L A P R I N C E S S E ♛ - Jeu de rôle

Au revoir, Iris ❤

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- Vous pouvez embrasser la mariée, dit le prêtre.
Zacchariah se penche vers moi, et dépose un baiser doux sur mes lèvres. Il se recule et m'admire, dans ma longue robe blanche.

- Tu te souviens, de la première fois où nous nous sommes embrassés en toute « légalité » ? me chuchote-t-il à l'oreille.

/Je venais de me faire retirer la balle que j'avais reçu dans la cuisse, et Aidan s'est approché vers moi.

- Iris, peut-on parler ? m'avait-il dit.

J'ai dégluti, mais finalement accepté. Il m'a aidé à marcher jusqu'au couloir, où « nous pourrons discuter tranquillement », selon lui. Il m'a déposé sur un fauteuil du couloir, et s'est posé les mains sur les joues.

- Soirée difficile. Très difficile. L'attentat, le décès de mon père, mon cousin qui plante un couteau dans le dos à toute ma famille, et toi, par la même occasion, disait-il, sans me regarder.

J'ai baissé la tête, consciente que je lui avais fait du mal.

- Je m'excuse, Aidan. Je ne voulais pas te blesser...

Cela m'avait surpris, que nous nous tutoyions, désormais. D'un claquement de doigt, les barrières du vouvoiement s'étaient baissées.

- Iris, bordel, tu te tapes le garde dans mon dos ! Ça se voyait ! Comment tu as été vers lui, quand tout ça fut fini. Comment tu le regardais. Comment tu lui caressé le visage. Comment tu m'as regardé, un regard froid, glacial, et rempli de haine ! Iris, je peux très bien te faire fouetter sur la place publique, comme avait déjà eu une Sélectionnée qui s'était tapée aussi un garde ! T'es inconsciente ?!

J'ai tenté de me relever, mais je suis tombée instantanément dans le canapé.

- Aidan, te mets-tu à notre place, nous, sélectionnées ? Tu es un bel homme, jeune, intelligent, drôle... Le mari idéal, en sorte. Tout le monde est ici pour te séduire, te chérir... Tu as 20 jeunes femmes autour de toi, et tu en élimines à chaque fois, et, nous, on a toujours peur que ce soit nous ! Tu te rends compte de la tension qu'il peut régner entre chaque sélectionnées ? On a toutes envie de se sauter au cou pour qu'il n'en reste plus qu'une, et que tu nous épouse ! J'en ai ras le cul, Aidan. Et ne me regarde pas comme ça, j'assume tous mes propos ! Et je t'interdis de me qualifier d'inconsciente, je suis parfaitement consciente, figure-toi. Pendant des semaines, j'ai tenté de le repousser, de lui faire comprendre que c'était mal. Mais, nos sentiments pour l'un envers l'autre nous attiraient, comme des aimants. Bien-sûr, Aidan, la question que tu te poses est : m'aime-t-elle encore ? Ou bien : mais, a-t-elle fait semblant ses dernières semaines ? Je t'aime encore, Aidan. Et non, évidemment, je n'ai pas fait semblant. C'est simplement que... J'ai l'impression de n'être que la seule personne qu'il aime, admire, à ses yeux. J'ai l'impression de me sentir plus vivante, quand je suis en sa compagnie. Je l'aime, il m'aime, et tu ne pourras pas nous retirer ça, Aidan. Évidemment, mes sentiments envers toi sont toujours présents, au fond de moi, mais... Voilà...

J'avais commencé d'une voix sifflante et tranchante, mais j'avais fini d'une voix apaisante.
Il s'est assis à côté de moi, m'a pris la main, et m'a regardé dans les yeux.

- Iris, écoute-moi attentivement : C'est vrai, je n'ai aucune idée de ce que vous ressentez, toutes. Mais, tu sais, pour moi aussi c'est compliqué d'en aimer plusieurs à la fois, d'en virer, et d'avoir plusieurs filles sous mon toit... Je sais que ces derniers temps je ne t'ai pas vu, tu paraissais énervée contre moi, et Zacchariah, mais maintenant je comprends mieux, tu nous aimais tous les deux...

Il a souri, tristement, puis a soupiré.

- Iris Courtney, je veux ton bonheur. Je ne veux pas que tu sois malheureuse avec moi, tandis que Porter hante tes esprits. Je veux que tu vives libre. Que tu vives la vie que tu as toujours voulu, avec ton fils, tes dessins, et tes sculptures. Je t'aime, Iris, mais je serai bien trop égoïste pour te laisser enfermer en cage dans ce Palais. Va donc retrouver Zacchariah à l'infirmerie. Je t'y emmène, avec ta jambe...
J'ai eu les larmes aux yeux, et j'ai sauté au cou du Prince.