~Chapitre13~

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De belles vacances débutèrent dès l'arrivée de Mario. En attendant la proclamation des résultats de mon examen, nous profitons à fond de nos journées. Nous aimions nous rendre souvent à la plage, espace d'aventure, de rencontre et d'expansion libre de soi. Nous sortions souvent avec Neka et Nad. J’avais décidé de profiter de chaque minute que je devrais passer avec Mario car il n’en avait que pour deux mois.
Les journées étaient remplies de câlins et de promenade. Jusque-là, mon idylle avec Mario étaient bien gardée dans le cœur de Neka et de Nad. Mes parents ainsi
que ceux de Mario n'en savaient rien. Mario était rare chez moi et quand j'étais chez lui, ses parents étaient là plupart du temps absents. Quelques jours après l'arrivée de Mario, nos résultats furent proclamés. C'était
positif pour moi avec de très bonnes notes et négatif pour Nad. Toute ma famille était très contente et Mario aussi bien que l'échec de sa sœur ternissait légèrement son bonheur.
Nad était en effet anéantie. Elle était découragée, angoissée et perdait confiance en elle. Le plus grave c'est que toutes les filles de notre groupe d'étude ont eu le
baccalauréat sauf elle. Elle dit qu'elle préfère mourir plutôt que de refaire une année. Le risque dans l'échec est de se laisser emporter par des émotions fortes qui submergent. La blessure d'amour propre peut être si vive, que certains en viennent à perdre tout estime d'eux-mêmes...C'est ce qui arrivait à Nad en ce
moment.Mais laisse-moi te dire mon enfant, dans la vie, il ne faut pas considérer l'échec comme un naufrage mais à l'inverse. Comme une opportunité de rebond. L’échec n'est pas à nier certes, mais il faut l'analyser et en tirer les éléments pour bâtir d'autres stratégies qui vont conduire au succès. Il ne s'agit pas de s'accommoder de l'échec mais d'en tirer toutes les leçons possibles pour l'avenir.Comme l'étincelle qui relance le moteur, il suffit parfois de ce coup de projecteur pour nous remettre en route. Nadège a échoué mais ce n'est pas une fin en soi et c'est
ce que Mario et moi nous attelons à lui faire comprendre.
Quelques jours plus tard, elle allait mieux et souriait même.
Bien que l'amour battait son plein entre Mario et moi, je n'avais toujours pas consenti à passer à l'étape supérieure. Le sexe m'inquiétait et m'intriguait. Ma
mère disait que c'était pour les personnes mariées. J'avais trop peur et Mario devenait de plus en plus impatient. Il existait entre nous une grande complicité et
une tendresse hors pair mais pas suffisant pour moi pour se connaître sexuellement. Maintenant je suis majeure certes mais........je ne me sentais
toujours pas prête. Parfois j'avais besoin d'en savoir un peu plus mais le sujet de la sexualité est délicat à aborder avec les parents. Neka ne pouvait pas m'aider
non plus, elle n'a pas encore osé sauter le pas.Les jours continuaient par défiler. Tiens j'allais oublier ma fille il y a une bonne nouvelle. L'Etat attribue des bourses d'études aux meilleurs élèves lors de
l'examen du baccalauréat et c'est avec joie que nous avons appris que j'en faisais partie. Je devais choisir entre aller en France, en Russie ou au Maroc. Puffs, Super
mais le Canada où Mario vivait aurait été la totale. J'allais donc voyager. Quel bonheur et quelle fierté pour mes parents ! Moi, fille d'un infirmier modeste et d'une coiffeuse, j'allais étudier à l'étranger. Le destin nous réserve souvent de bonnes surprises. C'était l'euphorie en ce moment, j'avais l'amour et l'avenir professionnel s'annonçait luisant. Que le Seigneur soit loué
pour ses bontés !
Un jour chez Mario, il entama une discussion qui me toucha énormément
- Irma, je crois que le moment est venu d'informer nos parents de notre histoire.
- Mario, je ne sais pas comment annoncer cela à mes parents. Je n'ai que 18 ans et je viens juste d'avoir le baccalauréat.
- Non Irma, il le faut. Le moment est venu de cesser de nous cacher. Nous sommes encore jeunes mais nous ne sommes plus des enfants. Tu vas entrer à l'université
et moi j'y suis déjà quand même ! Et puis le fait d'impliquer nos parents va nous aider à tenir nos engagements, vu que nous allons vivre loin d'eux et dans deux
pays différents.
- Mais Mario penses-tu que tes parents vont m’accepter?
- Pourquoi pas, Irma.?
- Nous sommes de classe sociale différente Mario.
- Arrête de dire des sottises Irma. Ma mère est très gentille et mon père n'est pas un monstre non plus. Parle à tes parents, je parlerai aux miens. J’en ai marre de me cacher.
Dur ce que Mario me demandait. Après un temps de réflexion une fois rentrée,
j'en parlai avec Neka qui me donna une idée formidable. Elle me conseilla d'en
parler à Grand-mère Philomène qui allait se charger de l'annoncer à mes parents
et c'est ce que je fis dès le lendemain.

Pour ma filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant