PNL - DIFFERENTS (Tome 1)

Partie 37: Etoiles filantes

Une fois habillée, je prends mon téléphone afin d'appeler Kaïs.

Sarah- Allô Kaïs. On peut se voir après avec Enzo? (Tarik relève la tête et me regarde surprit).

Kaïs- T'es où?

Sarah- Chez moi.

Kaïs- Ouvre! Je suis devant.

Sarah- Enfin, je veux dire en chemin.

Kaïs- Pff! Razi m'avait dit, que t'avais changée et je ne voulais pas le croire. Mais c'est pire: Tu me mens à "moi"?!

Sarah- Mais non!

Kaïs- Arrête, tu m'énerves! Là, on est en route pour Marseille avec tes frères. Prends soin de toi.

Il me raccroche au nez. Je suis stupéfaite, qu'ils soient partis sans qu'on se soit expliqué.

Tarik- Tu voulais quoi de lui?

Sarah- Ils ne m'ont même pas dit "Au revoir". Ils sont tous partis.

Tarik- Répond à ma question! Pourquoi tu l'as appelé?

Sarah- Je voulais récupérer mes affaires.

Tarik- Ta voiture et ton argent de poche?!

Sarah- Oui!

Tarik- En fait, t'es comme toute les autres filles!

Sarah- T'insinues quoi?

Tarik- Il n'y a que le matériel qui t'intéresse.

Sarah- NON!!!

Tarik- T'appelles Kaïs pour reprendre tes affaires. Mais pour tes frères, tu ne veux pas faire d'efforts. Alors "OUI", je pense qu'il n'y a que l'argent qui t'intéresse.

Sarah- Je ne suis pas comme ça. Et je n'aurais jamais cru, que toi, tu penses ça de moi.

Tarik- Viens, on doit quitter la chambre.

Sarah- Je ne rentre pas avec toi!

Tarik- On est loin de Paris.

Sarah- Je préfère faire du stop que de rentrer avec toi.

Tarik- T'es sérieuse?!

Sarah- Oui, je pense qu'on n'a plus rien à faire ensemble, vu ce que tu viens de me dire.

Tarik- C'est vrai, moi je ne suis pas riche.

Sarah- Tu dis, que je suis une michetonneuse et ensuite tu fais ta victime.

Tarik- Je te laisse, je crois que t'attends ton prochain client. (Là, il me blesse en plein cœur).

Sarah- Je ne t'ai jamais rien demandé. Justement je t'ai donné ma virginité.

Tarik- Combien tu veux que je te paye?

Sarah- C'est toi, qui d'habitude vas dans les privâtes voir les putes. Moi, je ne connais pas les prix.

Tarik- Au moins avec les putes, j'en ai pour mon argent. Je me suis ennuyé avec toi. Mais je dois le reconnaître la dernière fois tu m'as pris comme une chienne.

Il m'a mis hors de moi. Je regarde autour de moi puis j'attrape la lampe et je lui jette mais il l'évite.

Tarik- Il n'y a que la vérité qui blesse!

Il pose des billets sur la commande et il sort de la chambre.

Je croirais vivre mon pire cauchemard. Tarik, l'homme de ma vie m'a humiliée de la sorte. Moi, qui l'ai aimé, dès le moment où je l'ai rencontré. Je lui ai confié mes pensés, mes sentiments, mon corps et donc ma vie. Il s'en est servi contre moi pour mieux me faire du mal.

Je me dépêche de sortir de cet endroit. L'hôtel à quatre étoiles, mon œil oui! Pour moi, toutes les étoiles ont filé.

Je me rends à l'accueil pour me renseigner par quel moyen je peux rentrer chez moi et je leur donne toute l'argent, qu'il a laissé sur la commande afin de rembourser la lampe.

Je décide de prendre le bus. Je vais commencer dès maintenant les économies. Je ne m'étais même pas rendu compte, qu'on était parti aussi loin. Il m'a fallu deux heures pour rentrer chez moi. Je suis tellement épuisée, que je m'endors sur le canapé.

Le lendemain, le réveil est encore pire que tout. Je n'arrive pas à le sortir de mes pensées. Je me décide d'aller courir pour me défouler. Je mets le son à fond dans mon casque afin de me vider la tête et je commence mon footing. Je termine ma course en marchand, je suis essoufflée.

Je passe devant une boulangerie, je bave devant la vitrine. Je n'ai qu'une envie c'est de tout acheter. A mon tour, je me ressaisie et je commande qu'une bouteille d'eau. Ce n'est pas le moment de fléchir.

J'en profite, que je sois en bas de mon immeuble pour voir ma boîte aux lettres. J'en fais tomber des clefs. C'est celle de ma voiture. Je me précipite dehors, et je vois ma "Clio" devant. Puis, il y a un reçu du propriétaire de mon appartement. Tout les mois ont été payés jusqu'en juin. Et il y a une enveloppe remplie de billets. Ils ne m'ont pas abandonnée mais moi je les ai trahis pour quelqu'un qui n'en valait pas la peine. Je me suis disputée avec mes frères avec qui j'ai grandi pour un mec que je connais depuis seulement quelques mois. Qu'est-ce que j'ai été conne! Je les appelles, mais ils ne me répondent pas.

Je change la disposition des meubles du salon, pour que ce soit plus vaste. Je rajoute un matela d'une place par terre. Je ne veux plus dormir dans ma chambre, ça me rappelle trop de chose.

En fin de journée, on sonne à l'interphone, j'ai peur que se soit lui. Je réponds.

Sarah- C'est qui?

Enzo- C'est moi, ouvre.

Je respire, je ne m'étais même pas rendue compte que j'avais retenu ma respiration.

Sarah- Salut, tu vas bien?

Enzo- Oui. Tes frères m'ont demandé de vérifier si tu allais bien.

Sarah- Pourquoi?

Enzo- Hier, on était passé après que tu sois partie. On t'a attendu un bon moment. Cependant, tu n'es pas rentrée chez toi. Ils voulaient s'excuser surtout Rayan. Tant pis, ça vous fera du bien de ne plus vous parlez pendant un moment, le temps que ça se tasse.

Sarah- Moi je ne veux pas ça. Et je te rappelle, que ça faisait deux mois qu'on ne s'était pas parlé. On venait juste de se retrouver.

Enzo- Ce n'est plus la peine de les appeler, ils ne te répondront plus.

Sarah- Même Kaïs?

Enzo- Pour le moment, oublie les marseillais!

Sarah- Dis-moi la vérité: Est-ce que je suis une mauvaise personne?

Enzo- Si on te protège autant c'est qu'on connaît ta valeur. Tu n'as pas seulement deux frères mais quatre. Tes frères c'est la base, mais c'est toi la fondation de notre famille. Kaïs et moi, nous sommes les murs porteurs.

Sarah- Merci, cela me touche que tu dises ça.

Enzo- Tu m'accompagnes, on se fait une sortie nocturne.

Sarah- Ok, mais pas trop tard demain j'ai cours.

La famille, c'est la chose la plus importante et j'en ai eu la preuve encore aujourd'hui.