Au milieu des univers - Underverse fanfiction [FR] - TERMINÉ.

Flashback - Chapitre bonus.

- Regarde, elle est encore toute seule !
- Ouais, elle est flippante....

Seule.
Cet unique mot résumait ma vie étant petite.
A l'école primaire, c'était le seule mot qui me décrivait.

Je n'avais aucun ami.
Je restais tout le temps assise dans un coin de la cour, sous l'ombre d'un arbre, a lire, a dessiner, ou simplement à ne rien faire. Juste à fixer les élèves amusés qui jouaient à chat ou à cache-cache ensemble.
Pour une raison particulière, je les enviaient. Personne ne me parlait. Personne ne me voyait. C'est comme si j'étais invisible.

Cela ne me dérangeait pas au début, mais arrivée au collège, c'est devenu plus fort, presque triste. De plus, les grands de la cour se moquaient de moi sans cesse, me rappelant ma solitude.

À cause de cela, j'ai commencé à avoir des hallucinations. Des visions ou j'étais perdue dans le vide, seule. Et j'avais mal. Très mal. Mon cœur se serrait dans ma poitrine et ma respiration de coupait ou s'accélérait. Je croyais être en enfer.

Un jour, je me souviens même avoir fini à l'hôpital à cause de cela. Mes parents étaient inquiets et en ont parlé à la directrice. Elle a essayé de me trouver des amis, qui restaient avec moi un jour où deux, puis partaient ou m'ignoraient. Je ne disais rien à mes parents, de peur de les inquiéter, et même si je me sentais mal, la seule personne à qui je me confiais était un petit chat abandonné que je croisais tous les soirs dans la forêt qui longe le bord de la route. En rentrant, je m'arrêtais toujours sous un arbre, et l'animal venait me voir, se frottait contre moi, se couchait sur mes genoux, et je lui disais tout. C'était mon seul confident. Et même si il ne comprenait sûrement pas ce que je disais, ça m'importais peu.

Un beau jour, alors que je rentrais comme chaque soir, et que je m'arrêtais dans la forêt, le chat n'était pas la. J'ai attendu dix bonnes minutes, mais rien. L'animal avait disparu. Mon seul véritable "ami" jusque là était parti comme tous les autres.

Je suis rentrée en courant et en pleurant ce jour là. Je n'en pouvais plus. J'étais destinée à être seule toute ma vie.

Mes parents, spectateurs de mon état, prirent donc la décision de déménager. Deux semaines plus tard, sans aller en cours, nous étions dans une nouvelle ville, avec une nouvelle maison, un nouveau collège. L'inscription fut rapide. Plus que prévue, même.

La veille de ma rentrée, j'avais peur. Cette nuit là, j'ai fait un cauchemar horrible. Je naviguais sur une barque en bois avec un être qui me ressemblait, à la seule différence qu'il avait les yeux rouges comme le sang. Tout allait bien, puis le ciel devient noir, l'eau rouge, et la barque s'effritait petit à petit. Mon autre moi partait en fumée noire qui m'entourait, m'étouffais. À mon réveil, je pleurais, et un mal atroce parcourait mon corps. J'étais de nouveau à l'hôpital. Toutes les nuits, ce même rêve défilait dans ma tête. Cette chose me rendait malade, me brûlait de l'intérieur et détruisait mon esprit petit à petit !

Les médecins ne pouvaient rien faire pour cela. Ils me donnèrent plusieurs médicaments qui me donnaient des hallucinations horribles !

Mais malgré ça, je fus "rétablie" au bout de trois mois. Je retournais donc en cours, comme avant.

Je me fit deux amies, qui restaient avec moi. Je ne leur ai jamais parlé de mon problème, que les médecins décrivent comme de la "folie solitaire".

Le jour je souris, la nuit je continue de faire ce même rêve atroce qui me brise un peu plus chaque fois. Sans rien pouvoir faire. Je suis spectatrice de ma propre fin, de ma démolition, de mon acte tragique. Tout en faisant croire à mon entourage que tout cela est arrangé, que je vais bien, que je ne suis pas folle....je joue le rôle principal d'une tragédie dont la scène est mon esprit.

-------------

Heya !
Alors oui, ce chapitre est un peu spécial, et il n'a pas été écrit entièrement par moi, car j'ai été aidée d'une amie que je remercie x3
Bref le prochain chapitre sera un chapitre normal bien entendu, donc à la prochaine !
hOÏ (=