PNL - DIFFERENTS (Tome 1)

Partie 38: Les nerfs à vif

On s'installe dans sa voiture et on commence notre balade.

Sarah- Tu t'es fait plaisir avec cette voiture.

Enzo- On est passé à un niveau supérieur avec l'entreprise, alors je peux me permettre de m'acheter une "Audi Q7".

Je ne veux plus poser de questions, j'acquiesce simplement.

Sarah- Kaïs ne t'a pas donné de bonnes adresses?

Enzo- Non. Il a beaucoup travaillé pour compenser le départ de tes frères quand ils étaient en Italie. Et puis, seulement Marseille est magnifique pour lui.

Sarah- Il n'a pas tort.

Enzo- Ne commence pas toi aussi. On dirait que vous vous êtes tous donnés le mot pour me décourager.

Sarah- J'ai hâte d'être en juin de partir d'ici et de tout oublier.

Enzo- Oublier quoi?

Sarah- Cette année.

Enzo- Si j'avais été à ta place, j'aurais profité de cette année pour visiter, sortir et faire des rencontres.

Sarah- Je ne vois plus l'utilité.

Enzo- T'as que 20ans. Nous, avec tes frères on a fait les 400 coups. On s'est calmé avec le décès de tes parents. Quand ils ont crée l'entreprise, on ne voyait plus le monde de la même manière. Et tu sais mieux que moi comment ils ont accumulé les échecs avant d'en arriver là.  

Sarah- Moi, je croyais que j'avais vécu le pire avec leurs décès mais je me suis trompée.

Enzo- Mais, vous allez vous reparler avec tes frères.

Sarah- Si seulement, je pouvais retourner en arrière.

Enzo- Je vais t'avouer quelque chose Sarah. Tu t'en souviens quand il y a eu l'accident de tes parents?

Il ne lâche pas la route, j'ai peur de ce qu'il va me dire. Il a l'air inquiet de ma réaction.

Sarah- Comment oublier cette journée?!

Enzo- Kaïs et moi, on était avec nos mères pour leur voyage humanitaire en Inde. Et quand,elles nous ont appris que la famille ATEVEG avait eu un accident, on croyait que vous étiez tous dans la voiture; qu'on vous avait tous perdu. La peine qu'on a eu. On a pris le premier vol et quand on vous a vu les trois en vie, la joie qu'on a ressentie. Vous pleuriez la mort de vos parents alors que nous on pleurait de joie de vous savoir toujours en vie. Alors, je te retourne la même question: Est-ce que tu trouves que je suis une bonne personne?

Sarah- Oui.

Enzo- Moi, j'ai honte pendant cette période je pleurais de joie que vous soyez toujours là alors que vous vous pleuriez toutes votre peine. 

Sarah- C'était d'un bon sentiment.

Enzo- Je sais que Kaïs, c'est mon cousin germain et vous les voisins, mais pour moi vous êtes ma famille: mes frères et ma petite sœur que je n'ai jamais eu.

Sarah- C'est réciproque. On est les cinq doigts de la main.

Enzo- J'aimerai bien, qu'on continue de se voir. Quand je te vois, je me dis, que tout ce que l'on fait, a un sens. 

Sarah- Un sens? C'est-à-dire?

Enzo- Au niveau du travail. Que je ne fais pas tout ça pour rien.

Sarah- C'est quand tu veux.

Enzo- Là je suis en mode repérage mais à partir de la semaine prochaine, je serai où roder.

Puis je m'agite sur mon siège car je reconnais où on est.