"Laura au pays de la folie"

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-Bonjour mademoiselle, avez-vous bien dormi ?

-On va dire ça. Où suis-je ?

-Vous êtes curieuse mademoiselle, c'est tout à fait normal. Vous êtes dans l'asile d'Oswald. Je suis le docteur Ness. Nous vous avons retrouvé dans la forêt il y a trois jours.

-Un asile ?! Pourquoi je suis attachée ?

-Pour votre bien mademoiselle. D'après les informations que nous avons retrouvées, votre nom est Laura Depré.

-C'est exact.

-Vous avez disparu il y a 3 ans. Plusieurs personnes ont dit que vous avez tenté de mettre fin à vos jours.

-...

-Nous sommes là pour vous aider. Vous êtes un pauvre mouton égaré qui a besoin de quelqu'un pour le guider. Vous êtes complètement folle ! Dans votre sommeil, vous parliez de squelette qui parlent et d'autres stupidités que je n'ai pas pris la peine de retenir.

-Je ne suis pas folle !

-Ils disent tous ça.

-...

- Vous pourrez sortir quand vous serez à nouveau une citoyenne normale apte à marcher au côté des autres. Cela prendra un certain temps mais nous y arriverons. Vous méritez de vivre comme tout autre humain.

-Qu'est-ce que vous appelez « normal » ? Un avis fixe, un moule que la société a créé pour empêcher la liberté d'expression. Qu'est-ce qui se passe si je ne veux pas rentrer dans votre petit jeu ?

-Nous réussirons à vous convaincre. Ce n'est qu'une question de temps.

-Quand va-t-on me détacher ?

-Ce n'est pas encore le moment.

Il s'assit sur le rebord du lit, enroula une sangle autour de mon bras. L'aiguille d'une seringue pénétra dans ma peau. Je sus à ce moment-là que j'allais vivre ça tous les jours.

-Avez-vous quelques choses d'intelligent à dire ?

-...

-C'est bien.

Il quitta la pièce. Le silence pesait. Gaster et les enfants me manquaient. J'aurais tant voulu les revoir. Est-ce que tout ceci est réel ? J'aimerais que ce soit juste un cauchemar duquel je me serais réveillé. Mais ceci est bien la triste vérité. La douleur est trop forte pour que ce soit faux. Gaster, si tu m'entends, sache que je suis désolé de vous avoir quitté.

-Vous continuez de penser à vos amis imaginaires en pleurant. Le médicament ne doit pas faire effet, il va falloir que j'augmente la dose. Si jamais cela ne fonctionne pas, je vais devoir prendre des mesures plus radicales et attaquer le mal à la source.

Il m'injecta encore ce produit qui me brulait lentement de l'intérieur. Je pense maintenant savoir ce que les frères squelettes ressentaient durant toutes ces années. Je suis content d'avoir fait changer Gaster. Je regardais le plafond en me demandant ce qu'il voulait dire par « attaquer le mal à la source ». Une idée me vient en tête mais elle était vraiment horrible. Je priais pour que ce ne soit pas ça. Je réfléchis longtemps mais cela restait la seule et unique hypothèse que j'avais. Il pensait que tout ceci venait de mon imagination. Non...je ne veux pas...

Je ne connaissais qu'un seul moyen de mettre fin à tout ça. Je devais oublier.

Oublier Gaster, Sans, Papyrus. Les beaux moments que nous avons vécus. Mon premier baiser. Tous les amis que je me suis fait.

Toriel...

Asgore...

Alphys...

Je suis vraiment désolé.

Je fermais les yeux et une grand-voile noire recouvrit mes souvenirs de bonheur.


Mémoire torturée. (Gaster X Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant