Last Game

Période I

22 : 25 :00
PDV Sunha

Nous sommes tous rassemblés autour d'une énorme table ronde pour ce dîner entre amis qui débute enfin.

La salle est grande et spatieuse, blanche comme de la neige, et elle sent le propre. La vue sur la plage nocturne est tout simplement magique. C'est une salle à manger moderne très bien décorée !

Nous y sommes huit, tous confortablement installés. Quatre filles et quatre garçons. Et nous nous amusons comme des gamins, même si nous sommes un peu fatigués en raison de notre petit voyage.

J'ai beaucoup parlé avec Roua qui était assise à ma droite. On parlait des nouvelles chansons qui venaient tout juste de sortir, des dramas coréens, des épisodes drôles vécus il n'y a pas très longtemps, de la pluie et du beau temps, de tout et de rien.

De l'autre côté d'elle, il y avait Christine avec Léo. Le couple amoureux avait l'air d'oublier qu'ils n'étaient pas les seuls autour de cette table ! Je les envie, ha ha !

Un peu plus loin, Maxime embêtait encore Ahmed avec des petits bouts de pain. Ce dernier mettait sa tête dans ses mains tellement Maxime le faisait chier. Le pauvre, il avait encore fait l'erreur de se mettre à côté de ce crétin. En même temps, celui-là ne voulait pas le lacher.

Pour finir, il y avait Judith avec Alexandre qui abordaient un sujet sur la mythologie gréco-romaine pour je ne sais quelle raison encore !

Chacun avait son caractère, et chacun avait sa personnalité.

Roua s'incruste pour séparer les jeunes amoureux et les faire revenir sur Terre. Je ris en les observant se chamailler.
"Chamailler" est le therme que j'utilise pour parler de mes amis. Je ne sais pas comment j'aurais pu expliquer leur comportement complétement enfantin sans ce mot merveilleux. Enfin, même si j'en fais partie. Oui, plaignez-moi que je fasse partie de cette bande de fou.

Puis je me remets à manger, le sourire aux lèvres.

22 : 35 : 29
PDV Sunha

Notre repas s'achève après de longues minutes de discussion et de rire. J'aime tant mes amis. J'adore ce moment de partage entre nous.

En fait, nous faisons de la musique. Pas tout le monde, mais la plupart. Oui, c'est une bande de musicien. Par exemple la pianiste est Judith, Léo fait de la guitare etc etc. Moi je ne fais rien. Je suis juste une amie qui adore ce groupe de musique. Hihi.

Soudain, nous entendons la sonnerie d'un téléphone. Puis nous tournons la tête de droite à gauche afin de localiser duquel il s'agissait.

Judith : C'est le téléphone fixe. Je vais répondre en le mettant en haut-parleur.

Judith se lève de sa chaise. Elle décroche de suite en mettant en haut parleur comme ce qu'elle avait annoncé.

Théo : Hey ! Alors, vous êtes bien arrivés tous les six ?

Oh, c'est Théo. Il fait parti de notre bande d'amis, mais il n'est pas présent dans la salle... D'ailleurs, où est-il ?

Attends voir... Il a dit six... Hein ? Mais nous sommes huit.

Personne ne comprend. On se regarde. Enfin, on regarde la personne avec qui on s'entend le plus, la personne la plus importante à nos yeux de ce groupe, la personne que l'on préfère...

J'aperçois un léger regard sans faire exprès de la part d'Alexandre sur moi en tournant la tête vers Roua. Oui. Moi, je regarde Roua. Et nos regards se croisent. Elle aussi, elle a eu le réflexe de me regarder.
Alexandre non plus ne l'avait pas fait exprès. Il a regardé Judith lui.

Judith : De quoi tu parles ? Nous sommes huit !
Théo : Je suis vraiment désolé, j'ai un truc urgent tout d'un coup. Je voulais juste prendre de vos nouvelles. Et je ne vais pas pouvoir répondre pendant quelques instants. Bye les amis !
Judith : Hé !

"Tut... Tut... Tut..." fait le téléphone.

Judith : Il a raccroché sans expliquer. Le fripon, va.
Christine : Pourtant on est bien huit...

Alors que je ne m'y attendais pas du tout, une voix sortant de nulle part s'est écriée :

Voix : Mais deux d'entre vous n'appartiennent pas au même monde que les six autres.

Nous ne savons ni à qui appartenait cette voix, ni d'où elle provenait. Si deux personnes n'appartenaient pas au même monde que nous... Cela signifierait qu'il y a deux morts parmi nous ?? Deux fantômes ?!

Je suis finalement la première à crier la phrase la plus évidente à annoncer dans une telle circonstance.

Sunha, me levant : Qui êtes-vous ?
Voix : Je serai le meneur du jeu.
Maxime : De quel jeu ?
Voix : Un jeu de survie les amis : Last Game. Car si vous perdez, ce jeu sera vraiment le dernier de votre vie, sans mentir...

J'aurais bien voulu lui hurler "Frère, on n'est pas tes potes !" mais je m'en suis empêchée toute seule. De plus, il aurait très bien pu me répondre par un "Et je ne suis pas votre frère". Un clash que je n'aurais pas apprécié.

Voix : Je vous souhaite la bienvenue dans, peut-être, votre utilme jeu !

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