau alors que Livaï me l'avait demandé. J'y arriverais pas, je suis nul. À quoi bon persister ? Je n'y parviendrais jamais.

Livaï s'approche de moi et pose ma serviette sur mes épaules. Je grogne en me dégageant.

-Eren...

Je ne le regarde pas.

-Eren, regarde moi, dit-il d'un ton plus sévère.

Cette fois, je lui fit face. Je m'attendais à ce qu'il me sermone comme le faisait Erwin lorsque je ne l'écoutais pas, mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, Livaï me fixe avec des yeux confiants.

-Ne soit pas déçu de ta leçon. M'explique t-il calmement. Tu as beaucoup chuté, ça c'est sur, et pourtant, j'ai vu de très bonne chose.

-Tu dis ça juste pour me remonter le moral. M'exclamais-je en détournant la tête.

-Oui, et non. Répond Livaï. D'accord tu as beaucoup chuté, mais cela fait parti de l'entraînement. Tu crois vraiment que le Caporal ne c'est jamais prit de pelle ?

Je redresse la tête et regarde mon entraîneur dans les yeux. Il n'a pas tord au fond. Il est plus que certains que le Caporal à dut faire beaucoup de chute. C'est même normale.

-On n'arrive à rien si on n'échoue jamais, commencais-je. Mais tellement de gens mon tellement rabaissé quand je n'étais encore qu'un enfant que je déteste l'échec. C'est mon démon, ma plus grande peur. Je ne veux pas échouer. Je veux tout gagner, dépasser tous les autres.

L'amour de l'océan / Ereri-rirenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant