Last Game

Période VI

23 : 13 : 14
PDV Judith

Je rentre dans une salle de musique. Je clique sur l'interrupteur pour essayer d'allumer les lumières : elles ne veulent pas marcher. Aucunes lampes ne s'allument. J'en déduis qu'elles sont cassées. De suite, j'ouvre les fenêtres pour y voir plus clair. Il n'y avait rien à travers les fenêtres. Je ne voyais que du blanc. Du blanc-gris pour être précis. Oui, c'était du gris très clair... Un ciel entièrement recouvert de nuage.

Il y avait assez de lumière pour que je puisse apercevoir le piano qui se trouvait au centre de la salle. La tentation de jouer au piano m'a dépassé. Je me suis assise sur le tabouret, je l'ai ouvert puis contre toute attente, j'ai trouvé une enveloppe sur le clavier. Encore une enveloppe noire. Tant pis pour le morceau que j'allais commencer. Une prochaine fois.

J'ouvre l'enveloppe avec hâte et impatience, sort la feuille.

Il y a marqué "Fantôme". Je retourne la feuille et voici : "Actuellement n'est pas musicien".
Ce qui signifie que l'autre fantôme ne fait pas partie de notre bande de musicien.

Enchainons.

L'indice m'a fait revenir au jeu. Ok, nous sommes huit joueurs. Sunha, Christine et Ahmed ne font pas partie de notre groupe de musicien. Mon but, comme tous les autres, est de s'enfuir d'ici en compagnie d'un humain, donc je n'ai qu'à sortir d'ici avec un membre de notre bande ! Car il n'y a que deux fantômes, et le second n'est pas musicien.

Les choses se déroulent bien vite pour moi. J'ai reçu l'indice qui clos l'affaire.

Je pars avant qu'une autre personne arrive.

23 : 17 : 19
PDV Léo

Je marchais en compagnie de Christine à la recherche des indices. On en avait trouvé qu'un seul. Et maintenant, on connaissait nos identités. Nos vrais identités. On ne se parlait pas. On ne faisait que de chercher. Cet ambiance me déplaisait... Ce malaise... je voulais qu'il s'arrête.

Je ne savais pas trop quoi faire.

Christine : J'ai quelque chose à te dire Léo. Je... je pense que...

Je m'empare de ses lèvres vigoureusement avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase. Oui, je l'ai embrassé pour qu'elle se taise. Je ne voulais pas l'entendre continuer. Ce baiser était violent, imprévu, et le dernier que nous avons échangé.

Je ne savais pas si je devais être heureux ou triste, en colère ou bien soulagé, léger ou encore furieux, vexé, déçu. Je ne le savais pas.

Par contre, je savais ce qu'elle allait me dire. Ça, je le savais. Un point c'est tout. Je la connaissais par cœur. Et cette phrase, je ne voulais pas qu'elle sorte de sa bouche. Je ne l'acceptais pas. Moi aussi, j'avais déjà songé à ça...

Quel est le pire ? L'entendre ? Ou bien le dire ? Je n'en sais rien... Tout ce que je sais, c'est que notre vie a été fouttue en l'air à cause ce maudit jeu de merde !

Last Game.

Je vois une larme rouler le long de sa joue froide.
Je me dis à cet instant que lorsque je me retirerai, je lui dirai qu'on sortira tous les deux d'ici vivant, qu'on vivra heureux comme dans les contes de fée, qu'on se mariera, qu'on aura des enfants, qu'on fêtera nos 100 ans, et qu'on mourra vieux, ensemble. Nous resterons ensemble, que le destin ou la mort nous sépare.

Je me recule enfin, décidé de la longue tirade que j'avais à lui déclarer, mais cette fois-ci, ce fut elle qui me coupa de cette phrase tranchante auquelle je ne m'attendais pas du tout. Surtout dans une telle situation. C'est tellement l'opposé de son caractère douce, tiède, gentille, timide, apaisante, silencieuse, sereine, calme et...

Christine : Léo, je ne veux pas casser avec toi ! Non, ne t'inquiètes pas sur ce point-là... En fait... Bah, je voudrais... Laissons les autres gagner ! Voilà. Ce que je veux, c'est qu'on meurt ensemble.

... je retire tout ce que je viens de dire. Elle a fait tout le contraire de ce que je prévoyais. Je ne suis ni calme, ni apaisé, ni tranquille. Je ne la comprend plus. Je ne sais plus quoi faire. J'ai peur. MAMAN !

Elle regarde mon pistolet dépassant de ma poche, et finit par m'encercler de ses bras gelés en continuant à verser de chaudes larmes.

Christine : Nous ne sommes pas fait pour vivre. Je veux mourir, depuis longtemps j'avais songé au suicide, et je trouve que cette situation a été faite pour cela. Je ne veux plus vivre dans ce monde qui se dégrade de jour en jour. Je n'en peux plus ! S'il te plaît, je veux qu'on meurt ensemble, et que les autres gagnent. Ils ont envie de gagner donc laissons-les !

J'ai été touché. J'avais besoin de réfléchir. Mais la Voix ne m'en a pas donné le temps.

23 : 20 : 00
PDV Léo

Voix : L'Ascenseur fantôme est ouvert.

Merde.

Léo : Bon, Christine tu vas m'écouter à partir de maintenant.

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