Phase 3.4☞Amber Clivertson

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J'étais dans ma chambre, écrivant une lettre à mon père. Le contact était revenu petit à petit, grâce à mon frère. Notre correspondance avait commencé peu de temps après la bonne action que j'avais à effectuer.

Papa,

Je t'écris pour te donner un peu de mes nouvelles. Je voulais surtout que tu ne t'inquiètes pas pour moi car rien ne pourrait aller aussi bien au Palais qu'en ce moment. Je n'arrive pas encore à réaliser que la fin de la Sélection approche à grands pas. Cela m'angoisse. J'ai peur de me retrouver sans rien ni personne, comme à l'époque.

Je voudrais te revoir, ainsi que Steven mais je dois rester, je veux rester. Tu me comprends, papa ? Enfin, j'espère.

Le Palais est paisible et sécurisé, ne t'en fais pas ! Je t'aime Papa. Bises et à bientôt.

Ta fille, Amber.

Je fermais la lettre, lorsqu'on frappa. Un majordome m'informa que le souper était prêt et que la famille royale attendait les Sélectionnées. Je lui demandais d'envoyer la lettre, puis je descendis dans la salle du dîner. Elle était toujours aussi bien décorée, dans le luxe et la richesse. La salle dégageait une ambiance chaleureuse, semblable à un foyer accueillant. Un repas, typique de ma routine quotidienne, éclairé par de grandes bougies, nous fut servi sur de grands plateaux à l'argenterie scintillante.

Le dîner se déroulait dans le calme habituel. Le Roi et la Reine, assis en bout de table, le Prince et nous. Les dernières Sélectionnées. La grande pendule rustique au bois vieilli fit résonner les premiers coups de 18h00.

Je mangeais calmement lorsque des objets traversèrent les épaisses fenêtres de la pièce. Des fracas de verre, des cris de haine par milliers, l'agitation, puis le blanc total. Des fumigènes libéraient une fumée blanche éparse, envahissante. Les murs, les formes et les personnes devenaient flous, les traits et les contours disparaissaient petit à petit. Le danger émergeait dans cette pièce trouble.

Prise de panique, je me levais avec précipitation, cherchant une personne, un garde, quelqu'un de familier au Palais dans la fumée. J'avançais presque à l'aveugle lorsque j'entendis la voix du Roi s'élever. Je me dirigeais vers elle lorsque je heurtais maladroitement quelqu'un. C'était un des trois gardes qui était autour du Roi. Celui-ci expliquait clairement qu'il ne partirait pas sans que la Reine et le Prince ne soient en sécurité. Je m'approchais, déterminée.

- "Votre Majesté, je sais que ce n'est ni le lieu ni le moment mais s'il y a bien quelqu'un qui doit être protégé, c'est bien vous. Votre femme et votre fils sont sûrement déjà à l'abri ou en route. Partez vous mettre en sécurité !" Expliquais-je, peu sûrement, avec la certitude qu'il ne m'écoutait pas.

Je vis des gardes tenir par les bras Aidan. Il passa devant moi, mais il fut retenu par les gardes, l'empêchant de me rejoindre. Impuissante, j'errais de nouveau désespérément jusqu'à ce que je me cogne à ce qui ressemblait à une chaise et que je tombe. Ayant mal à ma cheville, je restais un moment au sol, immobile et terrifiée. Le stress et l'angoisse montaient en moi. J'entendis des pas se rapprocher de plus en plus. Un garde se tenait au-dessus de moi, il me tendit sa main et me prit le bras gauche pour me tirer hors de la salle, jusqu'au couloir.

- "Suivez-moi Mademoiselle !"

- "Où m'emmenez-vous ?!"

- "Dans un des abris le plus proche, ne paniquez pas ! Tout va bi..."

L A P R I N C E S S E ♛ - Jeu de rôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant