Chapitre 27

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Mario s'est marié samedi et aujourd'hui nous sommes jeudi. Je n'ai aucune nouvelle de Nadège. Elle ne m'a plus rien dit et je ne suis pas intéressée non plus.
Parfois, j’ai envie de pleurer et les larmes ne sortent pas tellement j'en ai versé. Mais bon je me consolai en pensant que s'il y a mariage il y aura divorce.
Quand je vais accoucher, j'informerai Nadège  et Madame Laure. Ils se chargeront de le lui dire et s'il m'appelle, je ne répondrai pas. J'avais la rage dans mon coeur et pourtant je l'aimais toujours.
Nous sommes dans le nouvel appartement loué grâce à l'aide de Mario depuis une semaine. Nadège  a l'adresse.
Ma vie ces jours - ci était monotone et terne. Je n'ai même plus la force de prier. J’ai terminé mes études et mon État aussi m'a coupé la bourse. Puisque je ne suis plus dans le plan de Mario, je dois penser à rester ici. Mais comment y vivre sans travail. ? Et voilà que je vais être bientôt mère, je ne pourrai pas travailler tout de suite.

Dois- je continuer à compter sur Mario et sa mère pour m'en sortir?
J'étais plongée dans mes réflexions quand j'entendis ma mère m'appeler pour le dîner.
- Je n'ai pas d'appétit Maman.
- Irma, tu ne manges plus correctement depuis samedi. Si toi tu n'as pas faim, sache que ton bébé a besoin de manger.
Je la rejoignis et elle me servit. J'étais là à tourner et retourner ma cuillère dans l'assiette par manque d'intérêt quand on sonna. Mon coeur me dit à l'heure -ci, cela ne peut être que mon amie de l'université Rosine qui de temps en temps me tient compagnie.
Ma mère alla ouvrir et je l'entendis dire: pour une surprise, c'en est une. ; Entre.
Qui ça pouvait être. ? Je pensai à Orpa. Dès qu'il entra, j'étais si étonnée que je le regardai bouche bée.
-Irma ma chérie pardonne moi pour avoir hésité entre l'amour que j'ai pour toi et que je t'ai toujours promis et les menaces de mon père. Samedi, devant le Maire, j'ai réalisé l'erreur que j'allais commettre et à la question voulez-vous prendre pour épouse Mademoiselle Xxxxxxx, j'ai dit non et je suis sortie de la salle. Irma, je te prie de m'accepter à nouveau dans ta vie.
Et il s'agenouilla.
Sous l'effet du choc, je sentis une vive douleur transpercer mes reins et je poussai un grand cri.
La douleur ne s'arrêta pas, je me sentis mal si bien que Mario et ma mère appelaient une ambulance et nous nous rendîmes tous à l'hôpital.

Comme tu t'en doutes ma fille, le choc et la surprise ont déclenché les contractions de travail. Normal! L'émotion était intense.
Installée dans une chambre d'hôpital, les douleurs continuèrent à m'envahir. Je perds les eaux et je tremble comme une feuille. Mon amour Mario est toujours avec moi, il ne me lâche pas. Je croyais même que je rêvais. Les douleurs deviennent plus prononcées. Je n'en peux plus, c'est horrible, intenable. J’ai l'impression que je vais mourir. Je ne contrôle plus rien. Mario se sentait si impuissant à mes souffrances!
Enfin c'est le moment. On m'installe sur la table d'accouchement. On me demande de pousser et je pousse avec toute mon énergie. Une fois, deux fois, trois fois, une dernière fois et nous t'entendons crier.
Le Médecin coupe le cordon et te pose sur mon ventre. Tu es pleine de vie, tu es toute rose, les yeux grands ouverts, tu es si belle. C’est un moment merveilleux et Mario, ton père a assisté à ça. Qui l'eut cru.
Mario le sourire aux lèvres, me dit: Voilà, notre fille est née, nous sommes une famille maintenant.
Le séjour à la maternité s'est bien passé et Mario l'amour de ma vie est resté dormir avec nous toutes les nuits, c'est le meilleur des papas et moi je suis la plus heureuse des mamans.

Pour ma filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant