Last Game

Last Night

23 : 18 : 19
PDV Léo

Christine : J'ai quelque chose à te dire Léo. Je... je pense que...

Je m'empare de ses lèvres vigoureusement avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase. Oui, je l'ai embrassé pour qu'elle se taise. Je ne voulais pas l'entendre continuer. Ce baiser était violent, imprévu, et le dernier que nous avons échangé.

Je ne savais pas si je devais être heureux ou triste, en colère ou bien soulagé, léger ou encore furieux, vexé, déçu. Je ne le savais pas.

Par contre, je savais d'avance ce qu'elle allait me dire. Ça, je le savais. Je la connaissais par cœur. Et cette phrase, je ne voulais pas qu'elle sorte de sa bouche. Je ne l'acceptais pas.

Moi aussi, j'avais déjà songé à ça...

Quel était le pire ? L'entendre ? Ou bien le dire ? Je me le demande encore... Tout ce que je sais, c'est que notre vie a été fouttue en l'air à cause ce maudit jeu de merde !

Last Game.

J'aperçois une larme rouler le long de sa joue froide.

À cet instant précis, je me dis que lorsque je me retirerai, je lui déclarerai qu'on sortira tous les deux vivant d'ici, qu'on vivra heureux comme dans les contes de fée, qu'on se mariera, qu'on aura des enfants, qu'on fêtera nos 100 ans, et qu'on mourra vieux, ensemble. Nous resterons ensemble, que le destin ou la mort nous sépare.

Je me recule enfin, décidé de la longue tirade que j'avais à lui déclarer, mais cette fois-ci, ce fut elle qui me coupa de cette phrase tranchante auquelle je ne m'attendais pas du tout. Surtout dans une telle situation. C'est tellement l'opposé de son caractère douce, timide, apaisante, silencieuse et...

Christine : Léo, je ne veux pas casser avec toi ! Non, ne t'inquiètes pas sur ce point-là... En fait... Bah, je voudrais... Laissons les autres gagner ! Voilà. Ce que je veux, c'est qu'on meurt ensemble.

... je retire tout ce que je viens de dire.

Christine : Je veux mourir.

Je ne suis ni calme, ni apaisé, ni tranquille. Je ne la comprends plus. Je ne sais plus quoi faire. J'ai peur. MAMAN !

Elle regarde mon pistolet dépassant de ma poche, et finit par m'encercler de ses bras gelés en continuant à verser de chaudes larmes.

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