Période III

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22 : 50 : 53
PDV Sunha

Nous prenons chacun son tour un pistolet, puis tournons sur nous-même afin d'observer cette salle tristounette. C'est gris et c'est sale. On dirait une prison.

Je mets mon arme à feu dans la poche de mon manteau qui était assez grande. Les autres aussi se sont débrouillés pour mettre quelque part leur pistolet.

Ahmed s'assoit sur une table et Maxime prend une chaise pour se placer à côté de son ami.

Maxime : Raah, c'est incommode de s'assoir avec un vrai pistolet dans sa poche...
Ahmed : T'as qu'à le mettre autrement ou autre part.

Léo et Christine partent à la rencontre des deux garçons.

Léo : Sérieusement, vous êtes vraiment humain ?
Ahmed : Personnellement oui.
Maxime : BOU !!!
Ahmed : Ahh !! Quoi encore ??
Maxime : Je suis le fantôôôme de Canterville !
Ahmed : Arrête de me faire peur. Ce n'est pas drôle.
Maxime : C'est une blague, chuis humain.
Ahmed : Il ne faut pas le croire. C'est un bon menteur.
Maxime : Hé...
Christine, regardant les autres : Si vous êtes humains, alors qui sont les deux fantômes ?

Roua a un air sérieux et elle est seule, ce qui sont des aspects rares chez elle. C'est pourquoi j'ai décidé de m'assoir sur la table qui se trouvait en face d'elle.

Sunha : Ça va ?
Roua : Heureusement que t'es là.

Je souris.

Roua : Dis moi la véritée, tu es une humaine ? Please, ne me mens pas.

Je la regarde dans les yeux.

Sunha : Tu es ma meilleure amie. Je ne te mentirai jamais. Oui, je suis vraiment une humaine. Et je te le jure.

Pendant ce temps, Judith s'est dirigée vers le tableau. Elle a pris la craie blanche qui y était posé et maintenant elle écrit des choses sur le vieux tableau noir. Alexandre se dirige vers elle.

Alexandre : Tu fais quoi ?
Judith : J'essaie de réorganiser ce que cette fouttue voix nous a annoncé. (elle lui explique en écrivant) Nous sommes huit joueurs. Six sont des humains, et deux sont des fantômes. Notre but, pour tous, est de sortir avec un humain d'ici, qu'on soit humain ou fantôme, pour pouvoir vivre. En gros, trouver ceux qui sont humains est le plus important dans l'histoire pour chacun d'entre nous. Sans humain, on ne peut pas vivre.
Sunha, s'incrustant dans leur conversation : Ce qui est sûr, c'est qu'on devra abandonner nos amis. On va devoir s'enfuir en laissant les autres périr. Nous sommes huit... Le nombre des gagnants sera inférieur au nombre huit. Le nombre des survivants sera inférieur au nombre des gagnants. Dans ce jeu, il y aura des perdants condamnés à mort. Et on ne peut rien y faire... Il n'y a pas de solution pour sortir d'ici tous ensemble. On doit faire nos adieux ! C'est notre dernière heure ensemble... VOUS ÊTES MES AMIS ET JE N'AI PAS ENVIE DE VOUS PERDRE !

Tout le monde m'écoutait. Il y avait un silence... Aucun bruit. Même pas un petit grincement. Rien. Pour une fois que j'ai dit quelque chose de mature...

Ce "jeu" de vie ou de mort, le Last Game qui pouvait vraiment être notre dernier jeu avant de mourir, était moins important pour moi. Ce qui me faisait peur ce n'était ni les fantômes, ni la mort. J'avais peur de ne plus pouvoir parler avec mes amis, de ne plus les revoir. Ce jeu allait nous séparer. C'était trop soudain ! Beaucoup trop soudain !

Ça me fait tellement mal au cœur, de savoir qu'on ne pourra plus jamais être réuni tous ensemble ainsi... C'est tellement triste de les voir en vie, en sachant qu'ils vont bientôt mourir...

Last GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant